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Dans l’article précédent, je vous donnais quelques idées simples et faciles pour des déguisements de sorcier.
Mais tout le monde sait que les sorciers ont toujours un animal fétiche ! En tout cas c’est comme ça que Marmouset et Caillou l’envisagent, ou plutôt devrais-je dire Mal et Fic (oui ce jeu de mots provenant de 2 petits cerveaux excités est hilarant).

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Comme vous avez pu le lire dans l’article précédent, depuis deux ans, nous aimons mettre en place un petit cabinet de sorcellerie au moment d’Halloween. Et qui dit cabinet de sorcellerie, dit sorcier ou sorcière.

Marmouset se déguise donc en sorcier depuis l’année dernière mais nous essayons tout de même de varier les plaisirs et de ne pas faire un costume tout à fait identique à chaque fois. L’objectif est de faire quelque chose qui lui plaît, simple et en récup. Désormais, c’est souvent lui qui guide les opérations et lance les idées et ça m’aide bien car mon inspiration a ses limites. Et pour nous renouveler encore l’année prochaine, je pense qu’il faudra que nous étudions de plus près les sorciers et les sorcières dans les histoires mais surtout dans l’Histoire, et je sais à quel point c’est riche et intéressant. Nous avons d’ailleurs déjà évoqué le sujet des sorcières lors de nos discussions sur les femmes, leurs droits, leurs vies dans le monde, …. et cela nous a ouvert de nouveaux horizons plein de promesses passionnantes.

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Il y a deux semaines, j’ai découvert la blogueuse Minireyve et ce serait mentir que de ne pas dire que j’ai été complètement séduite par son univers, ses photos, ses créations, …

Pour la petite histoire, une personne, que je suis sur Instagram, parlait de son envie de faire la même maison de poupées qu’elle. Je ne sais plus ce qu’elle en disait au juste mais ça a piqué ma curiosité et grand bien m’en a pris ! J’ai donc découvert un nouveau blog, un nouvel univers et surtout une création qui a fait immédiatement frétiller d’envie, à la fois la petite fille, la bricoleuse et l’amoureuse de la nature qui sont en moi ! Il n’en fallait pas plus pour me faire ressortir mes Petits malins (bon ok ceux de mes enfants 😉 ) et dégainer ma scie sauteuse !

Comme je m’emballe vite, j’ai tout de même montré la petite maison aux enfants, histoire de voir s’il avaient le même engouement que moi (et histoire de pas bosser pour rien, ou en tout cas pas que pour moi, il me fallait une autre excuse 😉 ). Bien entendu, ils ont tout de suite lancé : « on le fait maman ! ».
Comme ils s’emballent encore plus vite que moi et parfois (souvent) sans réfléchir, j’ai dû reprendre mon rôle de mère (ça m’arrive) pour tempérer. « Euh, doucement les gars ! Faut réfléchir, rassembler, dessiner, imaginer, on va s’inspirer oui mais il faut voir ce qu’on a comme matos quand même avant et ce qu’on veut faire exactement. »

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L’année dernière, j’ai réalisé un peu de mobilier pour la cabane en bois des enfants. Un petit intérieur qui a toujours autant de succès et que ne n’avais pas encore eu le temps de vous présenter ici.

Avec uniquement de la récup et un petit coup de main de Pépèraignée (mon super papa bricoleur), les enfants ont pu avoir un mini chez eux tout équipé pour laisser libre court à leurs histoires imaginaires et inviter leurs copains.

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Comme vous le savez si vous suivez la page facebook du blog, nous sommes en pleine réorganisation de l’espace des enfants.
Après avoir eu chacun leur chambre depuis 1 an que nous sommes dans cette maison, ils font maintenant dortoir commun dans l’ancienne chambre de Marmouset et c’est plutôt un succès. Ils dorment mieux et ne se dérangent pas malgré leur rythme quelque peu différent. Il est bien plus facile de les mettre au lit, pas besoin d’aller et venir d’une chambre à l’autre, la complicité va bon train (les bêtises et les chamailleries aussi 😉 ).
L’ancienne chambre de Caillou s’est donc transformée en salle de jeu.

Pour différencier et aménager leurs nouveaux espaces, nous avons donc fait du tri, échangé, déplacé, démonté, ôté, repeint, chiné, acheté, fabriqué, … et ce n’est pas fini. Les espaces sont définis, l’essentiel est posé, on termine l’organisation de chaque recoin, on fignole les détails, on cherche à tout agencer au mieux pour que ce soit agréable pour eux, pratique et pour que ce ne soit pas sans cesse le bazar (bon pour ce dernier point, la recherche a besoin de vos dons 😉 ) et on s’affaire à la déco en chinant, customisant et en fabriquant au maximum.

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Il y a un peu moins de deux semaines, en parcourant un vide-grenier, je repère une petite paire d’échasses. Simples, natures, et pleines de promesses (z’avez vu comment je vous vends bien l’article hein 😉 ),  je m’apprêtais à craquer quand je me suis dit que tout de même, c’était bien bête tellement ça avait l’air simple à fabriquer. Cela me ferait un bricolage facile et réussi à coup sûr, une petite satisfaction personnelle, un moment de plaisir/décompression pour moi et de nouvelles perspectives de jeu en plein air pour Marmouset. 

Voici donc comment fabriquer en quelques minutes et trois d’étapes un super jeu d’équilibre pour bambin ! Et en plus, vous pouvez le faire entièrement avec du matériel de récupération, défigreen quand tu nous tiens.

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Un petit moment que j’y pense et enfin, l’emploi du temps de Marmouset est en place !
Et s’il fallait le matérialiser, c’est parce que depuis deux mois, nous entendons cette même phrase quasi quotidiennement : « On est midi ou jeudi ?« .
A trois ans passé, Marmouset nous interroge de plus en plus sur les jours de la semaine et les moments de la journée. Il essaie de se repérer mais tout se mélange, tout est mis sur le même plan, ce qui est normal. Lors de nos conversations, si nous évoquons les jours ou si nous employons des mots repères temporels « demain », « ce soir », … pour lui parler d’un événement à venir, nous avons systématiquement droit aux mêmes interrogations « Mais on est demain là ? » ou encore « c’est quand vendredi ? ».
Et chaque matin, la même rengaine alors même que nous ne sommes pas forcément en train de nous préparer à sortir : « Aujourd’hui on va où ? » sous-entendu « Quel est le programme ? Avec maman, avec papa, chez la nounou ? », …
Il s’intéresse également à l’heure, aux noms des différents repas, à la différence entre le jour et le nuit, entre la nuit et la sieste, …

Il était donc grand temps de trouver un outil pour l’aider à mettre de l’ordre dans tout ça et commencer à acquérir ses premières notions de repérage temporel : l’emploi du temps. Lire la suite

L’année dernière, pour la première fois, nous avions un sapin, un vrai. Pas quelques branches ramassées ça et là et négligemment décorées, pas une guirlande enroulée autour de nos bambous, non, un véritable sapin tout de branches et d’aiguilles.

Mais il faut bien avouer que j’ai toujours un peu de mal avec le fait d’acheter un arbre que je vais mettre à la poubelle peu de temps après 🙁
La partie écolo de mon cerveau m’envoie régulièrement un petit ange au-dessus de l’épaule pour contrer le petit diable qui se trouve de l’autre côté et qui essaie de me dire que le vrai sapin, c’est quand même plus Noël, et c’est la tradition et tout le monde le fait et bla et bla et bla.
Alors oui, j’ai vu qu’il existait des sapins de Noël qui était livré en pot et que le « magasin » venait reprendre après pour aller le planter afin qu’il continue sa vie comme les autres. 
Mais mon côté « bricoleur du dimanche », « instit de maternelle », « c’est moi qui l’ai fait », … m’a poussée à trouver une solution DIY.

Et puis un jour, alors que je n’avais pas encore trouvé la bonne idée, l’idée pratique qui n’allait pas me faire courir partout à la recherche de matériel au vue du peu de temps dont je disposais ces dernières semaines, j’ai emmené Marmouset à l’école et il a vu les petites cartes de Noël de mes élèves de moyenne section.
« C’est quoi ça ?
-Ce sont de petits sapins que j’ai fait avec les enfants à l’école
-Moi aussi je veux ça, je veux un sapin comme ça ! »

C’était dit, elle était là notre idée de sapin de Noël, la même chose mais en plus grand.

Exit les aiguilles à balayer chaque jour (si si avouez que vous pestez chaque matin en découvrant les petits cadeaux que votre sapin vous laisse à son pied), exit le sapin décédé parce que le chat à sauté dedans (si vous avez un chat, vous me comprendrez), exit les boules à raccrocher chaque jour parce que l’enfant de moins de 3 ans a décidé que son unique jeu serait désormais d’ôter la moitié des décorations (ben oui c’est tellement drôle), voici LE sapin qui fera de ces tâches de Noël dont on aimerait se passer, juste de lointains mauvais souvenirs, LE sapin qui vous permettra de recycler vos cartons, LE sapin qui pourra être réutilisé l’année suivante car il est pliable et se glisse ainsi facilement où vous le souhaitez pour le ranger, LE sapin que vous pourrez déplacer à loisir car il est léger comme une plume, LE sapin qui ne vous coûtera pas grand chose, LE sapin le plus simple du monde à fabriquer et auquel vos enfants pourront participer, bref LE sapin parfait (ou presque).
Bon ok, je m’emballe mais il faut bien que je vous vende l’article hein 😉

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Pour réaliser ce sapin, il vous faudra :

  • un grand carton à plier en deux comme une carte postale géante en somme ou au pire deux à scotcher ensemble (si comme moi vous sortez d’un déménagement, c’est finger in the nose, et sinon, pensez à garder un emballage d’un achat effectué dans l’année ou passez devant les boutiques des commerçants le jour de ramassage du carton, vous trouverez à coup sûr votre bonheur)
  • des feuilles grand format vertes (4 ou 5), l’idéal étant que la largeur de la feuille soit presque équivalente à la moitié de la largeur du grand carton. Là encore, si vous ne souhaitez/pouvez pas acheter de grandes feuilles, vous pouvez recycler ce que vous trouverez, cartons, affiches, rouleau de papier, …. que vous pourrez garder brut ou peindre de la couleur de votre choix. J’ai pris des feuilles pas trop fines pour que le sapin puisse résister aux décorations les plus lourdes.
  • un pistolet à colle et des bâtons de colle (plus efficace que de la simple colle pour assurer un bon maintien et très rapide puisque ne nécessitant pas de temps de séchage, les colles fortes pour bricolage doivent pouvoir faire l’affaire aussi)
  • une paire de ciseaux

 

Etape 1
Plier le grand carton en deux comme pour réaliser une carte, l’ouvrir ensuite, vous aurez ainsi la marque de la pliure au milieu
J’ai utilisé un emballage de meuble comportant déjà une pliure et je l’ai redécoupé comme il faut.

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Etape 2
Plier chaque feuille de papier en éventail (dans le sens de la largeur car cela permet d’avoir plus de pliures donc une plus grande ouverture de la carte sinon le sapin sera peu visible)

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Etape 3
Découper le bout de chaque éventail si l’on n’a pas réussi à plier bien droit (c’était mon cas) puis découper les éventails en plusieurs morceaux afin d’en avoir de toutes les tailles (longueurs)

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Etape 4
Ranger les morceaux du plus grand au plus petit sur la moitié du grand carton et les coller au pistolet à colle contre la pliure du carton

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Etape 5
Mettre de la colle sur l’autre côté de chaque éventail, (la face apparente sur la photo ci-dessus) et plier le carton en deux en le maintenant quelques secondes le temps que ça adhère bien. Cette étape est la plus ennuyeuse car le temps d’arriver à mettre de la colle sur le dernier éventail, la colle du premier aura séché. J’ai donc procédé par étape, en faisant chaque éventail l’un après l’autre et en repliant le carton par dessus à chaque fois. De fait on ne peut plus rouvrir le carton complètement mais l’ouverture est suffisante pour mettre la colle sur les autres morceaux.

Etape 6
Placer le sapin debout, on peut placer des cale porte ou autres petits objets lourds pour maintenir le carton bien ouvert le temps qu’il se tienne seul.

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Etape 7
Décorer le sapin comme on le souhaite.
Je pense qu’il faut éviter les décorations véritablement lourdes particulièrement si le sapin est en papier très fin pour éviter que cela ne se déchire mais c’est tout de même relativement solide. J’ai fixé la guirlande et les petites décorations légères avec des gommettes transparentes autocollantes qui servent habituellement à coller des photos dans des albums. J’ai utilisé une aiguille de type aiguille à broder pour percer de petits trous dans le papier plié en éventail et ainsi faire passer la ficelle des décorations à l’intérieur. La ficelle passe par le dessous et une fois de l’autre côté, on effectue un noeud qui empêche sa sortie.

Marmouset a également peint des anges (si ce sont des anges 😉 ) et une étoile découpés au cutter dans du carton récupéré lors d’achat de mobilier et on a fixé le tout sur le sapin.

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Non, ce titre d’article n’est pas une blague.
Non, je ne suis pas en manque d’enfant puisque j’en ai deux et je ne fais donc pas de transfert sur mon animal.
Non, je ne fais pas partie de ces « maman à son chatchat » qui couvrent leur animal d’accessoires inutiles et hors de prix (quoique inutiles, ça a pu m’arriver 😉 ).

Oui, j’ai bien réalisé un tipi pour le Charaignée mais j’ai vraiment une bonne excuse. Depuis que j’ai fait le tipi de Marmouset, le Charaignée se jette dedans, passe sous les différents pans de tissu, s’y planque pour bondir sur nos pieds toutes griffes dehors dès que l’on passe à proximité, fait des aller-retour d’un pan à l’autre comme un fou et menace de le faire écrouler régulièrement. Bref, vraisemblablement, l’ouvrage lui a plu et j’ai pris cet engouement soudain pour un besoin de cachette. Et oui, pauvre petit chat malheureux, ce n’est pas comme si on le retrouvait régulièrement dans le fauteuil à bascule, le tiroir à écharpes du dressing, les piles de vêtements dans l’armoire, le casier de l’ancien petit fauteuil de pêche, la chaise de bureau, le séchoir à linge, la boîte à petites voitures de Marmouset, … et j’en passe, mais visiblement, des petits coins à lui, il lui en faut toujours plus 😉

Quelques chutes du tipi de Marmouset, une machine à coudre et quelques accessoires plus tard, Charaignée pouvait intégrer son nouveau domaine !

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Ce tipi est très facilement réalisable, en moins d’une heure, le tour est joué.

Le matériel 
– tissu(s)
– baguette, petite branche, tuteur, … pour la structure du tipi
– ficelle
– ruban
– épingles, fil, machine à coudre, craies à tissu, compas

 

La réalisation

Préparation des tissus
Il faut tracer et découper 5 (presque) triangles dans le ou les tissus choisis, des trapèzes en fait. Les trapèzes ont une hauteur de 52 cm, ils mesurent 34 cm en leur base et 4 cm au niveau de la pointe.
Ensuite, on effectue des ourlets au niveau de la base et la pointe de chaque trapèze, c’est-à dire en haut et en bas.

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Création de la porte
Sur l’un des trapèzes, on trace un cercle correspondant à l’ouverture que l’on souhaite pour que l’animal puisse entrer dans le tipi. On trace un autre cercle légèrement plus grand.
Dans un autre tissu, on reporte les deux cercles et on découpe l’anneau créé par les deux cercles.
Il suffit ensuite de l’épingler sur le trapèze à l’endroit où l’on avait tracé les cercles (ou on peut tracer un autre anneau sur du thermocollant pour l’appliquer si on préfère). Puis on utilise un point zigzag à la machine à coudre pour fixer l’anneau dans un premier temps au niveau du bord extérieur. Avant d’effectuer le même point au niveau du bord intérieur, on pense à découper le tissu pour évider le cercle.
On peut ajouter des appliqués pour décorer, ici un chat pour bien désigner le maître des lieux 😉 J’ai en fait repris le motif du berceau de Caillou que vous pouvez voir dans cet article et où la technique de l’appliqué est également expliquée.

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Assemblage des tissus
On assemble ensuite les pans de tissu (trapèzes) entre eux endroit sur endroit. Pour assurer la fixation aux morceaux de bois par la suite, il faut penser à intégrer dans la couture un morceau de ruban ou de scratch (attention le scratch est épais, il faut penser à changer l’aiguille de sa machine à coudre). J’ai choisi le ruban, il suffit d’en fixer un morceau en haut de la couture et un en bas. Je n’en avais plus assez pour le bas et je n’ai pas eu la patience d’attendre et d’en racheter alors j’en ai seulement mis en haut.
Lorsque les trapèzes sont tous assemblés, on retourne le tout.

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Assemblage final
J’ai coupé d’anciens tuteurs dont je ne me sers plus pour former la structure du tipi.
Il suffit de les attacher aux rubans le long de chaque couture puis de les croiser en haut et de nouer le tout avec une ficelle. J’ai voulu peindre le haut pour ajouter une touche déco mais la peinture ne tient pas très bien sur mes tuteurs 🙁 et s’effrite.

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Accessoirisation
Pour finir, on place un coussin ou tissu à l’intérieur pour un endroit douillet spécial mistigri. On peut très bien coudre au tipi un pentagone de la bonne dimension en guise de sol mais je voulais laisser la possibilité au Charaignée de pouvoir passer sous les pans de tissu car ça lui plaît beaucoup, particulièrement pour sortir la patte et nous attraper si l’on passe à côté 😉

Et voilà un chat heureux !

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Cette réalisation vous a plu, n’hésitez pas à commenter et à partager pour faire vivre ce blog !

Les tissus viennent des boutiques Ma Petite Mercerie (tissu coton uni vert pin), Atomic tissus via A little Mercerie (coton imprimé triangles) et Antone et Linette (tissus  Teepees de Camelot Fabrics)

Cela fait un moment que Marmouset adore se cacher, chercher des endroits où se faufiler, s’enfermer dans les placards, se glisser dans des espaces improbables, s’enfouir sous la couette en criant « caché moi ». Bref, nous avons vite compris le message, une envie de petit endroit à lui où s’isoler avec tous ses secrets 😉

Et le vieux drap un peu fade replié sur une partie du lit à barreaux et coincé tant bien que mal pour fabriquer une cachette n’était visiblement pas l’idéal. Peu esthétique et peu pratique, il nous embêtait plus qu’autre chose et finissait roulé en boule sous le lit.
C’est là que Paparaignée intervient (ben oui ça arrive de temps en temps, mwouahahahaha 😉 ) puisqu’il a alors émis l’idée de lui fabriquer un tipi.
Il ne fallait pas me le dire deux fois ! Alors que Paparaignée, lui, pensait à un morceau de tissu négligemment placé autour de quelques morceaux de bois, je rêvais déjà à un futur projet de tipi ultra design et fonctionnel digne d’un architecte ! Car après la cuisine de l’année dernière, j’attendais l’opportunité de me lancer à nouveau un petit défi !

Bien entendu, après le rêve, vient la réalité. On se rend compte que tout n’est pas faisable, on fait des recherches, des calculs, on ne sait pas si tout va fonctionner, on réalise que l’on n’avait pas tout prévu, on cherche des alternatives aux imprévus, on transpire beaucoup, on s’énerve un peu, on stresse parfois, on doute souvent, on se dit qu’on aurait pu en acheter un de tipi en fait et puis on reprend espoir, on s’émerveille en voyant le projet prendre forme et on devient aussi excité que celui qui attend notre création. Et finalement qu’est-ce qu’on est heureux et fier à la fin d’avoir plus ou moins réussi à faire aboutir notre envie. C’est à ce moment que l’on affiche le même sourire que le principal intéressé (de qui on serait presque jaloux finalement, car nous aussi on aimerait bien se planquer dans le tipi et avoir à nouveau 2 ans, d’ailleurs on le fait, mais chut, c’est un secret).

Alors, si vous aussi, vous voulez redevenir un enfant et illuminer le regard du/des votre(s), voici tout de suite le tutoriel complet du tipi de Marmouset 🙂

Ce tipi est un peu plus complexe qu’un tipi de base parce que je lui souhaitais plusieurs fonctions :

déplaçable sans que tout ne s’écroule si possible (où si ça s’écroule, au moins d’un seul tenant qu’on puisse le remettre facilement). En effet, Marmouset cumule actuellement plusieurs périodes donc la fameuse « je cours et je me précipite alors que je pourrais marcher et ce qui se trouve sur mon passage ne survit pas toujours quand ce n’est pas moi qui me prend un gnon » ainsi que l’autre fameuse période « déménageur », c’est à dire la période où tu proposes naïvement une activité ou un jeu et où au lieu de s’y atteler, il déménage l’intégralité de ce que tu as préparé dans un coin puis dans un autre (apparemment c’est drôle et c’est passionnant). A défaut de comprendre, cela me permettra peut-être de mieux réussir à rester zen avec mes élèves lorsqu’au lieu de jouer à la cuisine, ils font un magnifique tas de légumes et de vaisselles dans le coin… lecture !

 pliable et dépliable facilement même par un enfant car notre appartement n’est pas extensible, les loulous sont déjà dans la même chambre et le salon a parfois besoin de retrouver sa fonction 😉

joli à l’extérieur et à l’intérieur pour faire encore plus rêver Marmouset et parce que ça me donne encore un peu plus de travail (la maso 🙂 )

réversible. Oui bon ça c’est pour le fun, histoire que le défi soit de taille hein 😉 Mais sans rire, je me disais que si je n’en pouvais plus de voir cette même masse de couleur ou de motifs choisie, au moins, je pourrais changer et donner à Marmouset l’impression d’avoir un nouveau tipi 😉 ) Et puis s’il entre dans une période « pfffff, c’est nul et c’est moche, j’en ai marre, je veux changer », au lieu de m’énerver, de m’attrister et de lui rétorquer que ce n’est pas la fête du slip et qu’il devrait déjà s’estimer heureux d’avoir un tipi non mais !  paf je retourne le tissu et on change un peu.

Tipi : tutoriel

D’abord une image de la réalisation finale histoire de garder la motivation dans les moments difficiles et parce que c’est toujours mieux pour savoir où l’on va dans les différentes étapes !

fabriquer un tipiJe dis « les moments difficiles », mais rassurez-vous, c’est finalement assez simple à faire, même quand, comme moi, on n’est pas un expert en couture. C’est parfois juste un peu long surtout si la machine à coudre dont on dispose n’est pas facilement apprivoisable ou très basique comme la mienne, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois et on met plus de temps que prévu. Avec les bons outils et les bonnes techniques, ça roule et en quelques heures (quelques jours si vous avez un Caillou et/ou un Marmouset dans les pattes), c’est fini !

Maintenant que vous savez tout, venons-en aux faits.

Le matériel
– 2 grands tissus différents de 1,50 mètre sur 2,70 mètres chacun
– quelques tissus format A3 pour les appliqués (décorations à l’intérieur du tipi, mais vous pouvez ignorer cette étape et choisir un tissu imprimé par exemple si vous préférez)
– de la vlieseline (intissé thermocollant blanc pour les appliqués)
– 5 tasseaux (2 mètres de long et 13 mm d’épaisseur achetés chez Castorama)
– 3 mètres de biais
– de la ficelle pas trop épaisse
– des oeillets (ici 28) et une pince à sertir pour les poser
– du matériel de base : du fil, des ciseaux de couture, des épingles , un découd vite (quand on se trompe ou que la machine fait n’importe quoi grrrrrrrrr), des craies à tissu et bien entendu une machine à coudre

La réalisation
Ce tipi n’est pas tout droit sorti de mon cerveau, pas entièrement en tout cas car même s’il fume constamment, il a souvent besoin d’un petit coup de pouce pour le démarrage, une base sur laquelle s’appuyer. Et cette fois, c’est sur le blog Mon Petit Méli-Mélo que j’ai trouvé de quoi largement m’inspirer.

  • DécoupeDécouper des triangles dans les deux grands tissus. Pour cela, en suivant le schéma ci-dessus, marquer des repères tous les 12 et 82 cm et tracer à l’aide des tasseaux. Le tipi forme un pentagone, il y a donc 5 triangles dont l’un sera coupé en deux pour former la porte.Vous pouvez adapter les mesures en fonction de l’emprise au sol que vous souhaitez pour votre tipi. Pour la connaître, il  vous suffit de vous rendre sur ce site qui procède à tous les calculs pour vous. En rentrant la longueur d’un côté du pentagone, vous connaîtrez les rayons des cercles inscrit et circonscrit au pentagone et inversement en inscrivant le rayon désiré d’un des cercles, vous connaîtrez la longueur d’un côté du pentagone.
    Notre tipi aura une base avec des côtés de 80 cm de longueur (je compte deux centimètres de couture) ce qui donne 55 cm de rayon de cercle inscrit et 68 cm de rayon de cercle circonscrit.IMG_2575
  • Choix des appliqués
    Les appliqués sont des motifs décoratifs que l’on va coudre au tissu.Il vaut mieux choisir des motifs assez simples surtout si l’on débute et ainsi éviter qu’il y ait trop de détails, trop d’angles ou des bords trop rapprochés au moment de la couture.
    Pour les appliqués, je souhaitais des animaux comme pour un effet « grotte préhistorique », j’ai effectué une recherche rapide sur google image et repéré quelques dessins intéressants. Paparaignée a fait une impression A3 de chaque animal et je les ai découpés.IMG_2398 IMG_2401Après réflexion, j’ai finalement éliminé les animaux « origamis » dessinés uniquement avec des bords droits et j’ai gardé un ours tel quel, un lapin que j’ai redessiné en lui ajoutant des pattes, le buffle/bison que j’ai redessiné avec des courbes et un renard pour lequel je n’ai retouché que la queue afin qu’elle soit en l’air et pas enroulée dans ses pattes.
  • Pose des appliqués.
    Vous pouvez regarder cette vidéo très bien faite pour vous aider.
    On découpe des formes dans du tissu et de la vlieseline un peu plus grands que les motifs à appliquer. On place la vlieseline sur le tissu face rugueuse contre envers du tissu et on repasse bien. On reporte le motif sur la vlieseline en faisant le contour avec un feutre puis on le découpe. On enlève le voile protecteur de la vlieseline. Attention, si on n’a pas repassé bien longuement, parfois, toute la vlieseline se décolle et pas juste le voile, ce n’est pas toujours évident et il faut parfois repasser à nouveau.
    On pose l’appliqué sur le tissu à l’endroit voulu. On repasse bien, cela permet de le fixer et donc de faciliter la couture. Puis on dégaine sa machine à coudre et on coud avec un point zigzag serré le long de l’appliqué. En gros, le point est au bord de l’appliqué à l’intérieur. Pour que la couture soit bien positionnée, il suffit que le bord du tissu de l’appliqué passe au milieu du pied de la machine.
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  • Assemblage de chaque partie
    Coudre tous les triangles entre eux en les positionnant endroit sur endroit, à environ un centimètre du bord (on obtient à peu près cette mesure si le pied de la machine suit le bord du tissu, ça permet de coudre bien droit et d’être sûr que les deux réalisations se superposent une fois cousues à la fin). Les triangles sont tous les mêmes sauf pour la porte, il y aura un demi triangle de chaque côté de l’ouvrage final.IMG_2629 IMG_2630
  • Assemblage final
    Il va falloir assembler les deux réalisations ci-dessus et veiller à ce que tout concorde bien, ce qui n’est pas si simple même si on a essayé de faire preuve d’un maximum de précision dans la prise des mesures et les découpes. C’est donc la partie la plus délicate à mon sens.Repasser dans un premier temps chaque couture réalisée à l’étape précédente pour bien les aplatir. Cela va permettre de ne pas avoir trop de soucis au moment d’autres coutures et de ne pas avoir de bosses à l’intérieur lorsque l’assemblage final sera effectué.IMG_2632
    Réaliser des ourlets en haut et en bas des deux faces à assembler.
    Je n’ai fait les ourlets que pour une face au départ, en repliant légèrement le tissu vers l’intérieur et en épinglant (pensez bien à placer vos épingles de manière à pouvoir les retirer tout au long de la couture, c’est-à-dire la tête vers vous lorsque le tissu passe dans la machine à coudre).
    Au moment de devoir réaliser les ourlets de l’autre face, pour être sûre que les deux faces soit bien ajustées (même hauteur), je les ai superposées envers contre envers et j’ai épinglé au niveau de chaque couture (entre les triangles) en plaçant les épingles assez rapprochées pour être sûre que ça ne bouge pas. Il faut bien épingler dans la couture du tissu supérieur et vérifier que ça passe dans la couture de celui du dessous.IMG_2636
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    J’ai ensuite plié et épinglé le tissu en haut et en bas de la face sans ourlet de manière à l’ajuster à l’autre face. J’ai cousu ces ourlets sans ôter les épingles placées dans les coutures, j’ai simplement relevé le pan de tissu qui avait déjà les ourlets pour ne pas le coudre.IMG_2634
    Pour terminer, coudre les fourreaux pour placer les tasseaux. Pour chaque fourreau, réaliser deux coutures droites de part et d’autre de chaque jointure de triangle (là où l’on a placé les épingles précédemment), à environ 1,5 cm (les fourreaux font donc 3 cm de large).
    La difficulté arrive lorsque l’on doit coudre le fourreau du milieu car il y a beaucoup de tissu des deux côtés,et un grand pan de tissu doit donc passer dans le tout petit espace entre le pied de la machine et le reste de la machine, il faut rouler le tissu sur lui-même pour le faire passer.

 

  • Finitions de la porte
    Réaliser les finitions des battants de la porte.
    Faire des ourlets, en repliant vers l’intérieur les deux tissus superposés ou poser un biais (ce que j’ai choisi). J’ai suivi cette vidéo de l’Etoile de coton qui sera plus parlante que n’importe quel discours.
    Avant la pose, comme l’explique la vidéo, un point zigzag à la machine est un vrai plus, les tissus sont ainsi déjà bien ajustés, on peut couper ce qui dépasse, ils sont bien maintenus pour la pose du biais. Le biais n’est pas encore ultra maîtrisé chez moi mais je m’améliore.IMG_2652 IMG_2653
    Poser des oeillets le long du biais en haut, sur environ 40 cm en haut pour pouvoir lier les deux pans de la porte. Marquer au crayon/stylo un point tous les 3 cm en mesurant avec une règle. Utiliser une pince à sertir pour trouer et fixer les oeillets.
    J’ai acheté sur internet une pince de marque Vario Prym que l’on trouve dans de nombreux magasins de loisirs créatifs ou de couture et les oeillets correspondants de diamètre 4 mm. Cette pince permet également de poser des boutons pression, il m’a donc paru très intéressant d’investir quelques euros dans cet outil.
    La pose est très rapide extrêmement facile, c’est vraiment très pratique !IMG_2699
    Passer une ficelle assez fine de type lacet dans les oeillets, serrer et nouer.IMG_2700
  • Montage et ajustements
    Passer les tasseaux dans chaque fourreau. Relever le tipi, bien écarter les tasseaux en bas, ajuster le tout (plus facile à deux) et enrouler une ficelle autour des tasseaux pour les attacher et solidifier le tout. Pour que le pliage, dépliage du tipi ne fasse pas tout bouger à chaque fois et que la ficelle ne glisse pas, la passer entre les tasseaux en croisant un peu comme si l’on dessinait une étoile. Pour ma part, après quelques jours d’utilisation et de pliage/dépliage intensif, je pense qu’il serait utile de faire un trou à la perceuse dans chaque tasseaux pour passer la ficelle car ça finit tout de même par bouger un peu sans cela.

Et voilà le travail !

fabriquer un tipi fabriquer un tipi fabriquer un tipi

Laisser rêver et profiter votre/vos petit(e)(s).

Cette réalisation vous a plu, n’hésitez pas à commenter et à partager pour faire vivre ce blog !

Les tissus viennent des boutiques Ma Petite Mercerie (tissu coton uni vert pin), Atomic tissus via A little Mercerie (coton imprimé triangles) et Antone et Linette (tissus Let’s go et Teepees de Camelot Fabrics)
Les accessoires viennent des boutiques
– ficelle : Hema et Au plaisir de faire ses cartes (via A little Mercerie)
– oeillets et pince à sertir : Creavea
– biais et fils à coudre : Ma Petite Mercerie (biais menthe à l’eau 20 mm, cône de fil à broder vert foncé 1000 m et bobine de fil « les fils verts » numéro 02088)