Encore un article de Noël ! C’est la période et celui-ci parle cadeaux.

Pourtant ce n’est pas une wishlist que je vous propose ici. Oh il y en aura bien une oui, parce que j’aime à partager mes petits coups de coeur et parce que ça peut servir pour toute autre occasion et pour les petits cadeaux de dernière minute à faire aux autres mais pas aujourd’hui.
Je suis en retard pour cette traditionnelle wishlist cette année et ce n’est pas anodin, bien trop occupée par mon métier et son classique rush de fin de période, certes, mais pas que.
En fait, je suis surtout moins pressée et moins stressée cette année il semblerait.

A moins d’une semaine de Noël, rien n’est prêt mais je ne m’en fais pas du tout.

 

Un Noël juste pour nous

Je me sens détachée de toute obligation pour plusieurs raisons :

– nous passerons un Noël tranquillement entre nous pour un véritable moment de repos dans une période de vacances qui est habituellement tout sauf reposante et pouvoir récupérer un peu me met en joie

– nous avons pour l’occasion acheté un « vrai » sapin et nous prenons notre temps pour le décorer

– nous ne ferons pas de prouesses aux fourneaux mais nous mangerons un bon repas dans les traditions qui nous tiennent à coeur

– nous nous habillerons élégamment car nous aimons bien ça, nous danserons et nous écouterons des chants de Noël

– nous passerons une journée un peu différente de d’habitude, à notre rythme, dans la douce excitation d’un jour un peu magique mais sans convenances, sans ordre, sans direction, sans bruit, sans notion de temps, sans distraction. Un peu déconnectés mais pas survoltés, passionnés mais pas explosifs, enthousiastes mais pas bouillonnants. Et surtout, pas du tout épuisés à la fin car notre priorité sera juste de rêver un peu plus et de ne rien faire ou plutôt de faire exactement à volonté ce que nous aimerions faire bien plus souvent, ce que les enfants attendent à chaque fois, qu’on soit avec eux, à 100 %.

– mais la grande nouveauté, c’est surtout que cette année, nous n’avons pas  de cadeaux à chercher, à commander, à emballer, nous n’avons même pas à réfléchir (et c’est bien la principale raison de mon retard dans la publication de la wishlist finalement). En tout cas pas pour les enfants, ni pour Paparaignée, ni pour moi. Pourtant, le 24 au soir, nous mettrons bien nos chaussons sous le sapin et le 25 au matin, nous aurons bien quelque chose à y découvrir.

 

Un Noël vraiment pour eux

Je crois qu’avec la naissance des enfants, Noël a pris une autre dimension, il rime forcément encore plus avec joies, plaisirs, traditions, transmissions, histoires, magie et rêves mais au fur et à mesure des années, il semblerait que des rimes moins glorieuses peuvent assombrir quelque peu le tableau à nos yeux.

– Noël rime souvent avec euphorie, et l’euphorie, c’est agréable, c’est une bonne sensation mais trop d’euphorie, ça peut vite changer la donne, et Noël peut alors rimer avec surexcitation et perte de contrôle.
J’ai parfois le sentiment que dans un trop plein d’euphorie justement, les enfants déballent les paquets sans même prendre le temps de regarder vraiment ce qu’il y a à l’intérieur et de le savourer. Ils veulent tout ouvrir vite, comparer, regarder quel est le plus gros cadeau, arrachant et jetant les emballages sans profiter, puis râlant presque lorsque que ce geste répétitif prend fin oubliant de goûter à tout ce qui est maintenant hors des paquets.
En réalité, je pense qu’ils n’y sont pour rien, on les habitue ainsi malgré nous à penser que plus, c’est mieux. On veut prendre le modèle de jouet qui sera plus comme ci ou plus comme ça, on tient à ce qu’ils soient encore plus heureux que d’habitude, on veut les faire rêver plus dans un monde dont nous, adultes, savons désormais qu’il n’est pas rose.. Une sorte de transfert en quelque sorte, l’ envie d’être à nouveau à leur place, dans l’innocence et le pur plaisir, la recherche de magie que l’on a égarée en grandissant.
Et puis on les guette, appareil photo à la main, on leur parle de leurs cadeaux des jours, des semaines parfois même des mois à l’avance, on crée des horizons d’attente phénoménaux, on en fait des caisses sur le jour J, sur la taille des cadeaux, on les assomme et on les presse de déballer.

Alors ils deviennent exactement ce qu’on attend, ils oublient d’aimer les choses simples. Et ensuite, quand on revient dans notre monde, quand la musique de Noël s’arrête, ils ont parfois bien du mal à déconnecter. Et notre attitude radicalement différente n’est pas là pour aider puisque que bien souvent on se met à se plaindre de leurs désirs surdimensionnés et de leur difficulté à être satisfaits tout au long de l’année.

Simplicité et magie doivent sûrement pouvoir se côtoyer.

 

– Noël rime avec plaisir oui mais souvent avec abondance et consommation aussi.
Avec les enfants, les cadeaux pleuvent, forcément, de la part de la famille et même des amis parfois. C’est extrêmement gentil de leur part et c’est parfaitement compréhensible. Quand en plus, les familles sont éparpillées, on se voit moins alors quand on se voit, on veut se faire plaisir, on pense rattraper quelque chose, marquer le coup, c’est normal.  Chez nous, comme en plus on ne voit pas tout le monde pile le jour de Noël, recevoir des cadeaux se fait sur une longue période. Et l’année dernière, à force d’ouvrir des paquets de novembre à février (avec les anniversaires à la même période en plus), les enfants ont dû finir par penser que c’était comme ça toute l’année si bien que lorsque que l’on avait des amis ou de la famille de passage à la maison, ils s’attendaient à recevoir un cadeau.

-Noël rime avec envies et surprises mais aussi parfois avec commandes et déceptions.
Nous n’avons jamais fait faire de listes aux enfants, je n’ai jamais fait ça petite non plus. Pour nous Noël ou un anniversaire, c’est une surprise, pas une commande.

Nous ne sommes pas fans de liste pour trois raisons.

La première c’est que l’idée de la liste vient de l’adulte en général. Idée à double tranchant d’après moi car on voit ensuite nombre de parents râler que leurs enfants veulent trop de choses, n’ont pas le sens des réalités (oui ce sont des enfants), rêvent trop (tant mieux) et surtout ne sont jamais contents à Noël (en même temps, si on me demandait de lister tout ce que je voulais en me laissant entendre que ça arrivera, je ferais la gueule aussi si ce n’était pas le cas 😉 ).

La deuxième, c’est que l’on trouve que ça coupe un peu leurs véritables rêves et les possibilités qui s’offrent à eux, qui vont bien au-delà de ce que l’on trouve dans les prospectus. Nous serions bien limités car nous piochons souvent nos idées cadeaux dans des tas de sources différentes qu’un seul catalogue ne rassemblerait pas et nous avons aussi pas mal d’idées peu conventionnelles.

La troisième, c’est la crainte qu’ils ne se mettent dans la tête l’idée d’en vouloir toujours plus, l’idée que la quantité est plus importante que la qualité. Marmouset a déjà trop souvent cette tendance à vouloir plus, plus que son frère, plus qu’un autre, mieux ou différent.
J’aimerais qu’ils soient le plus longtemps possible heureux devant un cadeau, juste parce qu’ils le reçoivent et éviter les commentaires désagréables de type « non mais c’est pas la bonne couleur » ou « c’est pas ce que j’avais demandé ».
Mais l’absence de liste n’empêche pas d’exprimer ses envies et de rêver bien entendu. D’ailleurs, quand j’ai demandé à Marmouset et Caillou ce qu’ils espéraient recevoir de la part de Saint-Nicolas, leur réponse fut sans aucune réflexion, unanime et certaine : « on veut des gros cartons pour fabriquer des trucs ! » « Et des bonbons, des chocolats et des clémentines (oui la bouffe c’est la vie) » Ben voilà, fallait pas chercher plus 😉 Heureusement que je ne leur ai pas fait choisir un truc dans une liste 😉

Ce n’est qu’un avis personnel bien entendu, je ne jetterai jamais la pierre à ceux qui font des listes, et je vois des photos très mignonnes fleurir chez mes amis, d’enfants qui écrivent au Père-Noël, qui vont le voir, qui postent la fameuse lettre, qui feuillettent des catalogues. Je pense que ça peut tout à fait être positif et plaisant. Mais pour le moment, ça ne me convient pas, probablement aussi parce que ça n’a pas vraiment fait partie de mes habitudes et que moi, je ne saurais pas l’utiliser à bon escient.

 


Un Noël pour réaliser un rêve

Quelque chose au pied du sapin mais sans le stress de la course aux achats, une envie de faire rimer Noël uniquement avec plaisir sans les inconvénients et les dommages collatéraux , il semblerait donc qu’une nouveauté se trame par ici : le lancement d’une nouvelle tradition dont nous verrons si elle perdure ou pas.

Noël va désormais servir à réaliser nos rêves ! Pas nos petites envies, pas nos petits plaisirs. Nos grands rêves, de ceux que l’on note parfois dans notre tête en se disant « un jour peut-être ».

Et l’idée du cadeau de cette année date des vacances d’été, et même d’avant, quand Marmouset et Caillou l’ont glissée dans notre pot à souhaits, le bocal où l’on met tous nos rêves les plus fous et que l’on ouvre de temps à autre pour tenter de les réaliser.
Dans ce bocal, depuis le printemps dernier,  il y avait ce papier : « camper en famille ». Marmouset et Caillou rêvaient d’explorer le monde, de partir un peu ailleurs, d’aller à la mer.
Cet été, nous l’avons réalisé, nous sommes partis trois jours en baie de Somme, notre ancienne tente de « baroudeurs sans enfant » dans la voiture et ce fut fantastique mais ce fut aussi assez catastrophique, une tente qui prend un poil l’eau depuis le temps et qui est faite pour deux, pas assez de place, pas pratique, pas de matelas et nos dos ne sont plus ce qu’ils étaient dans leurs jeunes années il semblerait.

Bref, ce jour là nous avons réalisé deux choses :
– oui, c’est certain, nous voulons voyager un peu à nouveau et faire découvrir les belles régions de France et peut-être même quelques pays alentours à nos enfants, prendre des vacances juste pour nous 4 quand on en a
– mais pour cela il faudrait une tente un peu plus grande, et peut-être aussi des matelas et une petite table de camping.

On a gardé ce projet en tête et nous avons rêvé régulièrement, on a regardé les cartes de géographie, on a acheté une casserole un peu vintage et des pots dans un vide-grenier pour commencer à nous constituer une caisse de camping, on a déniché une vieille lampe de poche comme celle que j’avais petite chez mes parents, avec la grosse pile carrée et la toute petite ampoule, on a énuméré ce qu’il nous faudrait encore trouver et ce qu’il nous faudrait peut-être apprendre.

Et puis un jour, c’est tombé comme une évidence : et si à Noël, il n’y avait pas de cadeaux personnels pour chacun mais à la place un cadeau familial, si on réalisait ce rêve, si on demandait au Père-Noël une tente (nous voilà finalement adeptes de la commande au lieu de la surprise vous voyez 😉 ), une belle tente pour nous 4 et c’est tout.
Oh bien sûr il y aura toujours les petits cadeaux pour chacun de la part de nos proches mais ce sera bien suffisant et on leur soufflera peut-être quelques idées pour nous aider dans notre projet ou quelques idées de cadeaux utiles et pratiques qui peuvent durer toute la vie ou presque, comme on aime (et oui des jouets comme les Lego ou les kapla en font partie, avec Paparaignée on est encore plus fans que les enfants 😉 ).

 

Je ne sais pas si cet article vous aura apporté quelque chose, s’il aura alimenté des réflexions que vous aviez déjà, s’il vous aura donné une nouvelle idée pour l’année prochaine, de nouvelles envies ou au contraire pas du tout, s’il vous aura conforté dans vos choix qu’ils soient similaires ou différents. Ce qui est certain, c’est qu’il doit y avoir autant de Noël possibles que de familles sur terre et tous doivent avoir leur lot de traditions et de particularités ! J’attends de découvrir les vôtres !

Et s’il n’y a qu’une chose à retenir, ce sera que le meilleur des Noël est celui qui est en accord avec nous même, peu importe nos choix.

 

 

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