Aujourd’hui je vous parle faire-part de naissance.
Lancée au XVIIIème siècle par l’Aristocratie française, la tradition du faire-part s’est largement démocratisée et aujourd’hui, elle est toujours d’actualité.
De nos jours, ce n’est plus uniquement pour prévenir de la naissance puisque le téléphone, les mails, les réseaux sociaux et le bouche à oreille font qu’en quelques heures seulement, l’intégralité de la famille, les amis, les amis de la famille, les collègues, les connaissances et même des gens qu’on ne sait pas toujours qui c’est 😉 sont au courant et vous adressent des félicitations. Et tant mieux car après la naissance, le temps semble bizarrement considérablement réduit et de fait, les faire-part n’arrivent pas tout de suite mais souvent vers les 2 mois du bébé ou même après.
En plus d’officialiser l’annonce, le faire-part est donc en général toute une création minutieusement pensée, un souvenir que l’on souhaite unique et original, un prolongement de la grossesse pour créer encore et donner naissance une deuxième fois.
Depuis les débuts de cette tradition, les choses ont beaucoup changé. Le simple carton d’annonce s’est transformé en carton illustré avec de plus en plus d’informations et souvent une ou plusieurs photos, on arrive même aujourd’hui à une tendance informatisée même si beaucoup préfère la bonne vieille version papier.
Et c’est mon cas, je sais que je suis ultra connectée et très accro au net et au virtuel mais le faire part, pour moi, c’est comme la carte postale, j’aime bien recevoir un souvenir tactile, concret, que je peux ranger précieusement dans une petite boîte, qui va attirer l’oeil ou même surprendre tant par le contenu et les motifs/couleurs, que par la forme ou le type de papier.
Alors quand c’est à mon tour de faire cette annonce importante, j’aime également choisir avec soin chaque détail, jusqu’à la couleur de l’enveloppe et le timbre.
Le contenant
La forme
Le faire-part laisse une grande liberté de contenu (texte, photo, illustrations, …) mais aussi de forme. Il existe un grand choix de dimensions qui correspondent à chaque fois à une taille d’enveloppe existante bien sûr (ou en tout cas, il faut bien penser à cela si vous le créez vous-même). Outre le format, le nombre de pages et la manière dont elles sont agencées peuvent également varier tout comme le type de papier et son épaisseur.
Une simple carte recto verso ou qui s’ouvre en deux ou même en trois, en accordéon, en portefeuille, de manière asymétrique, … un papier mat, satiné, irisé, … tout ou presque est possible.
Attention cependant à ne pas choisir un papier trop épais si votre faire part comprend plusieurs pages afin de ne pas dépasser 20 grammes, sans quoi vous seriez contraints de payer des frais supplémentaires en matière de timbre.
Pour Caillou, nous avons choisi un faire part format carte postale 21 cm x 15 cm, à l’horizontale, qui s’ouvre par le dessous et un papier mat. Pour l’épaisseur, ni trop fin, ni trop épais, nous avons opté pour un grammage de 250, soit ce qui se fait « classiquement ». Le faire-part comporte donc 4 pages, la première avec une illustration, la deuxième avec deux petites photos et le texte de présentation, la troisième avec une grande photo des deux frères et la quatrième avec notre adresse en bas de page et rien d’autre ce qui nous a permis d’adresser des remerciements à la main aux personnes ayant déjà gâté notre petit.
L’enveloppe
Tout comme pour le faire-part, il existe des enveloppes de formats différents pour que cela puisse concorder avec la taille du faire-part. Pour certains formats, il existe également deux types de fermeture : croisée ou droite, selon votre préférence. Personnellement, mon choix se porte toujours sur la fermeture droite car elle a une bande à décoller pour cacheter l’enveloppe, alors que les fermetures croisées, je ne sais pas si c’est systématiquement le cas mais j’en ai souvent vu qu’il fallait lécher, et la léchouille d’une enveloppe, ça va, mais la léchouille de 100 enveloppes, bonjour les dégats 😉 ou le dégoût, je ne sais plus trop. Bref, je préfère sauvegarder ma langue pour d’autres occasions (grande amatrice de glaces que je suis 😉 )
Pour la couleur, on choisi souvent des enveloppes assorties aux couleurs dominantes du faire-part (couleur de la police, d’un motif utilisé, de l’illustration, …)
Pour le faire-part de naissance de Caillou comme pour chaque événement qui a nécessité l’achat de belles enveloppes en grande quantité, je suis fidèle aux Pollen de chez Clairefontaine. D’excellente qualité, elles offrent un large choix de couleurs vraiment très jolies. On les trouve un peu partout, sur internet, chez Cultura, Amazon, dans les papeteries et même certains supermarchés.
L’astuce est de les avoir préparées à l’avance car après l’accouchement, il faut parfois, souvent, du temps pour se remettre, s’organiser, … il faut jongler entre les multiples paperasses de déclaration de naissance et autres, les visites et consultations médicales diverses et variées, la fatigue, et le principal bien sûr, toutes les attentions quotidiennes que l’on doit donner à bébé.
Pour cette deuxième naissance, j’avais donc, au préalable, constitué ma liste de personnes à qui envoyer le précieux. C’est très simple, depuis notre mariage, j’ai gardé le tableau excel avec tous les invités (nom, prénom et adresse), il a été quelque peu modifié pour la naissance de Marmouset et je l’ai donc encore une fois repris pour la naissance de Caillou. J’ai juste réactualisé certaines adresses. J’y note également les cadeaux reçus pour pouvoir effectuer les remerciements en conséquence et n’oublier personne. Je continue à garder bien précieusement cette liste qui peut me servir en toute grande occasion.
Cela dit depuis le mariage, nous avons fait des progrès dans la logistique pour une meilleure performance et donc un gain de temps.
Pour le mariage, j’ai écrit toutes les adresses à la main, en traçant des lignes au crayon à papier parce que, évidemment, je n’écris pas droit, ce serait trop simple ! Et bien sûr il m’a fallu écrire autant de fois notre propre adresse au dos (heureusement qu’on connaît ce genre de trucs par coeur 😉 ) puis gommer toutes les lignes (moi qui utilise rarement une gomme, là, j’avais mon quota de gommage pour l’année).
Pour la naissance de Marmouset, nous avons investi dans un tampon avec notre adresse (trouvé chez Easytampon) ce qui m’a évité de l’écrire 100 fois au dos des enveloppes. Première avancée technologique.
Pour la naissance de Caillou, nous avons carrément copié toutes les adresses dans un document avec des cases et nous avons imprimé le tout sur feuilles autocollantes. Cela dit je ne sais pas ce qui aurait pris le plus de temps, tout écrire à la main ou retaper toutes les adresses, les mettre au bon format, choisir la bonne police, faire des essais pour la bonne taille puis découper chaque étiquette et les coller. Si quand même, j’ai gagné du temps car Paparaignée a largement pu participer avec ce système. Habituellement, pour l’écriture, je suis seule à m’y coller, son écriture étant illisible même par lui-même. 😉
Bon, pour le prochain, on achètera carrément des planches d’étiquettes autocollantes déjà séparées ce qui m’évitera en plus le découpage. Et qui sait, au bout du douzième enfant, on aura peut-être un robot qui fera tout à notre place (ah ben non suis-je bête, j’aurai des enfants à exploiter pour cela du coup mwahahahaha, mère indigne).
Le timbre
Les timbres naissance ont malheureusement disparu aujourd’hui, le traditionnel timbre « c’est une fille » ou « c’est un garçon » que l’on a pu connaître n’existe plus et trouver des beaux timbres n’est pas toujours chose facile. Selon la période de l’année, on a parfois le choix qu’entre la collection spéciale Tour de France, le bicentenaire de je ne sais trop quel événement dont personne ne se rappelle ou les vaches de nos régions. Alors je n’ai rien contre les vaches hein, au contraire mais après quelques mois en mode baleine, on a un peu envie d’oublier les métaphores animalières.
Heureusement, la poste propose le service « Mon timbre à moi » qui permet de créer ses propres timbres. On peut donc annoncer tout de suite la couleur avec un petit portrait du bébé ou jouer le suspense avec juste une partie de son corps, une petite main ou un petit pied par exemple.
Le seul reproche que je puisse faire à ce service est que l’on ne peut commander que des planches de 30 timbres, donc si vous avez besoin de 70 timbres par exemple, il vous faudra sacrifier des personnes (j’entends par là leur trouver un autre timbre hein, pas les rayer de la liste des envois) ou envoyer la photo de votre enfant à toute l’administration française lors de vos innombrables courriers de déclarations et paiements divers car il faudra bien écouler le surplus. Et comme en plus ces planches coûtent un peu plus cher que la normale, ça fait mal de timbrer sa prochaine lettre aux impôts avec un visage aussi angélique ou une jolie paire de petits petons trop mignons 😉
Le contenu
Les éléments de décor
C’est particulièrement à ce moment que vous allez pouvoir laisser place à votre imagination et vous faire plaisir sur les motifs, les couleurs, les illustrations, les symboles, …
Certains choisissent un texte et des photos sans aucune autre illustration et d’autres souhaitent n’avoir qu’une illustration et pas de photos. D’autres, encore, veulent les deux.
L‘illustration est à prendre au sens large, un dessin sur toute une page, juste quelques petits symboles placés ici et là ou encore un fond ou un cadre aux couleurs ou motifs de votre choix. Les possibilités sont infinies.
Il existe de nombreux sites spécialisés qui vous proposent des modèles, des trames, des faire-part déjà créés où vous n’aurez plus qu’à placer texte et photos. Vous pouvez aussi dessiner vous même si vous vous sentez une âme d’artiste pour l’occasion ou demander une création unique à quelqu’un qui aurait ce talent.
Evidemment, avec une soeur graphiste, j’aurais tort de ne pas en profiter, elle trouve toujours la bonne idée et j’ai toujours beaucoup apprécié ses créations simples et natures. Le prénom de notre petit l’a de suite inspirée, une phrase est née et avec elle une image. Et si vous ne connaissez pas encore le prénom de Caillou, vous allez bien vite comprendre. Ce prénom est fort par sa symbolique et doux par sa sonorité. Le contraste avec lequel ma soeur a joué nous a donc complètement séduits. Et il se trouve qu’en plus, le caractère de notre bête est tout à fait en accord avec cette illustration ! (pour le moment en tout cas car c’est bien connu, en chaque agneau sommeille un loup héhé).
Le texte
Là encore, il existe un nombre infini de manières d’annoncer la naissance. Le prénom et la date de naissance sont en principe inévitables. Ensuite, on peut ajouter d’autres informations poids, taille, …. Sur le net, on trouve de multiples modèles au besoin, l’annonce faite par les parents à la première personne, l’annonce faite par les parents à la troisième personne, l’annonce faite par l’enfant lui même, l’annonce faite par les frères et soeurs, l’annonce poétique, l’annonce ultra poétique voire gnangan (mais on fait bien ce qui nous plaît et s’il y a un moment où on peut user de ce côté gnangnan c’est bien là), l’annonce sans détours, l’annonce humoristique, … On peut colorer le texte pour l’assortir au reste du faire-part, jouer sur la police, la taille, …
En ce qui nous concerne, comme pour le reste, nous avons fait dans la simplicité : Paparaignée, Mamaraignée et Marmouset sont heureux de vous annoncer la naissance de Caillou le 30 novembre 2015. On ne pouvait pas faire beaucoup plus simple.
Les photos
La photo n’est pas obligatoire mais est très souvent présente.
En général, la famille en particulier apprécie d’avoir la petite photo qui va bien ! C’est l’occasion d’avoir une photo imprimée de la petite merveille (parce qu’à l’ère du numérique, on a de moins en moins d’albums réels, tout est informatisé), ça fait plaisir aux mamies et aux papis qui vont pouvoir l’exposer fièrement sur le buffet du salon, ça fait plaisir aux autres membres de la famille qui attendaient la première photo officielle (telle l’annonce royale 😉 ), ça permet aux amis de distinguer et comparer d’un coup d’oeil les différents bébés de l’année affichés sur le frigo ou rangés dans une boîte (ben oui on aime bien s’émerveiller, comparer, gagater, et peut-être parfois critiquer gentiment, ouh les vilains 😉 ), … Bref la photo, on aime bien !
Pour les parents, c’est l’occasion de jouer les photographes ou carrément les metteurs en scène en préparant la plus belle des poses ou en repérant la plus belle des frimousses. Il est souvent assez facile de trouver une jolie photo car à notre époque, les « clics » des appareils photos et des téléphones portables pleuvent sur le bébé dès la naissance, il y a forcément un cliché qui sera le bon. C’est même parfois difficile de se décider finalement tellement on a le choix.
Mais ça peut être aussi l’occasion de se faire plaisir avec une séance photo professionnelle. C’est ce que nous avons fait pour Caillou et nous en sommes ravis. Nous avons donc pu piocher sans difficulté dans les magnifiques photos de cette séance dont je vous parle plus en détails ici.
Quand enfin, le faire-part est terminé, quand on a enfin reçu les tirages commandés, quand toutes les enveloppes sont cachetées, libellées oblitérées, il n’y a plus qu’une chose à faire.
Et c’est là que le stress monte d’un cran, on espère n’avoir oublié personne, ne pas avoir fait de fautes d’orthographe dans les textes de remerciements, ne pas s’être trompé dans une adresse, on espère que tout le monde appréciera car on a mis tout son coeur à l’ouvrage et on se dit qu’une page se tourne car un, deux ou trois mois se sont déjà écoulés, …
Et chez vous, faire-part ou pas ? Véritable casse-tête ou comme une évidence ? N’hésitez pas à venir raconter votre expérience et vos astuces ou recommandations éventuelles en commentaire de l’article.