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Semaine 21 du Projet 52 : « lumière ».

Un sujet qui aurait dû/pu tomber à pic car à cette période de l’année, la lumière extérieure est plaisante en général. Le soleil nous offre de multiples approches des paysages, de l’éclat, des nuances, des jeux d’ombres, …
Mais en ce moment, point de tout cela.
Le mois de mai s’est transformé en mois d’octobre (et encore j’ai vu des mois d’octobre bien plus lumineux) et novembre semble arriver bientôt ! La lumière extérieure a disparu et a laissé place à un monochrome de gris.
Alors, le point positif, s’il faut en trouver un, c’est qu’on va bientôt connaître par coeur toutes les nuances de gris (zut pas de thème « gris » pour ce projet 52, quel dommage) mais bon ça va là, je pense qu’on a tous bien vu ou plutôt qu’on voit de moins en moins, tu peux revenir lumière !

J’aurais pu prendre une photo de cette lumière qui n’est plus mais en fait la lumière est bien là, elle est juste ailleurs désormais, à l’intérieur. Une autre lumière donc, certes artificielle, est devenue notre quotidien.

Forcément une photo d’intérieur alors.
Et une lumière particulière que celle que j’ai choisie. Une lumière qui n’est pas destinée à éclairer, pas comme on le pense en tout cas. Une lumière qui n’est pas là dans ce but exclusif de nous apporter du jour et de tout nous faire voir. Une lumière qui agrandit notre champ de vision sur le monde , une lumière qui instruit, une lumière qui révèle.

 

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La lumière du globe terrestre déniché lors de notre dernier vide-grenier.

Une lumière qui nous a apporté un regard différent sur le monde, que l’on ne peut plus vraiment observer en ce moment, caché sous des nuages gris et des pluies quasi permanentes.

Une lumière qui a montré à Marmouset qu’il n’y avait pas que des escargots sur terre 😉

Une première prise de conscience qu’il y a un monde autour de nous, que nous ne sommes pas seuls, que nous habitons un pays parmi d’autres, des concepts encore difficiles à comprendre pour Marmouset mais qui vont prendre progressivement du sens.

« Tu vois, ici, dans ce pays, il y a beaucoup de renards. »
« Tu me montres des animaux que tu connais, je te dirai comment s’appelle le pays où ils vivent. »
« Et nous, tu te souviens où il est notre pays ? Où est-ce qu’on habite nous ? »

Des petits jeux en perspective, des apprentissages multiples pour cet amoureux des animaux et de la nature qui je l’espère aura aussi le goût du voyage et de la découverte de l’autre et du monde.

Mais pour le moment juste un moment magique, un objet qui s’illumine et qui laisse apparaître de jolies couleurs et une multitude d’animaux, un objet qui met en lumière et finalement une lumière dans ses yeux qui en dit long sur son émerveillement.

Encore une nouvelle semaine pour le Projet 52.
Semaine 20, thème « douceur ».

Une douceur à toucher, à caresser, à câliner ?
Une douceur à croquer, à déguster, à savourer ?
Les deux peut-être.

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Une de mes deux petites douceurs quotidiennes.

C’est avec plus d’une semaine de retard que je poste la photo de la semaine 19 du Projet 52 avec ce thème « A mes pieds ».

Il y a un mois, pour la semaine 15, le thème était « Le ciel au dessus de ma tête ». J’avais alors réappris à regarder en l’air, à prendre un peu le temps d’observer ce ciel, à remarquer tout ce qu’il renfermait.

Alors cette fois, pour « A mes pieds », j’ai simplement tourné mon regard à l’opposé. Mes yeux se sont fixés sur le sol. Et pour tout vous dire, je n’ai pas vraiment dû me forcer car le sol, je le regarde comme jamais depuis un certain temps. Depuis que quelqu’un d’autre en a fait son terrain de jeux, et par la force des choses, m’oblige un peu à faire de même. Et ce quelqu’un, c’est Marmouset.

Oui, depuis de nombreuses semaines, on ne peut plus rentrer à la maison sans scruter le parterre et s’adonner à quelques activités qui rendent nos trajets certes 10 fois plus longs mais aussi 10 fois plus drôles (pour lui), 10 fois plus passionnants (pour lui) et 10 fois plus sûrs (pour moi). Plus sûrs, parce que, ainsi, nous avons des passages obligés, sortes de « paliers » qui permettent à Marmouset de bien rester sur le trottoir et de ne pas me distancier trop vite en courant n’importe où. Un mal pour un bien donc.

Ces activités sont précises et bien spécifiques :
– marcher sur les « bords » (devantures de magasins, pas de portes, bordures quelconques)
– monter sur chaque « plots » (que maman cache parfois habilement avec la poussette pour ne pas que Marmouset les voit et ainsi gagner un peu de temps, bouuuh mère indigne 😉 )
– s’arrêter aux endroits stratégiques : le bassin à poissons de l’école ; le passage ou « Monsieur tracteur » (le gardien de l’immeuble ou est gardé Marmouset) apparaît avec son tracteur pour sortir ou rentrer les poubelles ; le chantier où travaillent les « Monsieurs travaux » ;  le garage où l’on peut crier pour entendre l’écho lorsqu’il est ouvert ; l’endroit où habite la poule du quartier (ce n’est pas le surnom d’une voisine hein, c’est une vraie poule), la place où l’on peut courir après les pigeons, …
– marcher sur les plaques d’égouts
– enfiler des brindilles dans les trous des plaques d’égouts
– slalomer entre les potelets métalliques (si si ce terme existe et je peux vous dire que j’ai cherché pour savoir comment ça s’appelait 😉 )
– marcher dans les flaques ou dans l’ombre de l’autre selon le temps

Et je dois bien arriver à la conclusion que les enfants ont vraiment le sens du détail ! C’est incroyable à quel point ils remarquent des choses qui nous paraissent insignifiantes, à quel point ils savent être attentifs quand ils sont intéressés, à quel point ils sont sensibles au moindre changement, à quel point leur mémoire est incroyablement performante, et à quel point ils savent jouer et s’émerveiller avec peu.

Une véritable leçon de vie, juste là devant nous, au quotidien, qui pourtant nous fait bien souvent râler parce que « on va être en retard », « il faut vite rentrer pour la sieste », « on ne pourra pas faire telle ou telle autre chose », … alors qu’on devrait y voir des capacités étonnantes, une invitation à lâcher prise, une possibilité de changer notre vision du monde.

Je dis « on devrait » mais loin de moi l’idée de faire la leçon aux parents trop pressés (parce que j’en fais partie ). J’essaie surtout, par mes écrits, de mettre à plat mes réflexions personnelles, de m’interroger sur ma manière de faire, de me remettre en question et d’essayer de faire mieux ou du moins pour le mieux. Et ce n’est pas gagné 😉 Oui parce que quand même je me vois mal dire aux trois patients qui attendent leur tour chez le dentiste que je suis en retard parce que j’ai couru après des pigeons. (Et pourtant ce serait le rêve une société qui accepte ça non ?).
En revanche, il m’arrive maintenant de prendre le temps de rentrer à la maison, même si je suis seule, de m’amuser secrètement à ne pas marcher sur les lignes formées par un sol pavé (comme lorsque petite je me lançais le défi de rentrer de l’école en évitant les traits du bord du trottoir).

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Ce sol que l’on ne regarde jamais une fois adulte, sauf peut-être pour éviter les crottes de chien. Ce sol, on se met à le connaître par coeur avec nos enfants ! Les moindres détails, chaque brèche dans le bitume, chaque petit défaut, le degré de chaque pente, le moment ou les trottoirs penchent et de quel côté, chaque fissure, les herbes rebelles qui se sont nichées dans un coin, le nombre de plaques d’égouts, le nombre et la forme des trous dans les plaques d’égout, la largeur et la hauteur de chaque bords le long des vitrines, des pas de porte, des devantures de restaurant, …  On sait aussi exactement où se nichera l’eau lorsqu’il pleuvra, l’étendue des flaques qui vont se former, leur profondeur et la couleur que l’eau va prendre au fil du temps. On connaît par coeur le nombre de plots qui jalonnent le chemin, on connaît les maisons, les animaux qui y vivent, leurs habitudes. On connaît les petits dangers du chemin, là où l’on peut trébucher, là où la roue de la poussette va buter ou se bloquer, … On sait même à quel moment de la journée et à quel endroit le sol va briller, prendre une couleur différente, s’assombrir en fonction de la position du soleil, on sait exactement où sera projetée notre ombre.

On apprend qu’à nos pieds, il y a bien plus qu’on ne pensait, un trésor infini, des possibilités multiples ! 

Projet 52, semaine 18 : « sujet libre ».

On peut difficilement faire plus compliqué pour moi.
Le cerveau bouillonne. Et si je mettais cette photo ou celle-ci, ah mais il y a encore celle-là ! Et je pourrais parler de ce sujet qui me tient à coeur, partager cette petite expérience qui m’a été bénéfique, ou simplement m’offrir la possibilité d’un moment apaisant en laissant parler mes émotions, mes envies, mon ressenti. Voici ce qui se passe quand on me dit : « sujet libre ».
Les vertus de l’écriture sont multiples alors « sujet libre » devrait être une invitation à me livrer et à en profiter !

Oui mais pourtant, ça me perd. C’est fou comme une trop grande liberté de sujet n’invite finalement pas à s’étendre mais plutôt à restreindre son champ d’écriture.

Puis il a fallu tout de même se décider.
J’ai réfléchi aux derniers changements, aux récentes découvertes, aux éléments importants de notre vie qui avaient eu lieu dans la semaine.

J’aurais bien parlé de l’apprentissage du pot, grand événement de ces deux dernières semaines puisque Marmouset est « propre » mais je vous rappelle que le « Projet 52 », c’est avant tout une photo, et une photo du pot ne me semblait pas des plus esthétiques. Encore que Marcel Duchamp a bien fait un carton avec son urinoir lui 😉 Mais n’est pas Marcel Duchamp qui veut ! Et puis, je dois dire que je déteste l’expression « être propre » pour parler de ne plus porter de couches.
« Alors ça y est il est propre ? »
« Ah ben oui tu sais depuis 2 ans qu’il est arrivé dans notre vie, on s’est dit qu’il fallait peut-être le laver parfois quand même. »
Parce que pour moi, faire dans une couche à 2 ans, ce n’est pas être sale, c’est juste normal en fait 😉

Bref, passons car finalement, ce n’est pas du côté de la « propreté » que je me suis tournée mais du côté du sommeil. A priori, les deux soulagent (l’enfant et les parents 😉 ) mais je m’émerveille davantage devant le second. Non pas que comme tout parent, je ne m’extasie pas de manière ridicule lorsque Marmouset va sur le pot (oui je suis passée du côté obscur de la parentalité, ça y est) mais enfin je ne passe pas de longues minutes à observer ce qu’il y a dedans avec béatitude tout de même (pas encore tout à fait le côté obscur donc 😉 ).
Alors que ma progéniture dans les bras de Morphée, c’est autre chose !

Le regarder dormir.

On peut penser que c’est sans intérêt, que c’est chaque soir, chaque nuit la même chose, que ce que je regarde quand je me penche au-dessus du lit de Marmouset ne diffère pas de la veille. Que nenni !
Mon regard n’est pas toujours le même, je suis amusée, apaisée, attendrie, c’est donc bien que la scène qui me procure ces différentes sensations change elle aussi. Il y a autant d’images différentes de Marmouset dans son sommeil que de nuits dans une année.

Une photo impossible à choisir alors un petit montage pour représenter ce moment.

Le regarder dormir.

C’est vrai ce que l’on entend dire. Au tout début, lorsqu’un bébé arrive dans notre vie, on ne dort pas, parce qu’on vérifie sans cesse qu’il respire, qu’il va bien, qu’il ne demande pas à téter, … puis il grandit, il fait ses nuits (ou pas) et nous, on ne dort toujours pas parce qu’il ne fait pas que ses nuits, il fait ses dents aussi puis il tombe malade, plusieurs fois, puis il fait à nouveau des dents et puis quand il a toute ses dents, on ne dort toujours pas parce qu’il fait des cauchemars, et puis il apprend à parler et à aller aux toilettes, alors on ne dort encore pas parce qu’il veut aller faire pipi ou il veut de l’eau. Et puis quand tout est fini, il y a des fous qui recommence avec un deuxième (vous le croyez ça ? 😉 ). Et puis un jour, je crois, ils deviennent plus autonomes (la nuit tout du moins 😉 ), les dents sont toujours toutes là, les cauchemars sont finis, ils grandissent mais on ne dormira toujours pas parce qu’il faudra les réveiller pour l’école, pour un examen, un rendez-vous, parce qu’on ira vérifier qu’ils n’ont pas fait le mur après un désaccord, parce qu’on attendra qu’ils soient bien rentrés de leur soirée (comme je n’ai pas hâte d’y être ! 😉 ).

Quoi qu’il en soit, même quand on peut dormir parce que cette nuit là, il n’y a pas de dent qui a décidé de se pointer, pas de gastro à gérer, pas de cauchemars à chasser, pas de pleurs à consoler, on ne dort pas sans avoir jeter un oeil à nos « précieux ». Même quand il n’y pas de raison, on y va quand même avant de se coucher et parfois même la nuit en passant aux toilettes.
On les regarde dormir. On vérifie toujours qu’ils respirent.

Les regarder dormir.

Le soir, ce moment de la journée qu’on attend impatiemment pour vivre enfin pour nous, on ne peux pas s’empêcher de le passer à veiller sur eux tout de même un peu. On remet la couette (qui sera à nouveau au fond du lit 5 minutes après). On en profite pour leur faire le petit bisou qu’ils ne veulent pas encore ou plus la journée. On jubile de les voir aussi calmes et pourtant, cette pensée invraisemblable nous traverse : « Ils sont tellement beaux et calmes quand ils dorment, ça me donne envie de les réveiller. » What ?????
Alors j’ai essayé d’analyser cette pensée qui vous a sûrement déjà traversé l’esprit vous aussi (je vous en supplie, dites moi oui) et de deux choses l’une.
Soit ce moment de « calmitude » (si ça existe, c’est le mélange de calme et plénitude 😉 ) observé nous donne envie de le transférer sur la journée où nos bébés se transforment parfois en tigres surexcités et donc on s’imagine qu’en les réveillant, on va profiter d’un moment d’éveil calme.
Soit ce moment de « calmitude » déteint sur nous, nous transforme en Bisounours et on souhaite les réveiller pour déverser ce trop plein d ‘amour.
En résumé, nous, parents, sommes masos ou zinzins ou même les deux 😉

Les regarder dormir.

Est-ce que l’on fait ça toute notre vie ? Jusqu’à ce qu’ils partent de la maison ? Est-ce qu’à 18 ans, on les regarde encore dormir ? Est-ce que vérifier la respiration devient une routine ancrée à jamais dans notre quotidien ?

Affaire à suivre.

En tout cas, la prochaine fois que l’on me demandera quel est le contraire de dormir, je répondrai sûrement « être parent ».
Finalement, c’est peut-être parce que l’on doit mettre de côté notre propre sommeil durant un temps que l’on passe tant de temps ensuite à admirer celui de notre descendance.

 

Marmouset porte un Pyjama La Redoute.
Housse de couette Done by deer

« Fleur »

Un thème qui ne pouvait pas mieux tomber pour la dix-septième semaine du Projet 52 puisqu’il va me permettre de vous parler brièvement d’un endroit que nous affectionnons particulièrement et que nous venons tout juste de retrouver avec le retour du soleil : Le Parc Floral de Paris.

Le Parc Floral de Paris, qui en réalité donne l’impression de se situer plutôt à Vincennes, est à l’apogée de sa magnificence (ça se dit ça ?) au printemps lorsque les arbres sont en fleurs et que les massifs sont à nouveaux colorés. Les abords de l’étang sont remplis de fleurs, les bulbes plantés dans les prairies ont donné naissance à une multitude de jolies pousses et la tuliperaie laisse éclater ses couleurs à l’infini.

J’y ai emmené Marmouset déjà deux fois pendant les vacances et nous y avons même pique-niqué. Nous avons d’ailleurs réitéré aujourd’hui même avec Paparaignée. Et nous n’avons pas encore pu tout faire tellement le parc est fourni en jeux, attractions, chemins, nature, …
Une immense aire de jeux est située au fond du parc et l’on y trouve des réjouissances à n’en plus finir : bacs à sable, toboggans, balançoires, équipements sportifs, parcours en troncs d’arbres, structures de jeux en masse, parcours d’accrobranche pour les plus de 6 ans, …
Pour le reste du parc, outre la magnifique végétation que l’on pourrait passer des heures à observer, on peut aussi parfois participer à des animations, admirer des oeuvres dans des expositions gratuites des différents pavillons ou encore assister au spectacle de Guignol.
On peut également y pique-niquer parmi les canards, les poules d’eau, les papillons, les paons et un peu plus loin, les moutons.

Choisir une photo parmi toutes celles que j’ai pu prendre lors de nos sorties n’est pas chose aisée. Il y a bien trop de fleurs dans ce parc pour n’en choisir qu’une seule. Et ce sont ces arbres qui auront séduit mon objectif, ces arbres tellement fleuris qu’on ne sait finalement pas s’il faut les ranger dans la catégorie des arbres ou des fleurs à cette période de l’année.

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Si vous êtes à proximité et que vous ne connaissez pas encore le Parc Floral, courez-y ! Il est ouvert de 9h30 à 20h. On peut se garer à proximité mais c’est tout de même assez limité, préférez le bus ou le métro. L’accès est encore gratuit actuellement, il devient payant les mercredis, samedis et dimanches entre juin et septembre lors des animations, concerts, …

Cette semaine, le thème du Projet 52, c’est « l’envers du décor ».

Dans un premier temps j’ai hésité entre :
– vous montrer l’état de ma tête après les deux semaines de vacances passées avec Caillou et Marmouset à plein temps à la maison, mais je ne voulais pas vous faire peur.
– vous montrer l’état de l’appartement après ces deux mêmes semaines, tel qu’il est derrière mon appareil photo, assez souvent finalement, lorsque la tornade Marmouset est passée par là, y a mangé, joué et déplacé le mobilier mais j’ai un standing à tenir et je dois continuer de faire illusion 😉 .
Et surtout si j’avais écris sur ce sujet, la difficulté du plein temps avec mes deux petits gars, je risquais de vous déprimer un peu. Je ferai sûrement un article intitulé « Quand les nerfs lâchent » 😉 un jour mais là j’avais envie de quelque chose de plus doux, de plus agréable, le projet 52 étant basé sur la photo.

Et finalement, la voici !

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Ce côté que l’on ne regarde jamais, dont on ne parle pas, qu’on oublie complètement et qui me semble pourtant tout aussi important que l’autre face. Ne serait-ce finalement pas une métaphore de ces deux semaines de vacances ? 😉
Pas sûre, car ici, l’envers du décor, je le trouve particulièrement lumineux, beau, rayonnant, au moins autant que l’autre côté, celui que l’on admire habituellement.

Aurez-vous devinez ce qui se trouve de l’autre côté ?

 

Photo prise au Parc Floral de Paris, dont je vous parle très vite ! 

Cette semaine, le thème du Projet 52 s’écrit avec plus de mots que d’habitude mais au moins, il est on ne peut plus clair. 

Après, on peut jouer sur diverses métaphores, symboliques, … mais non, j’ai simplement décidé de m’allonger sur le balcon et de photographier « Le ciel au-dessus de ma tête » comme demandé et ça m’a fait du bien. Car avant de photographier, il faut observer. Un moment que je ne m’étais pas posée là, sur le transat rose déplié sur l’herbe synthétique de mon semblant de jardin, sans téléphone portable (ah si zut pour prendre la photo), sans livre, sans quelque chose à faire, sans rien. Juste pour le plaisir de m’arrêter et je me suis rappelée que je l’avais déjà fait mais je ne savais plus quand. Je me suis souvenue que c’était agréable de ne rien faire, indispensable de lâcher prise, précieux de savoir juste regarder sans rien attendre, juste pour admirer, rêver, s’ennuyer.

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Et le voici, ce ciel. Ce ciel qui depuis 3 semaines me rend parfois folle puisqu’il change en quelques secondes. J’aurais pris la photo deux minutes plus tard, il aurait été tout différent et pas juste parce que les nuages bougent un peu, non, mais parce que d’un coup, il s’assombrit, les nuages deviennent noirs, il pleut puis les nuages s’écartent, le soleil chauffe, puis les nuages reviennent et le vent avec eux, et on recommence. On a trop chaud et l’instant d’après on attrape un rhume. A quand l’invention des bottes de pluie avec partie amovible pour les transformer en chaussures ouvertes d’été ? (je tiens un concept là non ?)

Mais ce ciel changeant est finalement très agréable à regarder quand on y réfléchit bien, il n’est pas monotone, il est capable de nous surprendre même lorsque l’on ne s’y attend pas et on se rend compte des multiples variations, des nombreuses nuances de couleur, des formes invraisemblables qu’il peut renfermer.
C’est juste au-dessus de ma tête, et je ne l’avais plus remarqué depuis quelque temps.

 

Pour la semaine 14 du Projet 52, un thème sous forme de question. Et une question fermée, à priori une réponse facile donc ! « Thé ou café ? »

Ici, Monsieur est plutôt café et Madame est plutôt thé. Enfin, pas « plutôt thé » mais carrément thé, ou en tout cas, pas café du tout, je n’aime vraiment pas ça et ce n’est pas faute d’avoir besoin d’aide pour rester éveillée pourtant !
Bref, le thé, j’en ai un tiroir plein ! De toutes les couleurs, de toutes les saveurs, de différents pays, en vrac dans des boîtes, des sacs, … du noir, du vert, du aux épices, du aux algues, du classique, du bizarre, des valeurs sûres et des qu’on n’ose pas ouvrir, … on m’en a beaucoup offert.
Avant, j’en consommais chaque jour. Avant quoi me direz-vous ? Avant ma première grossesse. J’ai arrêté la théine le temps de la grossesse puis j’ai allaité et je me suis dit que s’il fallait éviter pendant la grossesse, peut-être que pendant l’allaitement aussi. Alors, j’ai perdu l’habitude de mon petit thé du matin pour retrouver mon autre amie la tisane et parfois mon amour de jeunesse le chocolat chaud. Puis je suis à nouveau tombée enceinte et je n’ai donc pas repris le thé. Puis Caillou est né et j’allaite à nouveau mais en fait, pendant l’allaitement, on a le droit au thé, et même au café d’ailleurs à condition de ne pas surconsommer, c’est comme tout. En fait aucune denrée alimentaire n’est interdite pendant l’allaitement, au contraire, tout ce que l’on absorbe donne son goût au lait alors il faut varier, multiplier les saveurs, ne pas hésiter !
Donc j’ai le droit au thé mais en presque 3 ans, j’ai  pris l’habitude d’en consommer tellement rarement que ce n’est vraiment plus dans mes habitudes. Et puis il y a eu ce thé d’Ouganda rapporté de voyage par le papa du Paparaignée.
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Un nouveau thé qui allait rejoindre ma collection malheureusement trop délaissée en ce moment. Mais en l’ouvrant pour le ranger dans une de mes nombreuses boîtes, il m’a intrigué. Ce thé, on aurait presque dit du café moulu finalement, d’une finesse et d’une régularité plaisante à observer, une sorte de poudre foncée toute douce. Alors je l’ai goûté.
Alors je l’ai apprécié.
Alors je l’ai re-goûté.
Alors j’en ai profité et je me suis remise à boire du thé.

Un thème compliqué pour cette semaine 13 du projet 52 : « nostalgie ».

Deux choix s’offraient donc à moi :

Nostalgie, avec un grand N, la radio que j’écoutais déjà petite et que j’écoute encore aujourd’hui dans la cuisine, non non, je ne plaisante pas, d’où ma grande connaissance de la chanson française pas toute jeune et ma culture catastrophique (ou ma non culture en fait) de la chanson anglophone. Mais je ne vais pas prendre mon poste de radio en photo. Une vidéo de moi utilisant ma cuillère en bois comme micro et me déhanchant misérablement devant mon fils qui m’acclame en bondissant de plus belle dans son transat et en me couvrant de sourires, serait plus appropriée. Oh quel dommage, ce défi se fait uniquement avec des photos. Je sens vote peine !
Bref, la radio, on oublie.

nostalgie avec un petit n, ce brin de tristesse qui peut apparaître lorsque que l’on pense au passé que l’on aimerait retrouver.
Quand j’y réfléchis un peu plus, nostalgique, je le suis presque en permanence finalement. Attention, pas la mauvaise nostalgie qui fait sombrer dans la mélancolie, une nostalgie bienfaisante. Je ne suis pas partisane du « c’était mieux avant » dit d’un air aigri (mais quand même sur certains points, c’était mieux avant non ? 😉 ) mais plutôt adepte des petits plaisirs que l’on ressent lorsque l’on se rappelle de toutes les bonnes choses que l’on a vécues, reçues, observées par le passé. Je ne regrette pas tout ce qui est terminé, mais je me plais à reconstruire dans mon esprit un passé bienheureux en retenant ce qui m’a fait sourire. Un classique du genre :  lorsqu’au travail l’année à été difficile (chaque année donc en somme) et que, pourtant, ce n’est pas à cet enfant s’échappant, crachant et insultant tout le monde continuellement à qui je repense mais à ce même enfant ayant souri pour la première fois parce qu’il avait réussi une activité. Et à ce moment là, je suis capable de me dire que l’année scolaire passée a été tout bonnement merveilleuse !
Cette capacité à passer le passé au tamis pour garder quelques bribes de bonheur me semble importante, elle permet de garder espoir, d’avancer, et justement de ne pas ressasser mais de construire et de garder une motivation pour le futur.

Alors prendre une photo sur le thème « nostalgie », pas simple. Tout s’y prête, les voyages, les rencontres, les découvertes, le temps qui passe, les enfants qui grandissent, les changements de vie, chaque instant apporte quelque chose, tout laisse des souvenirs mémorables que l’on aimerait revivre. Et les photos, aujourd’hui, avec le numérique et les téléphones portables, nous permettent de conserver par centaines ces moments précieux, ou en tout cas d’essayer car ils sont impossible à figer.

Et finalement c’est la photo d’un tirage papier qui date que j’ai choisi. La qualité n’est pas forcément au rendez-vous mais la nostalgie y est.

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Ce temps de l’innocence enfantine, ce temps qui est le plus souvent le sujet de ma nostalgie particulièrement ces derniers temps quand j’ai du mal à faire face aux événements tragiques du monde, ce temps où je ne savais pas ce que les mots « attentat », « assassinat », « injustice », … voulaient dire, ce temps dans lequel j’ai souhaité rester un peu en choisissant ma voie professionnelle.  A cette époque, je mangeais des sucettes et j’aimais être entourée de chats (ça n’a pas beaucoup changé finalement 😉 ). A cette époque, porter une robe d’été avec des bottes de pluie ne me posait aucun problème 😉 Si je suis nostalgique, c’est bien de cette capacité à se foutre du regard des autres et à vivre pleinement sans se poser de questions, en s’occupant de l’important !

Il y a 15 jours, j’aurais dû poster la photo de la semaine 12 du projet 52, dont le thème était « printemps ».

Je suis donc très en retard !
Il faut dire que nous avons eu le droit à une avalanche de pluie, de grisaille, de grêle et de rayons de soleil intenses mais trop furtifs pour nous laisser le temps de sortir ! Ceci dit les giboulées vont avec le mois de mars et donc avec le printemps après tout et la pluie peut être belle mais je n’ai pas un appareil photo suffisamment perfectionné et surtout une maîtrise de l’objectif suffisante pour pouvoir photographier ces beaux phénomènes du temps déchaîné.
Alors j’ai attendu un peu d’être plus inspirée. Trois jours de beau soleil, un petit tour au marché et quelques primevères et un géranium plus tard, cette photo est arrivée.

IMG_2638Un Marmouset dans l’une de ses activités préférées, l’arrosage de plantes. Il serait même capable de faire une mini colère pour pouvoir arroser 😉 Je sais qu’il aimerait faire encore plus de jardinage, jouer dans la terre, arroser plus librement mais sur le balcon, ce n’est pas si simple. J’étale une grande nappe pour poser les jardinière et faire les plantations et c’est assez limité.

Alors j’espère que l’année prochaine, le printemps, ce sera ça aussi mais dans un véritable jardin cette fois et mon petit doigt me dit que l’on est sur la bonne voie et que d’ici l’été, ce rêve d’espace va probablement aboutir !
L’année prochaine, le printemps prendra certainement une nouvelle saveur !