Marmouset et Caillou sont toujours partant lorsque je leur propose des activités tournés vers les arts.
Ce qu’ils adorent par dessus tout, c’est pratiquer évidemment et tester du matériel différent.

Marmouset a un gros faible pour l’aquarelle, il peut y passer de longs, très longs moments. C’est une activité qui le calme instantanément, il aime observer et reproduire, cherche les détails et se montre pointilleux et persévérant dans ses réalisations. Le dessin d’observation lui plaît autant que d’imaginer et on ne part jamais en vacances sans emporter sa palette, même pour quelques jours seulement, c’est l’activité incontournable. Depuis 6 mois, il est inscrit à sa demande à une activité d’arts visuels où il prend plaisir à se rendre.
Caillou, quant à lui, s’est mis au dessin avec intention, de plus en plus figuratifs avec éléments bien reconnaissables et qui racontent une histoire depuis quelques mois maintenant et on ne l’arrête plus. Il passe son temps à nous demander des feuilles pour dessiner. (heureusement que j’ai un gros carton de brouillons 🙂 )

En pleine période d’absorption, il faut donc les nourrir.
Et quand j’ai besoin d’inspiration, je jette un oeil au blog d’Elsa de « Où es-tu Coquelipop »/ »Merci qui ? merci Montessori » et j’y pioche des idées.  J’aime tout ce qu’elle propose et je me retrouve bien dans sa manière d’aborder les artistes ou les techniques, ça me parle et ça me donne envie. C’est d’ailleurs grâce à une de ses séances (celle-ci) particulièrement inspirante que Marmouset est tombé éperdument amoureux de l’aquarelle. Il m’en parle encore aujourd’hui.

Et aujourd’hui, c’est encore grâce à elle que nous nous sommes lancés dans une nouvelle séance d’art. Après Kandinsky, notre dernière découverte qui nous avait amenés à travailler sur les formes géométriques et a fabriquer des gabarits en bois, j’avais dans l’idée depuis un moment de leur faire découvrir un artiste tout à fait différent : Le Douanier Rousseau, dont je possède un très beau livre depuis bien longtemps. Je n’avais pas encore décidé de la manière de l’aborder. Comme d’habitude de l’observation, de la description mais après ?

C’est là qu’Elsa intervient. Il y a peu, en pleine réflexion sur les activités des vacances (ou en train de glandouiller sur mon téléphone;) ), je tombe sur ce post Instagram avec une photo de sa fille en train de dessiner, inspirée par l’album « Cachés dans la jungle » de Peggy Nille, illustratrice dont nous avons fait la connaissance il y a plusieurs mois et qui nous a dédicacé ce même livre que les enfants apprécient beaucoup ! Et en commentaire, un lien fait avec le Douanier Rousseau évidemment.

Avec cet appel caché, plus d’excuses, nous nous sommes donc lancés !

 

Le douanier Rousseau, Peggy Nille et la forêt tropicale

 

Première étape – La découverte du peintre
C’est là que mon vieux livre d’ado (pourtant comme neuf) du Douanier Rousseau intervient. Une couverture qui annonce la couleur, aux Editions Taschen, une référence en matière d’arts.

On le feuillette et les garçons font leurs premières observations, « il y a beaucoup de jungle, de forêts » et ils se mettent naturellement à jouer à y retrouver les animaux ou individus parfois légèrement dissimulés.
Mais ça ne vous ferait pas penser à autre chose par hasard ?
« ah mais maman c’est comme dans notre livre où il faut chercher et trouver les animaux cachés dans la jungle »
On y est.

Deuxième étape – Recherches préalables

Bon ok, on va dessiner en s’inspirant du Douanier Rousseau maintenant.
L’idée est simple, je vais leur imprimer des animaux de la jungle, ils vont les colorier puis les coller sur un fond noir pour ensuite les dissimuler (mot que Caillou a adoré répéter je ne sais combien de fois) dans un décor de jungle effectué à la craie grasse et à la craie sèche.

Mais on se confronte à une difficulté. On sort notre boîte d’animaux pour tenter de lister ceux que l’on va choisir sauf qu’on commence à se poser des questions…
« Mais attends, le lion il n’est pas plutôt dans la savane ? Et la girafe ? Oui mais alors c’est quoi la jungle ? »
Bon, ok, ça prend une tournure à laquelle je ne m’étais pas préparée (et c’est ça qui est chouette), un nouveau problème qu’il va donc falloir régler avant de jouer les artistes. On commence des recherches sur le net et dans notre encyclopédie préférée : le Tout l’Univers renommé « le livre pour apprendre toutes les choses » par les garçons. Mon encyclopédie d’enfant que je vénérais (avant de connaître Google).
Il s’avère donc que c’est plus complexe que l’on croyait car la Jungle, à priori c’est au Népal et nous on était plutôt concentré sur l’Amazonie et puis surtout la jungle, ça peut désigner autant une forêt, qu’un désert car en fait à l’origine, d’un point de vue sémantique, ce mot désigne juste une terre sauvage.
Et puis ce mot a évolué et a pris de nouveaux sens selon les époques, et avec Le livre de la Jungle de Kipling, c’est devenu une forêt avec beaucoup de végétation dans le genre tropicale. Ben moi j’en étais restée là avant cette activité,…

Alors, il faut se décider, parce qu’Henri Rousseau, il y met des lions dans sa jungle et Peggy Nille, bon ben elle y met carrément des dinosaures et des animaux aux couleurs pas forcément réglementaires. Mais ça nous plaît bien quand même, après tout, les animaux sont cachés dans la jungle mais ça ne veut pas dire qu’ils y habitent.
Bref, notre choix à nous sera de remplacer le mot jungle, par forêt tropicale et de rester en Amérique du Sud quand même.

Troisième étape : coloriage des animaux

J’imprime des animaux et les garçons veulent savoir leur nom et comment les colorier car ils veulent quelque chose de fidèle à la réalité (enfin surtout Marmouset).

 

 

 

 

 

 

 

Nouvelles recherches en particulier sur les singes et les oiseaux.
On sort aussi notre magnifique livre de géographie préféré pour être certains de bien trouver ces animaux dans la forêt tropicale d’Amérique du Sud.


On découvre le Quetzal, le Cacatoès (celui qui a le plus fait rire, évidemment, Caillou est en pleine période de cacabouda), le Toucan, l’Ara et le Capucin.

Troisième étape : découpage et collage
On découpe et on colle sur une grande feuille (A3) noire, j’aide Caillou pour le découpage.

Quatrième étape : Camouflage à la craie grasse
Les garçons choisissent un tableau du Douanier Rousseau et une double page de l’album de Peggy Nille en guise d’inspiration et observent la richesse des couleurs et des formes de feuilles.
Pour cette occasion, je sors enfin la nouvelle boîte de craies grasses Pentel Arts dont j’ai fait l’acquisition il y a plus d’un mois. J’attendais le bon moment et c’était celui-ci. Une belle gamme de couleur, l’idéal pour ce travail.

Les garçons crayonnent et m’interrogent parfois pour être un peu guidés ou savoir si ça me semble aller. Marmouset s’inspire des ouvrages, Caillou s’inspire des remarques de Marmouset qu’il entend.
« Je vais camoufler ma grenouille venimeuse dans une mare »  déclare Marmouset et Caillou de reprendre quelques minutes plus tard, « Je prends du bleu pour faire l’eau pour camoufler ma grenouille maman ».

 

Cinquième étape : finition à la craie sèche
On comble le noir qui reste avec des touches de bleu à la craie sèche pour le ciel, c’est facile et rapide et ça permet de ne presque plus voir le fond comme dans les oeuvres des deux artistes.

Sixième étape : jeu
On attend avec impatience le retour de papa parce que « Tu sais maman, j’ai bien camouflé mes animaux, papa, je suis sûr qu’il ne va pas les trouver » hé hé, rire de plaisir.

 

Et pour terminer cet article, je ne résiste pas à vous poster ici un extrait d’un commentaire d’un post Instagram datant de septembre dernier. C’était écrit 😉

0 réponses

Laisser un commentaire

Participez-vous à la discussion?
N'hésitez pas à contribuer!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *