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L’année dernière, pour la première fois, nous avions un sapin, un vrai. Pas quelques branches ramassées ça et là et négligemment décorées, pas une guirlande enroulée autour de nos bambous, non, un véritable sapin tout de branches et d’aiguilles.

Mais il faut bien avouer que j’ai toujours un peu de mal avec le fait d’acheter un arbre que je vais mettre à la poubelle peu de temps après 🙁
La partie écolo de mon cerveau m’envoie régulièrement un petit ange au-dessus de l’épaule pour contrer le petit diable qui se trouve de l’autre côté et qui essaie de me dire que le vrai sapin, c’est quand même plus Noël, et c’est la tradition et tout le monde le fait et bla et bla et bla.
Alors oui, j’ai vu qu’il existait des sapins de Noël qui était livré en pot et que le « magasin » venait reprendre après pour aller le planter afin qu’il continue sa vie comme les autres. 
Mais mon côté « bricoleur du dimanche », « instit de maternelle », « c’est moi qui l’ai fait », … m’a poussée à trouver une solution DIY.

Et puis un jour, alors que je n’avais pas encore trouvé la bonne idée, l’idée pratique qui n’allait pas me faire courir partout à la recherche de matériel au vue du peu de temps dont je disposais ces dernières semaines, j’ai emmené Marmouset à l’école et il a vu les petites cartes de Noël de mes élèves de moyenne section.
« C’est quoi ça ?
-Ce sont de petits sapins que j’ai fait avec les enfants à l’école
-Moi aussi je veux ça, je veux un sapin comme ça ! »

C’était dit, elle était là notre idée de sapin de Noël, la même chose mais en plus grand.

Exit les aiguilles à balayer chaque jour (si si avouez que vous pestez chaque matin en découvrant les petits cadeaux que votre sapin vous laisse à son pied), exit le sapin décédé parce que le chat à sauté dedans (si vous avez un chat, vous me comprendrez), exit les boules à raccrocher chaque jour parce que l’enfant de moins de 3 ans a décidé que son unique jeu serait désormais d’ôter la moitié des décorations (ben oui c’est tellement drôle), voici LE sapin qui fera de ces tâches de Noël dont on aimerait se passer, juste de lointains mauvais souvenirs, LE sapin qui vous permettra de recycler vos cartons, LE sapin qui pourra être réutilisé l’année suivante car il est pliable et se glisse ainsi facilement où vous le souhaitez pour le ranger, LE sapin que vous pourrez déplacer à loisir car il est léger comme une plume, LE sapin qui ne vous coûtera pas grand chose, LE sapin le plus simple du monde à fabriquer et auquel vos enfants pourront participer, bref LE sapin parfait (ou presque).
Bon ok, je m’emballe mais il faut bien que je vous vende l’article hein 😉

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Pour réaliser ce sapin, il vous faudra :

  • un grand carton à plier en deux comme une carte postale géante en somme ou au pire deux à scotcher ensemble (si comme moi vous sortez d’un déménagement, c’est finger in the nose, et sinon, pensez à garder un emballage d’un achat effectué dans l’année ou passez devant les boutiques des commerçants le jour de ramassage du carton, vous trouverez à coup sûr votre bonheur)
  • des feuilles grand format vertes (4 ou 5), l’idéal étant que la largeur de la feuille soit presque équivalente à la moitié de la largeur du grand carton. Là encore, si vous ne souhaitez/pouvez pas acheter de grandes feuilles, vous pouvez recycler ce que vous trouverez, cartons, affiches, rouleau de papier, …. que vous pourrez garder brut ou peindre de la couleur de votre choix. J’ai pris des feuilles pas trop fines pour que le sapin puisse résister aux décorations les plus lourdes.
  • un pistolet à colle et des bâtons de colle (plus efficace que de la simple colle pour assurer un bon maintien et très rapide puisque ne nécessitant pas de temps de séchage, les colles fortes pour bricolage doivent pouvoir faire l’affaire aussi)
  • une paire de ciseaux

 

Etape 1
Plier le grand carton en deux comme pour réaliser une carte, l’ouvrir ensuite, vous aurez ainsi la marque de la pliure au milieu
J’ai utilisé un emballage de meuble comportant déjà une pliure et je l’ai redécoupé comme il faut.

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Etape 2
Plier chaque feuille de papier en éventail (dans le sens de la largeur car cela permet d’avoir plus de pliures donc une plus grande ouverture de la carte sinon le sapin sera peu visible)

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Etape 3
Découper le bout de chaque éventail si l’on n’a pas réussi à plier bien droit (c’était mon cas) puis découper les éventails en plusieurs morceaux afin d’en avoir de toutes les tailles (longueurs)

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Etape 4
Ranger les morceaux du plus grand au plus petit sur la moitié du grand carton et les coller au pistolet à colle contre la pliure du carton

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Etape 5
Mettre de la colle sur l’autre côté de chaque éventail, (la face apparente sur la photo ci-dessus) et plier le carton en deux en le maintenant quelques secondes le temps que ça adhère bien. Cette étape est la plus ennuyeuse car le temps d’arriver à mettre de la colle sur le dernier éventail, la colle du premier aura séché. J’ai donc procédé par étape, en faisant chaque éventail l’un après l’autre et en repliant le carton par dessus à chaque fois. De fait on ne peut plus rouvrir le carton complètement mais l’ouverture est suffisante pour mettre la colle sur les autres morceaux.

Etape 6
Placer le sapin debout, on peut placer des cale porte ou autres petits objets lourds pour maintenir le carton bien ouvert le temps qu’il se tienne seul.

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Etape 7
Décorer le sapin comme on le souhaite.
Je pense qu’il faut éviter les décorations véritablement lourdes particulièrement si le sapin est en papier très fin pour éviter que cela ne se déchire mais c’est tout de même relativement solide. J’ai fixé la guirlande et les petites décorations légères avec des gommettes transparentes autocollantes qui servent habituellement à coller des photos dans des albums. J’ai utilisé une aiguille de type aiguille à broder pour percer de petits trous dans le papier plié en éventail et ainsi faire passer la ficelle des décorations à l’intérieur. La ficelle passe par le dessous et une fois de l’autre côté, on effectue un noeud qui empêche sa sortie.

Marmouset a également peint des anges (si ce sont des anges 😉 ) et une étoile découpés au cutter dans du carton récupéré lors d’achat de mobilier et on a fixé le tout sur le sapin.

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Non, ce titre d’article n’est pas une blague.
Non, je ne suis pas en manque d’enfant puisque j’en ai deux et je ne fais donc pas de transfert sur mon animal.
Non, je ne fais pas partie de ces « maman à son chatchat » qui couvrent leur animal d’accessoires inutiles et hors de prix (quoique inutiles, ça a pu m’arriver 😉 ).

Oui, j’ai bien réalisé un tipi pour le Charaignée mais j’ai vraiment une bonne excuse. Depuis que j’ai fait le tipi de Marmouset, le Charaignée se jette dedans, passe sous les différents pans de tissu, s’y planque pour bondir sur nos pieds toutes griffes dehors dès que l’on passe à proximité, fait des aller-retour d’un pan à l’autre comme un fou et menace de le faire écrouler régulièrement. Bref, vraisemblablement, l’ouvrage lui a plu et j’ai pris cet engouement soudain pour un besoin de cachette. Et oui, pauvre petit chat malheureux, ce n’est pas comme si on le retrouvait régulièrement dans le fauteuil à bascule, le tiroir à écharpes du dressing, les piles de vêtements dans l’armoire, le casier de l’ancien petit fauteuil de pêche, la chaise de bureau, le séchoir à linge, la boîte à petites voitures de Marmouset, … et j’en passe, mais visiblement, des petits coins à lui, il lui en faut toujours plus 😉

Quelques chutes du tipi de Marmouset, une machine à coudre et quelques accessoires plus tard, Charaignée pouvait intégrer son nouveau domaine !

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Ce tipi est très facilement réalisable, en moins d’une heure, le tour est joué.

Le matériel 
– tissu(s)
– baguette, petite branche, tuteur, … pour la structure du tipi
– ficelle
– ruban
– épingles, fil, machine à coudre, craies à tissu, compas

 

La réalisation

Préparation des tissus
Il faut tracer et découper 5 (presque) triangles dans le ou les tissus choisis, des trapèzes en fait. Les trapèzes ont une hauteur de 52 cm, ils mesurent 34 cm en leur base et 4 cm au niveau de la pointe.
Ensuite, on effectue des ourlets au niveau de la base et la pointe de chaque trapèze, c’est-à dire en haut et en bas.

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Création de la porte
Sur l’un des trapèzes, on trace un cercle correspondant à l’ouverture que l’on souhaite pour que l’animal puisse entrer dans le tipi. On trace un autre cercle légèrement plus grand.
Dans un autre tissu, on reporte les deux cercles et on découpe l’anneau créé par les deux cercles.
Il suffit ensuite de l’épingler sur le trapèze à l’endroit où l’on avait tracé les cercles (ou on peut tracer un autre anneau sur du thermocollant pour l’appliquer si on préfère). Puis on utilise un point zigzag à la machine à coudre pour fixer l’anneau dans un premier temps au niveau du bord extérieur. Avant d’effectuer le même point au niveau du bord intérieur, on pense à découper le tissu pour évider le cercle.
On peut ajouter des appliqués pour décorer, ici un chat pour bien désigner le maître des lieux 😉 J’ai en fait repris le motif du berceau de Caillou que vous pouvez voir dans cet article et où la technique de l’appliqué est également expliquée.

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Assemblage des tissus
On assemble ensuite les pans de tissu (trapèzes) entre eux endroit sur endroit. Pour assurer la fixation aux morceaux de bois par la suite, il faut penser à intégrer dans la couture un morceau de ruban ou de scratch (attention le scratch est épais, il faut penser à changer l’aiguille de sa machine à coudre). J’ai choisi le ruban, il suffit d’en fixer un morceau en haut de la couture et un en bas. Je n’en avais plus assez pour le bas et je n’ai pas eu la patience d’attendre et d’en racheter alors j’en ai seulement mis en haut.
Lorsque les trapèzes sont tous assemblés, on retourne le tout.

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Assemblage final
J’ai coupé d’anciens tuteurs dont je ne me sers plus pour former la structure du tipi.
Il suffit de les attacher aux rubans le long de chaque couture puis de les croiser en haut et de nouer le tout avec une ficelle. J’ai voulu peindre le haut pour ajouter une touche déco mais la peinture ne tient pas très bien sur mes tuteurs 🙁 et s’effrite.

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Accessoirisation
Pour finir, on place un coussin ou tissu à l’intérieur pour un endroit douillet spécial mistigri. On peut très bien coudre au tipi un pentagone de la bonne dimension en guise de sol mais je voulais laisser la possibilité au Charaignée de pouvoir passer sous les pans de tissu car ça lui plaît beaucoup, particulièrement pour sortir la patte et nous attraper si l’on passe à côté 😉

Et voilà un chat heureux !

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Cette réalisation vous a plu, n’hésitez pas à commenter et à partager pour faire vivre ce blog !

Les tissus viennent des boutiques Ma Petite Mercerie (tissu coton uni vert pin), Atomic tissus via A little Mercerie (coton imprimé triangles) et Antone et Linette (tissus  Teepees de Camelot Fabrics)

Cela fait un moment que Marmouset adore se cacher, chercher des endroits où se faufiler, s’enfermer dans les placards, se glisser dans des espaces improbables, s’enfouir sous la couette en criant « caché moi ». Bref, nous avons vite compris le message, une envie de petit endroit à lui où s’isoler avec tous ses secrets 😉

Et le vieux drap un peu fade replié sur une partie du lit à barreaux et coincé tant bien que mal pour fabriquer une cachette n’était visiblement pas l’idéal. Peu esthétique et peu pratique, il nous embêtait plus qu’autre chose et finissait roulé en boule sous le lit.
C’est là que Paparaignée intervient (ben oui ça arrive de temps en temps, mwouahahahaha 😉 ) puisqu’il a alors émis l’idée de lui fabriquer un tipi.
Il ne fallait pas me le dire deux fois ! Alors que Paparaignée, lui, pensait à un morceau de tissu négligemment placé autour de quelques morceaux de bois, je rêvais déjà à un futur projet de tipi ultra design et fonctionnel digne d’un architecte ! Car après la cuisine de l’année dernière, j’attendais l’opportunité de me lancer à nouveau un petit défi !

Bien entendu, après le rêve, vient la réalité. On se rend compte que tout n’est pas faisable, on fait des recherches, des calculs, on ne sait pas si tout va fonctionner, on réalise que l’on n’avait pas tout prévu, on cherche des alternatives aux imprévus, on transpire beaucoup, on s’énerve un peu, on stresse parfois, on doute souvent, on se dit qu’on aurait pu en acheter un de tipi en fait et puis on reprend espoir, on s’émerveille en voyant le projet prendre forme et on devient aussi excité que celui qui attend notre création. Et finalement qu’est-ce qu’on est heureux et fier à la fin d’avoir plus ou moins réussi à faire aboutir notre envie. C’est à ce moment que l’on affiche le même sourire que le principal intéressé (de qui on serait presque jaloux finalement, car nous aussi on aimerait bien se planquer dans le tipi et avoir à nouveau 2 ans, d’ailleurs on le fait, mais chut, c’est un secret).

Alors, si vous aussi, vous voulez redevenir un enfant et illuminer le regard du/des votre(s), voici tout de suite le tutoriel complet du tipi de Marmouset 🙂

Ce tipi est un peu plus complexe qu’un tipi de base parce que je lui souhaitais plusieurs fonctions :

déplaçable sans que tout ne s’écroule si possible (où si ça s’écroule, au moins d’un seul tenant qu’on puisse le remettre facilement). En effet, Marmouset cumule actuellement plusieurs périodes donc la fameuse « je cours et je me précipite alors que je pourrais marcher et ce qui se trouve sur mon passage ne survit pas toujours quand ce n’est pas moi qui me prend un gnon » ainsi que l’autre fameuse période « déménageur », c’est à dire la période où tu proposes naïvement une activité ou un jeu et où au lieu de s’y atteler, il déménage l’intégralité de ce que tu as préparé dans un coin puis dans un autre (apparemment c’est drôle et c’est passionnant). A défaut de comprendre, cela me permettra peut-être de mieux réussir à rester zen avec mes élèves lorsqu’au lieu de jouer à la cuisine, ils font un magnifique tas de légumes et de vaisselles dans le coin… lecture !

 pliable et dépliable facilement même par un enfant car notre appartement n’est pas extensible, les loulous sont déjà dans la même chambre et le salon a parfois besoin de retrouver sa fonction 😉

joli à l’extérieur et à l’intérieur pour faire encore plus rêver Marmouset et parce que ça me donne encore un peu plus de travail (la maso 🙂 )

réversible. Oui bon ça c’est pour le fun, histoire que le défi soit de taille hein 😉 Mais sans rire, je me disais que si je n’en pouvais plus de voir cette même masse de couleur ou de motifs choisie, au moins, je pourrais changer et donner à Marmouset l’impression d’avoir un nouveau tipi 😉 ) Et puis s’il entre dans une période « pfffff, c’est nul et c’est moche, j’en ai marre, je veux changer », au lieu de m’énerver, de m’attrister et de lui rétorquer que ce n’est pas la fête du slip et qu’il devrait déjà s’estimer heureux d’avoir un tipi non mais !  paf je retourne le tissu et on change un peu.

Tipi : tutoriel

D’abord une image de la réalisation finale histoire de garder la motivation dans les moments difficiles et parce que c’est toujours mieux pour savoir où l’on va dans les différentes étapes !

fabriquer un tipiJe dis « les moments difficiles », mais rassurez-vous, c’est finalement assez simple à faire, même quand, comme moi, on n’est pas un expert en couture. C’est parfois juste un peu long surtout si la machine à coudre dont on dispose n’est pas facilement apprivoisable ou très basique comme la mienne, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois et on met plus de temps que prévu. Avec les bons outils et les bonnes techniques, ça roule et en quelques heures (quelques jours si vous avez un Caillou et/ou un Marmouset dans les pattes), c’est fini !

Maintenant que vous savez tout, venons-en aux faits.

Le matériel
– 2 grands tissus différents de 1,50 mètre sur 2,70 mètres chacun
– quelques tissus format A3 pour les appliqués (décorations à l’intérieur du tipi, mais vous pouvez ignorer cette étape et choisir un tissu imprimé par exemple si vous préférez)
– de la vlieseline (intissé thermocollant blanc pour les appliqués)
– 5 tasseaux (2 mètres de long et 13 mm d’épaisseur achetés chez Castorama)
– 3 mètres de biais
– de la ficelle pas trop épaisse
– des oeillets (ici 28) et une pince à sertir pour les poser
– du matériel de base : du fil, des ciseaux de couture, des épingles , un découd vite (quand on se trompe ou que la machine fait n’importe quoi grrrrrrrrr), des craies à tissu et bien entendu une machine à coudre

La réalisation
Ce tipi n’est pas tout droit sorti de mon cerveau, pas entièrement en tout cas car même s’il fume constamment, il a souvent besoin d’un petit coup de pouce pour le démarrage, une base sur laquelle s’appuyer. Et cette fois, c’est sur le blog Mon Petit Méli-Mélo que j’ai trouvé de quoi largement m’inspirer.

  • DécoupeDécouper des triangles dans les deux grands tissus. Pour cela, en suivant le schéma ci-dessus, marquer des repères tous les 12 et 82 cm et tracer à l’aide des tasseaux. Le tipi forme un pentagone, il y a donc 5 triangles dont l’un sera coupé en deux pour former la porte.Vous pouvez adapter les mesures en fonction de l’emprise au sol que vous souhaitez pour votre tipi. Pour la connaître, il  vous suffit de vous rendre sur ce site qui procède à tous les calculs pour vous. En rentrant la longueur d’un côté du pentagone, vous connaîtrez les rayons des cercles inscrit et circonscrit au pentagone et inversement en inscrivant le rayon désiré d’un des cercles, vous connaîtrez la longueur d’un côté du pentagone.
    Notre tipi aura une base avec des côtés de 80 cm de longueur (je compte deux centimètres de couture) ce qui donne 55 cm de rayon de cercle inscrit et 68 cm de rayon de cercle circonscrit.IMG_2575
  • Choix des appliqués
    Les appliqués sont des motifs décoratifs que l’on va coudre au tissu.Il vaut mieux choisir des motifs assez simples surtout si l’on débute et ainsi éviter qu’il y ait trop de détails, trop d’angles ou des bords trop rapprochés au moment de la couture.
    Pour les appliqués, je souhaitais des animaux comme pour un effet « grotte préhistorique », j’ai effectué une recherche rapide sur google image et repéré quelques dessins intéressants. Paparaignée a fait une impression A3 de chaque animal et je les ai découpés.IMG_2398 IMG_2401Après réflexion, j’ai finalement éliminé les animaux « origamis » dessinés uniquement avec des bords droits et j’ai gardé un ours tel quel, un lapin que j’ai redessiné en lui ajoutant des pattes, le buffle/bison que j’ai redessiné avec des courbes et un renard pour lequel je n’ai retouché que la queue afin qu’elle soit en l’air et pas enroulée dans ses pattes.
  • Pose des appliqués.
    Vous pouvez regarder cette vidéo très bien faite pour vous aider.
    On découpe des formes dans du tissu et de la vlieseline un peu plus grands que les motifs à appliquer. On place la vlieseline sur le tissu face rugueuse contre envers du tissu et on repasse bien. On reporte le motif sur la vlieseline en faisant le contour avec un feutre puis on le découpe. On enlève le voile protecteur de la vlieseline. Attention, si on n’a pas repassé bien longuement, parfois, toute la vlieseline se décolle et pas juste le voile, ce n’est pas toujours évident et il faut parfois repasser à nouveau.
    On pose l’appliqué sur le tissu à l’endroit voulu. On repasse bien, cela permet de le fixer et donc de faciliter la couture. Puis on dégaine sa machine à coudre et on coud avec un point zigzag serré le long de l’appliqué. En gros, le point est au bord de l’appliqué à l’intérieur. Pour que la couture soit bien positionnée, il suffit que le bord du tissu de l’appliqué passe au milieu du pied de la machine.
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  • Assemblage de chaque partie
    Coudre tous les triangles entre eux en les positionnant endroit sur endroit, à environ un centimètre du bord (on obtient à peu près cette mesure si le pied de la machine suit le bord du tissu, ça permet de coudre bien droit et d’être sûr que les deux réalisations se superposent une fois cousues à la fin). Les triangles sont tous les mêmes sauf pour la porte, il y aura un demi triangle de chaque côté de l’ouvrage final.IMG_2629 IMG_2630
  • Assemblage final
    Il va falloir assembler les deux réalisations ci-dessus et veiller à ce que tout concorde bien, ce qui n’est pas si simple même si on a essayé de faire preuve d’un maximum de précision dans la prise des mesures et les découpes. C’est donc la partie la plus délicate à mon sens.Repasser dans un premier temps chaque couture réalisée à l’étape précédente pour bien les aplatir. Cela va permettre de ne pas avoir trop de soucis au moment d’autres coutures et de ne pas avoir de bosses à l’intérieur lorsque l’assemblage final sera effectué.IMG_2632
    Réaliser des ourlets en haut et en bas des deux faces à assembler.
    Je n’ai fait les ourlets que pour une face au départ, en repliant légèrement le tissu vers l’intérieur et en épinglant (pensez bien à placer vos épingles de manière à pouvoir les retirer tout au long de la couture, c’est-à-dire la tête vers vous lorsque le tissu passe dans la machine à coudre).
    Au moment de devoir réaliser les ourlets de l’autre face, pour être sûre que les deux faces soit bien ajustées (même hauteur), je les ai superposées envers contre envers et j’ai épinglé au niveau de chaque couture (entre les triangles) en plaçant les épingles assez rapprochées pour être sûre que ça ne bouge pas. Il faut bien épingler dans la couture du tissu supérieur et vérifier que ça passe dans la couture de celui du dessous.IMG_2636
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    J’ai ensuite plié et épinglé le tissu en haut et en bas de la face sans ourlet de manière à l’ajuster à l’autre face. J’ai cousu ces ourlets sans ôter les épingles placées dans les coutures, j’ai simplement relevé le pan de tissu qui avait déjà les ourlets pour ne pas le coudre.IMG_2634
    Pour terminer, coudre les fourreaux pour placer les tasseaux. Pour chaque fourreau, réaliser deux coutures droites de part et d’autre de chaque jointure de triangle (là où l’on a placé les épingles précédemment), à environ 1,5 cm (les fourreaux font donc 3 cm de large).
    La difficulté arrive lorsque l’on doit coudre le fourreau du milieu car il y a beaucoup de tissu des deux côtés,et un grand pan de tissu doit donc passer dans le tout petit espace entre le pied de la machine et le reste de la machine, il faut rouler le tissu sur lui-même pour le faire passer.

 

  • Finitions de la porte
    Réaliser les finitions des battants de la porte.
    Faire des ourlets, en repliant vers l’intérieur les deux tissus superposés ou poser un biais (ce que j’ai choisi). J’ai suivi cette vidéo de l’Etoile de coton qui sera plus parlante que n’importe quel discours.
    Avant la pose, comme l’explique la vidéo, un point zigzag à la machine est un vrai plus, les tissus sont ainsi déjà bien ajustés, on peut couper ce qui dépasse, ils sont bien maintenus pour la pose du biais. Le biais n’est pas encore ultra maîtrisé chez moi mais je m’améliore.IMG_2652 IMG_2653
    Poser des oeillets le long du biais en haut, sur environ 40 cm en haut pour pouvoir lier les deux pans de la porte. Marquer au crayon/stylo un point tous les 3 cm en mesurant avec une règle. Utiliser une pince à sertir pour trouer et fixer les oeillets.
    J’ai acheté sur internet une pince de marque Vario Prym que l’on trouve dans de nombreux magasins de loisirs créatifs ou de couture et les oeillets correspondants de diamètre 4 mm. Cette pince permet également de poser des boutons pression, il m’a donc paru très intéressant d’investir quelques euros dans cet outil.
    La pose est très rapide extrêmement facile, c’est vraiment très pratique !IMG_2699
    Passer une ficelle assez fine de type lacet dans les oeillets, serrer et nouer.IMG_2700
  • Montage et ajustements
    Passer les tasseaux dans chaque fourreau. Relever le tipi, bien écarter les tasseaux en bas, ajuster le tout (plus facile à deux) et enrouler une ficelle autour des tasseaux pour les attacher et solidifier le tout. Pour que le pliage, dépliage du tipi ne fasse pas tout bouger à chaque fois et que la ficelle ne glisse pas, la passer entre les tasseaux en croisant un peu comme si l’on dessinait une étoile. Pour ma part, après quelques jours d’utilisation et de pliage/dépliage intensif, je pense qu’il serait utile de faire un trou à la perceuse dans chaque tasseaux pour passer la ficelle car ça finit tout de même par bouger un peu sans cela.

Et voilà le travail !

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Laisser rêver et profiter votre/vos petit(e)(s).

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Les tissus viennent des boutiques Ma Petite Mercerie (tissu coton uni vert pin), Atomic tissus via A little Mercerie (coton imprimé triangles) et Antone et Linette (tissus Let’s go et Teepees de Camelot Fabrics)
Les accessoires viennent des boutiques
– ficelle : Hema et Au plaisir de faire ses cartes (via A little Mercerie)
– oeillets et pince à sertir : Creavea
– biais et fils à coudre : Ma Petite Mercerie (biais menthe à l’eau 20 mm, cône de fil à broder vert foncé 1000 m et bobine de fil « les fils verts » numéro 02088)

 

La semaine dernière, j’ai décidé de me lancer dans la fabrication de bouteilles sensorielles pour Caillou.bouteilles sensorielles

Les bouteilles sensorielles, quésako ?
Les bouteilles sensorielles sont directement inspirées de la pédagogie Montessori et permettent de stimuler les sens auditif et/ou visuel des bébés et des jeunes enfants.
La fabrication de ces bouteilles est à portée de tous et d’une grande simplicité. Il suffit de récupérer des bouteilles en plastique que l’on va garnir de choses et d’autres trouvées dans les placards ou achetées dans des magasins de loisirs créatifs. En un tour de main, ces bouteilles deviennent donc des jouets que bébé dès le plus jeune âge, va pouvoir observer puis en grandissant, manipuler, secouer, écouter, soupeser et faire bouger seul pour de longues minutes de fascination garantie !

bouteilles sensorielles bouteilles sensoriellesEt d’une pierre deux coups, pour fabriquer ces jouets destinés à la base à Caillou, j’ai mis Marmouset à contribution, ravi de pouvoir remplir les bouteilles, transvaser, faire des expériences, et observer la magie créée par nos mélanges.

Matériel
Pour la réalisation des bouteilles par un petit Marmouset, il faut donc :
– des bouteilles en plastique
– une carafe d’eau et un entonnoir
– un pistolet à colle
– quelques produits et objets spécifiques selon l’effet recherché et d’autres bien plus communs que l’on trouvera en fouillant dans les placards (j’en donnerai le détail pour chaque bouteille)
bouteilles sensorielles
Réalisation
Voici à présent nos bouteilles sensorielles, largement inspirées de ce blog puisque le net regorge d’articles sur le sujet.

– La flotte/coule
Pour cette bouteille, j’ai fait le tour de la maison à la recherche de petits objets susceptibles de rentrer dans une bouteille et d’attirer l’oeil. Des objets très différents : lourds, légers, colorés, scintillants, …. J’ai farfouillé dans à peu près toutes mes boîtes, ma boîte à couture, ma boîte à petites affaires de bureau, ma boîte à perles, ma boîte à loisirs créatifs, …
Il y a donc dans cette bouteille : des morceaux de pailles colorées, des pompons, des trombones, des boutons, des petits élastiques, des jetons de nain jaune, un petit caillou de notre terrasse et des sequins brillants de formes différentes (étoiles, sapins, ronds, …).  On remplit d’eau et la magie opère.
bouteilles sensorielles

bouteilles sensoriellesEn la renversant, bébé pourra observer que certains objets descendent vite, d’autres plus lentement, certains restent en surface, tandis que d’autres tombent dans le fond. Il sera attiré par le mélange de couleurs et l’effet déformant créé par la bouteille selon l’angle sous lequel elle lui sera présentée. C’est pour le moment sans aucun doute la préférée de Caillou.

– la musicale
Pour celle-ci, deux types d’objets trouvés chez Cultura : des pompons de différentes tailles et couleurs et des petites perles cristal, le tout à nouveau recouvert d’eau. En la manipulant, on peut se rendre compte que les pompons circulent lentement sans bruit et les perles tombent vite et sont sonores. On peut s’amuser à suivre les jolis reflets des perles, en la faisant rouler au sol ou à la secouer pour la transformer en maracas.
bouteilles sensorielles bouteilles sensorielles– la maritime
Une bouteille pour donner un effet de vagues. Pour cela il suffit de remplir la bouteille en partie d’eau et d’y verser un peu d’encre bleue (j’ai pris de vieilles cartouches comme j’écris rarement voire plus du tout à la plume) puis on complète avec de l’huile de paraffine (trouvable en pharmacie). En la secouant ou la renversant avec plus ou moins d’énergie, les liquides qui ne sont pas miscibles se poussent alternativement et on observe alors des bulles, des effets de mer plus ou moins déchaînée.
bouteilles sensorielles bouteilles sensorielles– la fluorescente
Marmouset à rempli cette bouteille avec de l’eau et des élastiques « rainbow loom » (ceux utilisés pour faire des bracelets). J’en ai trouvé chez Cultura, ils m’ont semblé un peu fades car je n’avais pas vu que j’avais pris une version fluorescente. On s’est alors amusé avec Marmouset à rapprocher la bouteille d’une source lumineuse avant de s’enfermer dans le noir pour observer. Succès garanti, une erreur profitable 😉
bouteilles sensorielles

– la multibulles
Cette bouteille résulte d’une expérience ratée, comme quoi, encore une fois, l’erreur a vraiment du bon. Lorsque nous avons voulu réaliser la bouteille maritime, j’ai voulu rajouter de l’encre alors que nous avions déjà ajouté la paraffine, les gouttes d’encre ne se mélangent pas à la paraffine et forment des petites bulles qui se promènent.
Nous avons donc entièrement rempli une bouteille avec l’huile de paraffine et j’ai utilisé une vieille pipette de doliprane pour déposer l’encre. Si on presse la pipette par petits à-coup, on forme de petites bulles, si on la presse en continu plus longuement, on crée une énorme bulle d’encre qui va monter et descendre comme une bulle d’air lorsque l’on retournera la bouteille. En secouant la bouteille, les bulles se détachent et se démultiplient et on obtient un bel effet moucheté.
bouteilles sensorielles bouteilles sensorielles bouteilles sensorielles– la pailletée
Ici nous avons mélangé à l’eau une petite cuillère à soupe de vernis colle pailleté puis nous avons versé un tube de paillettes grises acheté chez Hema. Cette bouteille présente un double effet, elle paraît dans un premier temps d’un blanc immaculé et attire pour son apparence laiteuse puis si on jette un oeil par dessous, apparaît une belle bande argentée. Il suffit de la secouer et bébé peut voir l’intégralité de la bouteille scintiller et suivre les paillettes des yeux.
bouteilles sensorielles bouteilles sensorielles bouteilles sensorielles

Cette activité peut se décliner au gré de l’imagination et les combinaisons sont multiples pour créer de nombreux effets fascinants. Marmouset s’est fait une joie de remplir les bouteilles avec les objets puis d’y verser l’eau ou les autres liquides à l’aide de l’entonnoir et de la carafe que j’avais mis à sa disposition. Et comme au fil de l’activité, selon les expériences faites et les résultats obtenus, je décidais parfois d’ajouter, d’enlever des choses, de faire des modifications ou de changer le contenant, il a pu transvaser et recommencer pour son plus grand plaisir.

Lorsque les bouteilles sont terminées, il est nécessaire d’enduire l’intérieur de chaque bouchon de colle à l’aide d’un pistolet à colle pour s’assurer qu’elles soient bien scellées.

bouteilles sensoriellesbouteilles sensorielles

Dans cet article écrit précédemment, je vous parlais de notre petit berceau, acquis pour les premiers dodos de Marmouset. Pour Caillou, ce même berceau a revêtu un nouvel habillage dont je vais tenter de vous donner toutes les ficelles pour sa réalisation.IMG_20151027_162153

Le matériel
Pour réaliser un demi-tour de berceau similaire, vous aurez donc besoin de :
– 2 tissus différents
– de la ouatine de l’épaisseur que vous souhaitez (ici je l’ai prise fine, environ 1cm d’épaisseur me disant que je doublerais si cela ne me convenait pas)
– de la vlieseline (intissé thermocollant blanc)
– du biais replié, (ici noir en taille S soit 2 cm de largeur)
– du ruban d’une ou plusieurs couleurs, (ici du satin 6 mm bleu marine et bleu clair)
Pour le drap housse :
– le tissu déjà utilisé auparavant
– de l’élastique, trouvable dans n’importe quel supermarché au rayon couture

Et en vrac, un peu de matos pour l’assemblage et la couture quand même : des épingles ; une bonne machine à coudre ; du fil, du papier, un crayon et du scotch pour le patron ; des ciseaux de couture ; un mètre ruban ; une craie à tissu (pas indispensable non plus) ; un fer à repasser …

Ne pouvant guère me déplacer trop, j’ai fait ma petite commande de matériel sur le net et pour le tissu, outre le morceau offert, j’ai trouvé le bleu dans la partie vêtement du dépôt vente en bas de chez moi. Comme quoi, pas besoin d’aller bien loin.

La réalisation
Voici les étapes de réalisation, en espérant ne rien omettre.

  • Lavage des tissus. Ben oui, on n’y pense pas forcément mais lorsque par la suite, on veut laver le tour de berceau, si les tissus n’ont jamais été lavés, ils peuvent rétrécir et ça peut donc poser problème.
  • Dessin du patron. Pour réaliser le patron du demi-tour de lit, il faut bien évidemment prendre au préalable les mesures du berceau avec le mètre ruban. La hauteur, du fond du berceau jusqu’en haut, et la longueur, selon si vous souhaitez faire un tour complet ou un demi-tour. Ce n’est pas flagrant sur l’image, mais le demi-tour réalisé ici est en fait un peu plus grand que la moitié du tour du berceau. Il est nécessaire de prendre une petite marge dans les mesures car il faut compter la couture.
    Ensuite on dessinera le rectangle avec les mesures obtenues sur une grande feuille de papier (ou en scotchant plusieurs feuilles entre elles). J’ai voulu dessiner une forme plus arrondie sur les côtés mais on peut laisser droit.
  • Découpe du tissu. On place le patron tour à tour sur les deux tissus que l’on souhaite utiliser (on peut aussi faire tout de la même couleur) et on fait le contour avec une craie à tissu (ou un stylo quelconque) puis on découpe.
  • Préparation des appliqués. Les appliqués, ce sont des motifs décoratifs que l’on va coudre au tissu. Pour cela, pas besoin de long discours, il suffit de suivre cette vidéo très bien réalisée. Le net est une mine d’or pour connaître rapidement une technique et c’est la principale source de mon apprentissage en matière de couture. Pour les motifs, il vaut mieux faire simple quand on n’a jamais pratiqué. J’ai donc choisi des étoiles et un chat, je ne me suis pas embêtée à les dessiner, je les ai imprimés à la taille que je souhaitais. Je les ai découpés puis j’ai suivi les instructions de la vidéo.

IMG_20151022_135149Pour résumer : On découpe des carrés/rectangles de tissu (ici le même qui sera de l’autre côté du tour de berceau) et de vlieseline un peu plus grands que les motifs à appliquer. On place la vlieseline sur le tissu face rugueuse contre envers du tissu et on repasse bien. On reporte le motif sur la vlieseline en faisant le contour avec un feutre puis on le découpe.

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Et voilà le travail, jusque là facile.

  • Pose des appliqués. On enlève le voile protecteur du thermocollant. On pose l’appliqué sur le tissu à l’endroit voulu. On repasse bien, cela permet de le fixer et donc de faciliter la couture. Puis on dégaine sa machine à coudre et on coud avec un point zigzag serré le long de l’appliqué, en gros le point est au bord de l’appliqué à l’intérieur.
  • IMG_20151023_175246Assemblage des tissus. Une fois les appliqués posés, il faut assembler les deux pans de tissu pour former le demi-tour. L’assemblage se fait endroit contre endroit afin que la couture ne se voit pas. J’ai choisi de coudre uniquement en bas et sur les côtés. J’ai bien épinglé le tout pour tendre le tissu puis j’ai cousu à la machine. J’ai pu ensuite retourner le tout et y glisser la ouatine préalablement découpée grâce au patron. J’ai donc gardé un côté ouvert, celui qui sera fixé en haut du berceau.
    IMG_20151024_144908IMG_20151024_144919Attention, avant de coudre j’ai également épinglé 4 morceaux de ruban qui serviront à attacher le demi-tour au bas du berceau. Ne vous fier pas à la photo ci-dessus, j’ai fait une grosse erreur, puisque j’ai laissé les rubans sortis. Du coup en retournant le tout, les rubans étaient à l’intérieur, aucune utilité donc. La tuile ! Pas de moqueries, pour le demi-tour de Marmouset, je n’avais même pas pensé à mettre du ruban pour attacher, y’a du progrès du coup 😉 Bon, heureusement rien d’irrémédiable, j’ai défait la couture à ces endroits et repositionné comme il le fallait les rubans, vers l’intérieur donc.
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  • Pose du biais. Pour fermer le bord haut, j’ai choisi de poser du biais noir. Mais il existe une autre solution : fixer la ouatine à l’un des tissus sur l’envers avant la couture puis coudre les deux tissus endroit contre endroit presque complètement en laissant seulement une mini ouverture pour pouvoir retourner le tout et enfin terminer par une couture invisible pour fermer la petite ouverture.
    Si l’on choisit la pose du biais, là encore, je n’ai pas inventé l’eau tiède, une vidéo sur internet m’a tout bien montré. J’ai utilisé celle-ci mais, celle-là, trouvée par la suite, n’est pas mal non plus, notamment pour le positionnement des épingles faciles à retirer et une meilleur visibilité des choses. J’ai épinglé les 6 morceaux de ruban du haut sous mon biais avant de finir la couture. La pose du biais est le plus difficile à mon sens mais c’est parce que je n’ai pas encore suffisamment de maîtrise.
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  • Finitions. Le demi-tour de berceau est terminé mais si on l’accroche, on constate que les rubans du haut, comme ils sont placés sous le biais, tirent un peu ce dernier, le relève. Il est donc nécessaire pour que ce soit plus joli de replier le biais (qui descend) vers le haut et de faire deux coutures à la main pour mieux les fixer au niveau du biais (je ne sais pas si je suis très claire là). Et là je dois dire merci à Maminou, ma maman, étant fatiguée en partie d’avoir rager contre ma machine à coudre qui dès qu’il y a de l’épaisseur fait n’importe quoi, elle s’en est chargée à ma place.
  • Ajout du drap housse. Pour le drap housse, rien de plus simple. La couture étant cachée sous le matelas, je ne m’embête pas à faire de la grande finition et à ce que ce soit magnifique, je ne suis pas assez pro pour cela. Je pose le matelas sur l’envers du tissu, je fais le contour grossièrement avec une craie à tissu en laissant une bonne marge. Je découpe puis je replie un large bord en épinglant proche du bord sur tout le tour du tissu. Je couds à la machine, plus éloigné du bord, car il faudra que l’élastique puisse passer dedans. Je fais tout le tour mais je laisse une mini ouverture. Enfin, j’attache mon élastique à une épingle à nourrice et je la fais glisser tout le long du tissu par l’ouverture. Je récupère l’élastique une fois qu’il a fait tout le tour et qu’il ressort par la même ouverture, je noue les deux bouts, et je couds au niveau de l’ouverture pour la fermer.

IMG_20151027_162228 IMG_20151027_162244 IMG_20151027_162320 IMG_20151024_224713

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Une valise, des vinyles, à priori aucun lien entre ces deux là. Et pourtant…

Cette valise, on l’a récupérée bien avant de savoir à quoi elle allait nous servir. Une grosse valise ancienne, le genre d’objet sur lequel je peux craquer, une malle d’une autre époque qui m’a tout de suite fait rêver. C’est lors du déménagement d’une tante du Paparaignée que nous l’avons découverte. Un très gros déménagement qui fut pour elle et son mari l’occasion d’un gros tri, des choses à jeter, des choses à donner, … Parmi ces choses donc, une valise, que dis-je LA valise. En vacances chez eux au même moment, nos chemins devaient se croiser.
– ça vous intéresse, si ça vous intéresse, on a ce qu’il faut pour la nettoyer et la rénover un peu
Et sans aucune hésitation, de répondre
– super, on la prend !
Je crois que la rénovation, la récupération, le détournement d’objets venaient juste de me/nous contaminer nous apportant dans un même temps le goût du vintage, des objets anciens, des objets qui ont une histoire,… Paparaignée était d’accord, ça lui plaisait bien aussi. On ne savait pas où on allait bien pouvoir la mettre, ce qu’on allait en faire mais on la voulait, elle était trop belle même poussiéreuse et un peu abimée, elle nous ferait bien une table basse, un coffre aux trésors ou une malle de rangement, qui sait. On la sauvait d’une possible mort prochaine et on se faisait plaisir 🙂

Avec les bons conseils de ses anciens propriétaires, nous lui avons fait subir divers traitements, nous l’avons dépoussiérée, traitée, frottée, cirée, … et nous avons pu ainsi lui redonner tout son éclat, faire briller ses ferrures, faire ressortir ses coins.
Comme neuve ou presque, nous l’avons rapatriée à la maison.

valise rénovée

Une fois rentrés chez nous, mes ciseaux de couture et mon agrafeuse murale en main, j’ai appliqué du lin à l’intérieur de la valise pour achever de lui refaire une beauté.

Puis est venue l’heure de lui trouver une fonction. Nous avions acquis un tourne-disque des années 70 quelques temps auparavant et commencions à avoir un certain nombre de vinyles. Le souci avec les vinyles, c’est le stockage, nous avions tenté de trouver une caisse adaptée pour ce faire, en vain. Et nous n’avions ni la place, ni la culture du disque permettant d’avoir la grande discothèque qui fait rêver dans les magazines décos ou certains films.
C’est à ce moment que nous avons vu dans notre valise tout son potentiel. Un rangement à disques, voilà ce qu’elle allait devenir. Il fallait donc la transformer pour qu’elle puisse les accueillir, de manière pratique et esthétique.
Nous avions l’idée, nous avions plus ou moins le visuel dans la tête mais nous n’avions pas encore à ce moment là l’ingéniosité nécessaire et le matériel pour mettre notre projet en oeuvre.

C’est donc là qu’intervient, encore une fois, mon super papa bricoleur qui lui n’a en général pas l’esthétisme en tête, pas forcément le concept non plus mais qui a tout le reste, tout ce dont nous avions besoin. Il a visualisé de suite ce qu’il fallait, a optimisé encore mieux notre idée de base, nous a exposé le projet puis a emporté la valise avec lui. Quelque temps plus tard, voici ce qu’il en avait fait.
Sous la valise, 4 petites roulettes de notre choix, accordées aux ferrures. Puis il a fabriqué pour chaque partie de l’intérieur de la valise (fond et couvercle), une structure en bois sur mesure permettant d’accueillir les 45 tours et les 33 tours sans aucune perte d’espace !

valise à vinyles

Il y a même créé des encoches permettant de fixer des ficelles amovibles suffisamment lâches pour ranger et retirer facilement les 33 tours tout en les empêchant de basculer.valise a vinyles 2

Une valise qui a séduit toute la famille. (Même Charaignée y trouve son utilité)
valise a vinyles 3 valise a vinyles

Les trois dernières photos ont été réalisées par Carole J. Photographie. Merci à elle.

Mon grand-père était plutôt doué de ses mains et quand il décidait de s’y mettre, il pouvait fabriquer de très jolies choses en bois. Quand j’étais petite, il avait usé de ses talents pour réaliser un tableau qu’il m’avait offert. Un tableau pour dessiner à la craie et pour jouer à la maîtresse. Mon destin était donc tout tracé 😉

Quand je suis devenue grande, je n’ai pas pu me séparer de ce tableau et je l’ai gardé précieusement dans un coin, espérant qu’un jour il pourrait me resservir. Et ce jour arriva. Enceinte de Marmouset, j’ai récupéré un certain nombre de choses laissées dans le grenier de mes parents et je suis tombée nez à nez avec le fameux tableau. Plus question de le laisser cette fois ! Il avait un peu souffert de ses années de solitudes mais aussi probablement de ses débuts où j’avais dû en faire un usage intensif (avec toute la tendresse qu’un enfant peut parfois mettre dans l’utilisation de ses jouets si vous voyez ce que je veux dire).
Bref, avant même que Marmouset ne sache marcher, avant même sa naissance en fait, j’ai décidé qu’il était temps de lui redonner un petit coup de frais !

Bon, quand je regarde les photos, j’exagère peut-être un peu, il n’était pas en si mauvais état, quelques traces d’usures, quelques accrocs et des marques qui ne partaient plus sur la partie destinée au dessin.


Pas de gros achats à faire donc : du papier à poncer, un peu de pâte à bois et des restes de peintures (ici les peintures utilisées pour customiser de vieux meubles et un cheval à bascule destinés à la chambre de Marmouset). Le seul petit investissement réside dans l’achat d’une peinture spéciale tableau pour que l’on puisse écrire à la craie dessus. On la trouve en magasin de bricolage en différents coloris : vert, noir et gris principalement.

Après un rapide ponçage de la face avant du tableau, il a fallu combler quelques creux apparents avec la pâte à bois puis poncer à nouveau pour bien lisser le tout.
Un reste de jaune anis pour les pieds, la rainure qui sert à poser les craies et le dos du tableau et un reste de bleu atoll juste pour le cadre (l’épaisseur du tableau). Pour le coloris de la peinture à tableau, j’ai opté pour le gris.

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Et voilà comment le tableau du Papi s’est refait une jeunesse pour le plus grand plaisir d’un Marmouset qui l’utilise maintenant quasi quotidiennement. Et ça m’arrange, parce que la craie, même quand on déborde plus ou moins innocemment du tableau pour aller jusque sur les murs ou les jouets, ça part bien 😉

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Quand il a eu 1 an, j’ai bien senti que pour Marmouset, l’heure de fin d’utilisation du parc allait sonner. Il y restait encore de temps en temps mais pas longtemps et préférait vadrouiller, connaissant la maison par coeur, commençant à marcher et pouvant aller plus librement. Nous avons donc décidé de le mettre au placard (le parc hein pas Marmouset 😉 ) et je me suis dit qu’il était temps de mettre à sa place une petite table et une petite chaise pour qu’il puisse pratiquer plus facilement ses petites activités et commencer à dessiner.

Trouver LA table
Pour ce mini coin bureau, il me fallait donc trouver une table suffisamment basse pour s’adapter à la taille de Marmouset mais également pas trop imposante pour pouvoir la placer dans un coin du salon. Comme j’ai un petit faible pour la récup, j’ai d’abord regardé sur mon site de prédilection, Leboncoin, mais j’y ai vu peu de petites tables. Les classiques et connues Ikéa et quelques unes à l’effigie de Spiderman ou autres supers héros sur lesquelles il n’y avait pas forcément matière à réinventer un peu, ce qui ne m’inspirait guère.
A quelques pas de notre chez-nous, nous avons la chance d’avoir un « entrepôt », deux même, qui appartiennent à une association qui vend des objets usagés ou du moins ayant vécu : meubles, électroménager, livres, cds, vêtements, vaisselle, … de tout en somme. Les gens comme vous et moi les déposent quand ils n’en veulent plus, ne s’en servent plus, ou appellent l’association pour débarrasser un vieux grenier, un garage, une maison … un peu comme Emmaüs. Cette association permet donc de ne pas jeter et dans un même temps emploie pour la récupération, le rangement et la vente des personnes en réinsertion ou en grande difficulté.
J’y passe très régulièrement, le personnel est accueillant et agréable et j’aime beaucoup ce côté vieux grenier. D’ailleurs, heureusement que notre appartement est suffisamment meublé car si je m’écoutais, j’aurais envie de retaper, customiser, redonner une vie à pas mal de meubles là-bas.
C’est dans cette caverne d’Ali Baba qu’au détour d’une de mes visites, je suis tombée sur une petite table, enfin pas une table, LA table. Au premier abord rien d’exceptionnel, une table en plastique (ce que je n’avais pas forcément prévu mais pourquoi pas) avec un « design » un peu original, ne prenant pas trop de place et à la taille idéale pour Marmouset. Malheureusement la pauvresse avait été délaissée et abandonnée en piteux état : peinture inachevée à certains endroits qui révélait qu’elle avait eu plusieurs couches de couleurs différentes d’ailleurs ; peinture très irrégulière et granuleuse sur le dessus ; rayures et salissures en nombre, … Mais quand même elle me plaisait bien ! A mon grand étonnement, sous la table, je vis ces quatre lettres incrustées : IKEA. Bon, de fait, l’histoire de la table ne remontait sans doute pas à des décennies mais j’avais eu un petit coup de coeur tout de même. Je ne l’ai d’ailleurs jamais trouvée sur le site suédois, un ancien modèle peut-être ou une mini table pour le jardin au vue de sa matière je ne sais pas trop, bref je ne connaissais ni son aspect, ni son usage d’origine.

Lui donner une nouvelle vie
Elle avait déjà été peinte plusieurs fois et ce n’était pas un meuble ancien, verni ou autre donc très simple à customiser avec trois fois rien !

Du papier à poncer (toile d’émeri), un peu de peinture, du revêtement adhésif, du sable et le tour allait être joué !
Après un bon coup de ponçage sur le dessus pour lisser un peu et enlever le gros des bosses et des accrocs formés par les anciennes peintures, un nettoyage à l’éponge sur les pieds et un bon coup de chiffon général, il m’a suffit de peindre à mon tour.

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Pas besoin de sous-couche, avec les anciennes peintures et le ponçage, l’accroche est parfaite. J’ai choisi un gris galet (assez proche de la dernière couche d’origine finalement). Pour une telle surface, un échantillon testeur suffisait, pas besoin d’investir dans un gros pot.

 

 

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IMG_20150327_135756Pour le dessus qui restait encore légèrement granuleux, j’ai préféré jouer la carte du revêtement adhésif que de m’acharner sur le ponçage qui n’aurait rien donné de plus au vue de l’état et de la matière de la table. L’adhésif est très pratique, il se présente en rouleau dans les magasins de bricolages et il y en a de toutes sortes. Les coloris et les motifs sont variés, on peut aussi en trouver avec certains effets ou « imitation bois, métal, … ». L’avantage, c’est sa facilité d’utilisation et d’entretien : très facile à découper et à fixer, il est repositionnable, on peut le laver facilement, l’enlever et en remettre un s’il est abîmé ou le changer au gré de nos envies ou de nos humeurs, un jeu d’enfant.

Pour terminer, le sable fin. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement car la table est en plastique, ultra légère et et du coup peu solide pour un Marmouset un peu cascadeur qui allait l’emporter et la retourner en moins de deux. A l’extrémité des pieds de la table, se trouvent des petits « bouchons » anti-glisse facilement déclipsables. Il suffisait donc de les ôter et de verser le sable dans chaque pied (acheté en magasin de bricolage ou mieux récupéré à la plage si on le peut), puis de replacer les bouchons avec une bonne dose de colle histoire que ça ne lâche pas une fois la table retournée.

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Une mini chaise d’écolier chinée en vide-grenier, et voilà un petit coin bureau pour un Marmouset ravi de pouvoir faire comme les grands. Et lorsque la table ne servira plus, elle fera à coup sûr une très jolie table d’appoint dans un jardin ou ailleurs.IMG_20150422_184117IMG_20150422_184252

 

Dans cet article précédent, je vous parlais d’un matériel/jeu issu de la pédagogie Montessori et destiné à travailler, entre autre, la notion de permanence de l’objet chez bébé : les boîtes d’imbucare. Il est temps de vous présenter celles que nous avons à la maison pour Marmouset et comment nous les utilisons.

Comment fabriquer ses propres boîtes d’imbucare ?

Le souci majeur du matériel Montessori, le seul mais pas des moindres, c’est son prix. Il est souvent très cher et il est donc difficile de s’équiper. On se dit alors que pratiquer cette pédagogie n’est réservé qu’aux personnes en ayant les moyens. C’est sans compter sur quelques trucs et astuces qui font que finalement, on peut le concevoir soi-même à moindre coût.
Pour les boîtes d’imbucare, rien de plus simple : j’ai acheté des boîtes en bois, équipées d’un tiroir, à 3,39 euros l’une chez Cultura.
boite-cube-1-tiroir-boite-cube-en-bois-avec-1-tiroir-avec-3700408311520_0Il suffit ensuite, sur le dessus, de découper la forme de son choix (comme j’ai beaucoup de chance, je suis équipée d’un super papa bricoleur mais il m’a bien expliqué le processus).
La forme ronde est facile avec une scie cloche (trépan). Créer une « fente » pour insérer des jetons est un peu plus complexe. Après l’avoir dessinée, il faut percer avec une mèche d’un diamètre légèrement inférieur à la largeur de la fente que l’on souhaite, un trou à l’extrémité du trait tracé. Puis on en perce un autre, collé au précédent. Avec une lime, on lisse un peu les pointes qui dépasseront suite à ce double perçage. On insère ensuite dans cette ouverture une scie à guichet ou une lame de scie à métaux pour poursuivre la fente. Un coup de lime final sera nécessaire pour que tout soit bien régulier. Avec cette technique, on peut ensuite réaliser n’importe quelle autre forme (pour un carré, 4 fentes par exemple, il suffit juste de le dessiner au préalable).
Evidemment, il faudra avoir récupéré au préalable, des solides dans d’autres jeux pour réaliser les ouvertures en fonction de leur taille.

Pour terminer, j’ai peint la façade des tiroirs pour rendre les boîtes un peu plus attrayantes.
Pour la boîte avec la fente, les jetons peuvent être fabriqués « maison » également toujours avec la scie cloche (cela fait simplement un petit trou au centre qui n’est pas gênant). Je ne les ai pas peints car je me suis dit que Marmouset pourrait les mettre à la bouche.

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Le petit inconvénient de ces boîtes, à mon sens, est que bébé, lorsqu’il va tirer le tiroir pour récupérer le volume, va bien souvent l’ôter complètement et ne pas réussir à le remettre. Cela entrave donc un fonctionnement autonome puisque bébé va devoir recourir à l’adulte pour remettre le tiroir. Ce dernier devra donc être présent en permanence et ce n’est pas le but. Quand je l’ai constaté, j’ai donc entrepris de coller à l’intérieur de la boîte (contre le plafond à l’avant) deux petits morceaux de carton très épais pour servir de frein. Ainsi, le tiroir ne pouvait plus sortir complètement de son logement. Mais un autre souci s’est posé, si bébé ne repousse pas le tiroir après avoir récupéré le volume, lorsqu’il recommence, le volume se trouve coincé derrière le tiroir et il ne peut pas le récupérer (donc toujours pas de réalisation autonome mais en plus pas de constat de permanence de l’objet et surtout un casse-tête pour l’adulte qui veut tenter de récupérer le volume).
J’ai donc ôté les freins.
Marmouset a finalement appris assez vite à replacer le tiroir (que l’on peut carrément ôter et ne pas utiliser au début finalement).

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Pour palier à ces soucis de manipulation, on peut aujourd’hui trouver une chouette boîte d’imbucare multifonctions chez Nature et découvertes. En effet, cette enseigne a récemment créé une gamme de jouets et outils dans l’esprit Montessori à des prix plus accessibles. Cette boîte comporte une trappe et non un tiroir ce qui évite les problèmes auxquels je me suis confrontée avec les miennes, mais en plus elle est très pratique et offre un gain de place puisqu’une seule boîte permet de travailler plusieurs formes. Il suffit de changer la plaque du dessus selon la forme souhaitée.

 

Quelle démarche pour utiliser les boîtes d’imbucare ?

Les boîtes d’imbucare doivent être présentées à bébé de manière progressive. Il n’y a pas d’ordre prédéfini, c’est selon bébé, ses besoins, ses réussites. Bien souvent, on commence tout de même par la sphère qui est la plus simple à placer dans le trou et qui permet donc, outre le fait d’expérimenter la permanence de l’objet, d’acquérir rapidement le concept de correspondance de formes. Par ailleurs, elle réduit la difficulté au maximum puisqu’il n’y a pas de face donc pas besoin d’ajuster l’orientation, bébé est placé automatiquement dans une dynamique de réussite et la permanence de l’objet est le véritable objectif de ce jeu.
Ensuite, l’ordre des autres volumes importe peu, mais pour ma part, je préfère m’en tenir en premier à ceux ayant des faces parfaitement égales comme le cube toujours pour limiter la recherche d’une orientation particulière et donc la difficulté. Ensuite, on peut passer à des volumes qui ont besoin d’une orientation plus spécifique comme le prisme à base triangulaire, le cylindre, le pavé, … Enfin, on peut terminer par les jetons qui demandent en plus de l’orientation une motricité encore plus fine.

Le rôle de l’adulte : l’adulte doit rester suffisamment en retrait pour favoriser l’initiative du bébé et surtout pour qu’il puisse avancer à son rythme car les enfants ne sont pas tous prêts au même moment. S’il n’est pas prêt, vous le verrez tout de suite, il fera autre chose avec le matériel que ce pour quoi il est destiné. Il ne faut donc pas insister outre mesure si cela ne fonctionne pas, si bébé jette la forme ou la mâchonne plutôt que chercher à la faire entrer dans la boîte. Il ne se sentira pas en échec, c’est un concept qui n’est pas encore présent chez le jeune enfant, en particulier si vous ne laissez pas transparaître de déception ou d’impatience.
Laissez-le explorer à sa guise puis rangez le matériel en prenant soin de le laisser accessible. Présentez-le à nouveau un peu plus tard, quelques jours après ou plus, il vous faudra peut-être le proposer à plusieurs reprises. Il est possible que bébé aille le chercher un jour, de lui-même, lorsqu’il sera prêt d’où l’importance de le laisser en libre accès.

Lorsque vous présentez le matériel à bébé, vous n’êtes là que pour faire la démonstration puis observer. Il est nécessaire de procéder avec des gestes lents pour qu’il puisse bien repérer ce que vous faîtes et vous imiter. N’hésitez pas à accompagner vos gestes d’une description de ce qui se passe :
« Je vais mettre la boule dans le trou. »
« Voilà ! » ou « Et hop ! » ou autre chose.
« Tu veux essayer ? »

L’adulte n’aidera l’enfant que si celui-ci en fait la demande ou lui manifeste clairement qu’il a besoin d’une nouvelle démonstration ou de plus d’informations. Il ne faut pas vouloir précipiter les choses, en lui désignant le trou où placer la forme, ou en faisant à sa place. Pas besoin non plus de le féliciter, ou de montrer trop d’enthousiasme à sa réussite (oui je sais c’est un peu frustrant sur le coup), ce n’est pas le but et il ne lierait son geste qu’à cela. Il attendrait un compliment à chaque fois, en serait donc dépendant et ne pourrait plus faire ce jeu seul par la suite. Le simple fait de réussir lui sera satisfaisant et une petite description de ce qu’il a fait, de ce qui s’est passé, suffit :
« Oh tu as mis la boule dans la boîte.
Mais où est la boule ?
Oh la voilà ! »
L’enfant sera rapidement autonome et pourra travailler ensuite seul sans la présence de l’adulte. 

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Avec Marmouset, il me semble avoir commencé un peu tard puisque ses boîtes n’ont été fabriquées que lorsqu’il avait un an environ. Je pense que ça lui aurait plu bien plus tôt. Mais ce n’est pas très grave. Aujourd’hui, à 19 mois, il aime toujours autant ses boîtes, va les chercher de temps en temps et recommence inlassablement cette activité. Il aime aussi maintenant beaucoup faire les boîtes à formes « classiques » que j’ai chinées dans les vide-greniers et les maîtrise plutôt bien. Il n’a pas besoin de chercher où rentrent les formes au hasard, il les observe et les place de plus en plus facilement directement au bon endroit. Un vrai plaisir !

Une cuisine pour Marmouset

Marmouset a commencé à s’intéresser de plus en plus à tout ce qui concerne la cuisine un peu avant son premier anniversaire. Il a voulu tenir sa cuillère tout seul et manger sans aide au même moment et nous avons accédé à sa requête (même si de fait, il a fallu augmenter la fréquence du ménage car tout n’atterrit pas dans la bouche tout de suite, n’est-ce pas). Il voulait de plus en plus voir ce que nous cuisinions et vidait, tripotait et rangeait régulièrement les tiroirs ou placards accessibles dans la cuisine.
Nous avons donc entrepris de lui acheter un mini kit de petit cuisinier, en tissu, comprenant : assiette, verre, couverts, casseroles et quelques aliments, ce qui lui a beaucoup plu.

Mais j’ai rapidement vu que cela ne suffirait pas longtemps parce que chez son assistante maternelle, il y a une petite cuisine et les grands qui sont gardés avec lui y jouent beaucoup alors forcément Marmouset aussi.

Nous avons donc décidé qu’il était temps pour lui d’en avoir une à la maison. Le problème,  c’ est qu’aucune ne nous satisfaisait vraiment. Ou plutôt ne ME satisfaisait vraiment car Paparaignée est plutôt cool lui, il se décide vite et facilement. Mais moi, quand il s’agit de faire un choix pour un achat, j’écume tous les sites et enseignes possibles, je scrute les matériaux utilisés, les couleurs, les prix, les avis, …et me décider n’est pas toujours jamais simple.
Après de nombreuses recherches, ça n’allait décidément pas : trop fragile, trop chère, trop classique, trop « fausse » (et oui car Marmouset n’est pas dupe, si ça ne ressemble pas assez à l’objet de maman ou de papa, il le délaisse aussitôt).
En bonne Mamaraignée que je suis, forcément, la seule idée satisfaisante qui m’est venue (enfin qui était secrètement déjà là dès le début de la recherche en fait) était de la faire moi-même. Je serais sûre d’avoir ce que je voulais et surtout, j’adore imaginer, bricoler et l’idée du « c’est moi qui l’ai fait ».  Je deviens alors encore plus « enfant » que le mien.

Sauf qu’une cuisine, ça ne se fabrique pas en un tour de main et que je n’avais jamais entrepris une aussi « importante » construction. Et bien sûr, comme toujours chez moi, les idées fusent mais de là à réussir à les concrétiser, il y a beaucoup, beaucoup de pas.
Mais force est de constater que cette idée là m’obsédait, alors, à force de persévérance, (et avec l’aide de Paparaignée, l’observation d’un article de blog sur le sujet et les conseils de mon papa à moi pour certaines pièces), elle a réellement pris forme.

DIY fabriquer cuisine enfant
Ce n’était finalement pas si compliqué, il fallait juste un peu de patience et d’huile de coude. Pas convaincu ? Alors, pour le tutoriel de fabrication de cette petite cuisine pour enfant, c’est juste en-dessous.

 

Comment réaliser sa propre cuisine

Cette fois, j’ai voulu faire les choses dans l’ordre et un peu plus « professionnellement » que d’habitude car c’est rarement le cas, l’excitation enfantine prenant le pas sur l’adulte raisonnée en général. J’ai donc commencé par faire un plan comme mon papa me l’a toujours dit. Et ça a donné ça.

plan cuisine

Les mesures sont en cm.

Oui, peut-être que ce n’était pas indispensable vu mon niveau en dessin mais au moins ça permettait d’écrire les mesures de manière claire et d’avoir une vision globale de la chose.

Comme cette vision ne m’est pas apparue par la force du Saint-Esprit (ben non quand même, ce serait me surestimer), avant de faire ce plan, j’ai commencé, comme à mon habitude, par écumer le net à la recherche de parents ayant créé la cuisine de leur enfant. Je n’aurais probablement pas osé et réussi si je m’étais lancée seule, ç’aurait été sauter dans le vide sans élastique et certainement une grande déception au bout. Malheureusement, je n’ai trouvé que des blogs en anglais et l’anglais ce n’est vraiment pas mon fort. J’ai finalement sélectionné l’un d’entre eux comme point d’appui.

Donc pour rendre à César ce qui lui appartient, voici le lien de « la cuisine d’Ethan » : DIY play kitchen
Tous les détails ne sont pas donnés car certains éléments ont été faits sur mesure par des professionnels et qu’il n’y a pas ou peu de mesures mais cela donne une première idée et aiguille pas mal pour la réalisation globale. Je m’en suis donc largement inspirée.

  • Première étape : la structure de base

meuble Malm

structure de base

Cette cuisine n’est pas réalisée à partir de rien, ce qui facilite grandement la tâche, mais à partir de deux meubles d’une grande enseigne suédoise bien connue de tous.
Ce qui est pratique c’est que l’on peut facilement les acheter d’occasion, nous avons trouvé les nôtres sur Leboncoin, qui en regorge.
Ce qui l’est moins, c’est que ces meubles ne se font plus actuellement, enfin si, ils se font mais dans des mesures légèrement supérieures à celles d’avant. Nous voulions les mesures les plus petites car cela correspondait bien aux mesures des cuisines traditionnelles pour enfant et permettait de prendre juste la place qu’il fallait dans la chambre. Cependant, ce tutoriel fonctionnerait tout aussi bien avec la nouvelle gamme.
Donc en achetant d’occasion, il faut bien penser à demander les mesures des meubles au vendeur selon ce que l’on souhaite et pour adapter le reste (et pour ne pas se retrouver avec deux meubles de taille différente). Ces meubles font partie de la gamme Malm, les nôtres (ancienne gamme) mesurent chacun 49 cm de haut, 35 cm de large et 40 cm de profondeur.  Les nouveaux meubles Malm mesurent 55 cm de haut, 40 cm de large et 48 cm de profondeur.
L’un des meubles sera laissé tel quel du point de vue de sa structure globale, le dessus sera uniquement transformé pour accueillir un évier mais les tiroirs de bougeront pas, l’enfant pourra y ranger tous ses ustensiles et aliments. Le second meuble accueillera le four, les plaques de cuissons et les boutons (une cuisinière en somme), il faut donc dans un premier temps lui ôter ses tiroirs, la barre transversale qui les sépare et dévisser les rails qui servaient à glisser les tiroirs. Jusque là c’est très simple. Il est possible de laisser les meubles tels quels (ils existent d’ailleurs en différents coloris), nous avons choisi de les peindre. Si on souhaite les peindre, il vaut mieux donc réaliser toutes les découpes pour le placement de l’évier et du robinet avant. Ainsi, on évitera des éclats dans la peinture toute neuve.

 

  • Deuxième étape : la découpe de l’évier

robinet

Après avoir ôté les tiroirs du meuble de gauche pour ne pas les abîmer, il faut déterminer et tracer l’emplacement pour l’évier et le robinet. Il faut donc les avoir achetés. Pour l’évier, il suffit tout simplement d’acheter une gamelle en inox pour chien d’environ 20 cm de diamètre avec un rebord pour pouvoir bien la fixer. Pour le robinet, un premier prix d’un magasin de bricolage ou de la récup fera très bien l’affaire, nous avons acheté ce mélangeur de cuisine.

évier

Il faudra vous munir ensuite d’un crayon à papier, d’une règle, d’un compas, d’une perceuse et d’une petite scie.
J’ai d’abord tracé sur le meuble un carré pour que mon cercle, correspondant au diamètre de la gamelle, soit bien centré, à 4 cm environ du bord avant. Ce carré m’a servi également pour le placement du robinet qui sera exactement positionné sur l’angle supérieur gauche du carré. Une fois le cercle tracé, j’en ai tracé un second de même centre que le premier mais légèrement plus petit, c’est celui-ci qui va me servir à la découpe. Le bord de la gamelle viendra ainsi se positionner sur le bois du meuble (sinon la gamelle risque de tomber à travers le trou).
dessin évier

trou évier

Pour la découpe, j’ai utilisé une perceuse et j’ai percé des trous très rapprochés le long du cercle intérieur, cela va faire comme un découpage en pointillés et il suffira d’appuyer sur le rond pour le faire tomber (un petit coup de scie peut être nécessaire si cela reste un peu attaché à quelques endroits, la mienne est une scie classique, large donc, une scie à guichet aurait été peut-être plus appropriée). Le fait que ce soit irrégulier et râpeux n’a aucune importance puisque le rebord de la gamelle cachera le tout et sera bien collé donc l’enfant ne pourra pas y accéder. Pour le robinet, j’ai percé un trou avec une mèche correspondant au diamètre de la vis fournie, mais ce n’est qu’une petite vis, elle ne peut suffire pour fixer le robinet qui en principe est maintenu avec tout le reste lorsque l’on fait un véritable raccordement pour l’eau. Une bonne dose de colle permettra de solidifier cette fixation sans aucun souci.

 

  • Troisième étape : la mise en peinture

bombe argentéeNous avons choisi d’avoir une partie blanche (le meuble évier à gauche) avec des tiroirs rouges et une partie argentée (le meuble cuisinière à droite). Pour l’intégralité de la peinture (meubles mais aussi autres détails par la suite), nous avons eu besoin : d’un pot de blanc satiné d’un litre, d’un pot de noir satiné d’un litre, de deux échantillons de rouge (pas besoin d’un pot, deux ou trois échantillons que l’on trouve en général en bas du rayon pour tester les couleurs suffiront), d’une bombe de peinture argentée, d’une bombe de vernis incolore mat, d’une bombe de sous-couche.
La sous-couche n’est pas indispensable partout comme vous le verrez par la suite. En revanche nous avons fait le choix de passer du vernis en bombe partout car la cuisine est destinée à un enfant donc à être beaucoup manipulée et pas toujours avec tendresse 🙂
Comme j’étais enceinte de Caillou au moment des faits, je n’ai peint que les parties à la peinture « classique », en pot, en ouvrant en grand pour bien aérer et en mettant à sécher sur le balcon. Pour tout ce qui devait se faire à la bombe, beaucoup plus désagréable et gênant, c’est Paparaignée qui s’en est chargé sur une grande bâche plastique dans le garage (comme nous n’avons pas de voiture, il nous a servi d’atelier).
meubles peints

J’ai retiré les tiroirs du meuble évier, j’ai dévissé les façades des tiroirs et Paparaignée a sous-coucher le tout à la bombe (meuble et façades tiroirs). J’ai ensuite peint ce meuble en blanc au rouleau (2 ou 3 couches pour un bon rendu), le côté droit n’a pas besoin d’être peint puisqu’il sera collé à l’autre meuble (cuisinière), de même pour la face gauche du meuble cuisinière du coup.
Pour le meuble cuisinière, nous n’avons pas passé de sous-couche, Paparaignée a directement bombé en argenté tout l’extérieur (la bombe achetée précisait qu’il n’y avait pas besoin de sous-couche et nous avions demandé un avis au vendeur). J’ai peint en noir l’intérieur (pas de sous-couche non plus car la matière est différente et accroche bien).

Pour les façades des tiroirs du meuble évier, après une sous-couche, je les ai peints en rouge (recto-verso car je trouvais ça plus joli). Avant cela, j’avais tout de même pris soin de percer des trous pour fixer les futures poignées. J’ai choisi ces poignées en inox, d’une grande enseigne suédoise, vendues par deux (il en faut trois, deux pour les tiroirs et une pour le four). J’ai donc pris les mesures et j’ai percé, ça peut légèrement abîmer l’arrière de la façade au moment de la sortie de la mèche mais ce ne sera plus visible une fois que la poignée sera fixée.

poignées tiroir mesure poignées

Pour le reste de la structure de base, nous avons fait découper, dans une grande enseigne de bricolage, deux panneaux MDF (médium) de 18 mm d’épaisseur. Un grand panneau de 70 cm sur 84 cm qui servira de fond général à la cuisine (et rendra donc tous ses éléments solidaires) lors de l’assemblage. Un petit panneau de 70 cm sur 20 cm qui deviendra une étagère en haut de la cuisine.

Ces panneaux ne nécessitent pas de sous-couche, ils accrochent bien mais absorbent bien aussi donc il faut plusieurs couches pour un bon rendu. Le panneau étagère a été peint en blanc de toute part. Pour le grand panneau, il a été peint en noir et blanc. Noir sur un rectangle équivalent (presque) aux dimensions de l’arrière du meuble four car ce meuble n’ayant pas de fond, le panneau sera donc visible et doit être raccord avec l’intérieur du four. Le reste du panneau a été peint en blanc, Paparaignée pensait que sinon on le verrait un peu au niveau de la crédence (carrelage). Je pense finalement que ça n’est pas forcément nécessaire, à part peut-être sur les bords droits et gauches (l’épaisseur du panneau en fait), c’est un détail mais ça fait un peu « mieux fini » si on y regarde de près.

étagère peinture fond peinture

Une fois tous ces éléments peints (meubles, façades de tiroirs et étagère), avant l’assemblage, Paparaignée a passé le vernis en bombe sauf sur le grand panneau noir et blanc.

pose carrelage

Avant la pose du joint

Sur ce grand panneau justement, il a fallu faire une dernière chose avant l’assemblage : la pose du carrelage. On peut aussi procéder autrement : le laisser blanc ou le peindre d’une autre couleur. Nous voulions du carrelage pour faire comme une sorte de « véritable » crédence. Nous avons, là encore, choisi un premier prix d’une enseigne de bricolage. Nous nous sommes arrêtés sur ce modèle de mosaïque, pour ses couleurs, son prix et parce que les plaques vendues étaient de bonnes dimensions (concordant avec nos mesures) et très simples à découper pour ajuster (puisque les carreaux sont petits et fixés sur du filet).
Pour la pose, il suffit d’acheter une colle à carrelage et une fois le tout fixé, on ajoute le joint et là tout est expliqué sur l’emballage du carrelage lui-même. Je m’y suis reprise à deux fois pour que tout soit parfait et qu’il n’y ait plus de trous non comblés par endroit mais j’y suis arrivée (sous entendu, tout le monde peut le faire).

 

  • Quatrième étape : l’assemblage

colleL’assemblage est assez simple. Il suffit d’avoir juste en sa possession UN élément : de la colle. Voici, ci-contre, celle que nous avons achetée et après plusieurs mois d’utilisation de la cuisine, de tirage de robinet, de tirage des ustensiles accrochés à la barre dont je vais vous perler juste en-dessous, de préparation intensive de faux repas et j’en passe, tout tient toujours très bien.



Dans un premier temps, il faut fixer l’étagère juste au-dessus de la crédence, sur le bord haut du grand panneau.
Avant de la fixer, j’ai ajouté une barre support de la fameuse enseigne suédoise qui permettra d’accrocher des ustensiles ou autre. Je l’ai fixée avec la colle et pas avec les vis fournies.

barre suspension ustensilesPour fixer l’étagère nous pensions que la colle ne suffirait pas comme seul un bord très fin est en contact avec le grand panneau. Nous avons donc pensé à visser. La tâche nous semblait facile puisqu’il n’y a pas besoin de faire des trous à la perceuse au préalable mais simplement d’un petit tour de vrille à bois et, avec la visseuse ça rentre tout seul dans la tranche du médium. Le souci, c’est qu’à la première vis, nous avons constaté que la tranche (l’épaisseur au-dessus et sur le côté) du panneau de médium commençait à fissurer, nous avons alors tout de suite arrêté. Nous avons finalement collé puis nous avons tout de même mis des vis (puisque nous avions fait des marquages et tout troué à la vrille) mais très courtes qui rentre à peine dans le médium (je ne sais pas si elle sont d’une grande efficacité et je pense que la colle peut suffire finalement).

étagère fixation1
étagère fixation 2

fixation robinet évier

Dans un second temps, j’ai fixé la gamelle et le robinet, toujours avec la colle (mais également avec la vis fournie pour le robinet). Puis j’ai vissé les poignées sur les façades de tiroir, repositionné et revissé les façades au reste des tiroirs, et replacé les tiroirs dans le meuble.

Pour terminer, avec l’aide de Paparaignée, j’ai collé les deux meubles ensemble par le côté puis ces deux meubles contre le grand panneau. Nous avons ensuite couché le tout pour que cela continue à bien sécher et se solidifie.

 

A ce stade, voici donc où nous en sommes :

Partie principale achevée Marmouset profite 1
Marmouset profite 2Ce n’est pas fini mais Marmouset lui avait déjà décidé de ne pas attendre pour en profiter, bien trop tentant en effet.

 

  • Cinquième étape : les plaques chauffantes

Pour les plaques chauffantes (enfin qui chauffent pour de faux, ben oui quand même), vous aurez besoin des restes de peinture déjà utilisées, d’un crayon à papier, d’une règle graduée, d’un compas, de deux disques en bois (dénichés dans la partie loisirs créatifs d’un magasin, ici chez Zôdio) et de carton un peu épais et très rigide (du type de celui des calendriers géants).
Pour mieux comprendre comment les plaques chauffantes sont formées, voici déjà une photo du résultat final.

plaques chauffantes terminées

Les deux grands disques en bois, achetés en magasin, ont été peints en noir. Puis il a fallu tracer et découper deux disques plus petits dans le carton épais. J’avais au départ récupéré les plaques de bois toutes fines et souples qui constituaient le bas des tiroirs du meuble cuisinière. Mais la découpe n’a pas été aisée, le cutter fonctionnait difficilement dans cette matière et les ciseaux faisaient un bord trop irrégulier. J’ai donc par la suite choisi de les refaire dans du calendrier très épais. De même pour les croix.

J’ai décidé de faire des disques de diamètres différents comme c’est le cas pour les vraies plaques et en me référant aux diamètres des différentes casseroles de Marmouset.
Les petits disques ont été bombés en argenté et les croix peintes en noir. Puis j’ai assemblé le tout avec la colle habituelle. Après un passage sous la bombe de vernis, j’ai collé cet assemblage sur le meuble argenté.

plaques chauffantes dessin plaques chauffantes dessin 2

 

  • Sixième étape : le four et les boutons de la cuisinière
plan four

Les mesures sont en cm.

Cette étape est pour moi la plus complexe. Pour une chose en particulier, la porte du four. Je suis équipée en outils de base dirons-nous mais je n’ai pas tout car en appartement ce n’est pas simple (je rêve d’un atelier mais ce n’est pas pour tout de suite). Je me demandais comment évider la porte du four et s’il me fallait des outils supplémentaires. J’avais besoin d’aide, j’ai donc appelé mon conseiller bricolage en chef, c’est-à-dire mon papa 🙂 pour savoir si je devais acheter un outil de type « scie sauteuse » et laquelle choisir. Ce à quoi il a eu la gentillesse de me répondre de ne pas m’embêter avec ça car si c’était juste pour faire ça, il allait s’en occuper et m’envoyer le tout par colis.
Je lui ai donc dessiné un plan.

Dans une planche de bois récupérée, d’une épaisseur à peu près équivalente à celle des façades de tiroirs, mon papa a découpé à la scie une porte aux bonnes dimensions. Pour l’évider, il a percé aux coins (de la partie qui sera donc vitrée) en veillant à rester dans la partie à évider puis il a utilisé une scie très fine pour faire la découpe totale.
Dans la partie supérieure de la porte, j’ai percé deux trous pour pouvoir fixer la poignée (la même que pour les tiroirs). La porte a ensuite été bombée en argenté (pas de sous-couche car il s’agissait là d’un bois tendre et très absorbant) puis vernie par Paparaignée. Après le séchage, j’ai fixé la poignée ainsi que la vitre qui est simplement un rectangle de Plexiglas que je n’ai même pas eu à retailler car j’ai trouvé directement la bonne dimension en magasin de bricolage (il y en a toute une gamme). Pour la fixation de cette vitre, la colle habituelle a suffit (attention, ça glisse si on appuie trop fort et il faut tout de suite essuyer la colle qui dépasse). Il est certainement possible d’utiliser du double face également mais je n’étais pas sûre que ça tienne bien et sur du long terme. L’avantage de la colle est qu’elle devient complètement transparente au séchage et on ne voit rien.

porte four fixation

Pour terminer il a fallu fixer la porte au meuble. Pour cela deux charnières comparables à celles ci-dessous ont été utilisées, les vis sont fournies. Un crayon à papier pour bien faire les marquages, pas besoin de perceuse, mais l’aide de la vrille à bois et du tournevis (ou visseuse) et le tour est joué (enfin il a fallu s’y mettre à deux pour bien maintenir tout ça quand même).
charnière

 

 

 

 

 

 

aimants fixationPour que la porte tienne lorsqu’elle est fermée, nous avons vissé des petits blocs aimantés de ce type de part et d’autre du four. C’est en deux morceaux, un morceau à l’intérieur du four avec la visseuse de façon à ce que la partie aimantée soit bien au bord et l’autre morceau à l’intérieur de la porte.

 

Pour achever ce four, j’ai récupéré la grille d’un petit four qui rentrait parfaitement. Pour que cette grille tienne mais puisse être aussi amovible, rien de plus simple, deux barres en bois peintes en noir et collées dans le four, la plaque n’a plus qu’à être posée dessus. Pour information ces deux barres en bois, je les ai simplement sciées dans les façades des tiroirs qui étaient dans le meuble cuisinière à l’origine, oui rien ne se perd !détecteur de mouvement

Le petit truc en plus,  un peu gadget mais pour faire comme un vrai four et parce qu’une fois qu’on a commencé ce projet, on s’emballe facilement : une lampe détecteur de mouvements fixée dans le four, trouvée sur Amazon.

 

intérieur four

bouton plan

Les mesures sont en cm.

Passons au dernier élément de la cuisinière, les boutons pour allumer les plaques et le four bien sûr !
J’ai été confrontée à un autre problème au niveau des boutons. L’idée était d’acheter 6 petits disques en bois comme c’était le cas sur le blog de la cuisine d’Ethan dont je me suis inspiré. Quatre disques pour les boutons et deux pour les poignées des boutons (en les coupant en deux). Sur ce blog référent, les disques ont été achetés sur Amazon. Mais en France, impossible à trouver via ce site ; j’ai également écumé les magasins de bricolage et de loisirs créatifs du coin, sans succès. Là encore mon papa m’a mâché le travail puisqu’il a proposé de s’en occuper en même temps que la porte du four.

Il a décidé de faire les disques lui-même ne trouvant pas d’autres alternatives non plus. En utilisant une perceuse, au bout de laquelle on fixe un disque du diamètre souhaité (scie cloche), c’est plutôt simple (d’ailleurs j’aurais finalement pu le faire, j’ai l’équipement). Cela fait un petit trou au centre des disques mais ce n’est pas bien grave puisqu’un demi disque sera collé dessus pour pouvoir prendre le bouton. Il faut donc découper 6 disques.

Je voulais que les boutons puissent tourner pour que ce soit plus « vrai », plus attrayant, … Pour chaque bouton, avant de coller le demi disque en guise de poignée, il faut donc insérer dans le trou au centre du disque une grande vis avec un point de colle pour que ça tienne bien. Ensuite on colle le demi disque. Puis on peint de la couleur de son choix et on passe le vernis, ici le même rouge que les tiroirs.
boutons cuisinière
Pour terminer, il faut une planche de même longueur que la porte du four et de largeur légèrement inférieure à l’espace qu’il reste au-dessus du four. On peut la couper dans une façade de tiroir qui était à l’origine dans le meuble cuisinière. On y fait 4 trous avec une mèche correspondante aux vis des boutons. On la bombe en argenté puis on passe le vernis. On y insère les boutons en passant les vis dans chaque trou et là deux solutions s’offrent à nous.

Soit on met un écrou avécrou freinec rondelle frein intégré car s’il n’y a pas de frein, à force de manipulation l’écrou risque de se dévisser sans arrêt. Mais ces écrous sont très difficiles à visser, il faut le faire avec une pince en maintenant bien la tête de vis avec une autre pince. Or, ici, les têtes de vis sont cachées sous les poignées donc peu accessibles, ce fut trop compliqué, nous n’arrivions pas à visser.
Soit on met deux écrous par vis et cela permet d’éviter que ça se dévisse. C’est le même effet qu’un écrou frein en fait. On ne sert pas à fond le premier écrou sinon ça ne tournera pas.

Il n’y a plus qu’à coller la planche. Et j’ai été confrontée à un dernier petit soucis pour ce faire. Les vis touchaient le haut intérieur du meuble et donc ça ne passait pas (à quelques millimètres près, c’est rageant). Un petit coup de scie pour faire des encoches à rapidement résolu le problème. La solution aurait été au préalable, si j’avais mieux mesuré, de visser les boutons légèrement en bas de la planche et pas centrés.

encoches pour boutons encoches pour boutons 2 cuisinière terminée

 

  • Septième et dernière étape : accessoiriser et profiter

La cuisine est enfin achevée ! Il ne nous restait plus qu’à l’accessoiriser à notre guise. Marmouset étant petit au moment de sa construction, nous avons fait simple, outre sa première dinette en tissu, nous avons rajouté un petit panier, d’autres aliments en tissu, des casseroles et ustensiles en inox et un petit plateau. Pour Noël prochain, nous envisageons de compléter tout cela avec un peu d’électroménager, torchons et tablier, accessoires pour faire la vaisselle, planche à découper…
Nous n’avons finalement pas mis de pieds comme sur le plan initial car la hauteur était parfaite pour Marmouset à ces 14 mois (et il est très grand à ce qu’il paraît), nous l’envisagerons peut-être quand il aura encore grandit au besoin.

tiroir IMG_20150714_194336
Un charaignée est subtilement caché sur l’une de ces images, saurez-vous le retrouver ?

 

Aujourd’hui, à presque 19 mois, Marmouset adore toujours autant sa cuisine. Il prépare de bons petits plats, met au four, allume la cuisinière, fait la vaisselle, … un régal !

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N’hésitez pas, si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans votre cuisine pour bambin et suivre ce tutoriel, à me demander des précisions, je répondrai à tous avec grand plaisir. Et un petit mot, une photo de votre réalisation, juste savoir que vous êtes passé par là et que ça vous a plu ou mieux vous a servi, ça fait vivre le blog et ça me fait surtout super plaisir !

 

*Les accessoires divers viennent de chez Ikéa et la vaisselle en tissu ainsi que certains aliments appartiennent au Kit déjeuner Tex’til cooking de chez Wesco (la seule dinette adaptée aux petits de 1 an).

 

Edit du 12/09/2018

Petite transformation de la cuisine. Le matériel et les aliments se sont multipliés depuis sa conception alors il a fallu trouver une solution. Cinq planches de médium largeur 1 cm, et une planche de médium 3mm pour le fond, un peu de peinture et beaucoup de pointes pour faire naître un mini placard à fermer grâce à une petite tringle et un rideau.
Pour le fixer à la cuisine, il m’a suffit de retirer les vis du dessus de l’étagère d’origine et de faire des trous correspondants avec une vrille à bois, dans la planche du bas du placard, puis de revisser avec des vis de même diamètre, plus longues.

Pour la couleur, j’ai choisi un vert d’eau, une couleur déjà présente dans notre espace de vie (où se situe la cuisine) et que j’aime beaucoup. Pour un meilleur rendu, j’ai repeint les tiroirs de la même couleur. Et parce que le meuble four avait besoin d’un petit coup de neuf, j’ai choisi de le repeindre aussi, en anthracite, au rouleau et pinceau car la peinture argentée à la bombe marquait facilement et qu’il y avait toujours des traces.