Il y a deux ans, je décidais de participer au défi lancé par Marie Youpie et je vous en parlais ici.
Une évidence au vue de mon amour profond pour la nature et de mes petits engagements pour la protéger au quotidien. Je suis loin d’être parfaite et je pourrais faire beaucoup mieux mais je sème des graines ça et là et j’aime à croire que même le peu est utile et qu’il peut faire bouger les choses.
Et comme on se sent toujours plus fort, plus capable, plus efficace à plusieurs, faire partie de la team « Défi Green » renforçait mes démarches et mes engagements et me permettait d’apprendre et de partager sur le sujet encore et encore et ça n’est pas prêt de s’arrêter.
Deux ans après, où en est-on dans la famille Araignée ?
Avons-nous réussi à relever les challenges que nous nous étions fixés pour 2018 dans le cadre du Défi green ?
C’est l’heure du bilan (bien en retard d’ailleurs).
– Faire notre compost
Done !
Cette fois, je n’ai pas raté la date de la formation, nécessaire à l’obtention d’un bac à compost dans notre ville. Il y a plus d’un an maintenant, en février 2018, nous avons donc pu récupérer le saint Graal 😉 en bois qui pour le moment fait parfaitement le job. Il nous a également été offert un « bioseau », (bref une poubelle pour mettre nos déchets destinés au compost mais je ne sais pas pourquoi bioseau, ça me fait marrer) et un fascicule pour savoir quoi planter, quand et avec quoi histoire de faire son jardin au mieux si besoin. La formation était vraiment intéressante et nécessaire pour ne pas commettre d’erreurs et gérer son compost comme il le faut en ville. J’ai beaucoup appris !
– Coudre notre essuie-tout lavable et des sacs pour l’achat du pain
Euuuuhhhhhh, j’ai un peu honte mais ce n’est toujours pas fait depuis le temps que j’y pense,….
Mais ça fait plus de 6 mois que nous n’avons pas racheté d’essuie-tout que nous consommions déjà en quantité très réduite ! Bon Paparaignée (me maudit) peste parfois lorsque le chat vomit et qu’il faut se débrouiller autrement ou lorsqu’il faut huiler quelque chose mais n’empêche, on a pu se débrouiller sans jusque là alors c’est faisable. L’achat de chiffons supplémentaires dédiés à certaines tâches particulières s’avérerait nécessaire tout de même, c’est vrai. Bon, un jour, je prendrai enfin le temps de le coudre ce fichu essuie-tout car réellement, il s’agit d’une question de temps. Quand au sac à pain, j’en ai cousu pour toute ma famille sauf pour nous,… il va falloir y remédier également, il n’y a pas de raison.
– Penser à utiliser boîtes / bocaux réutilisables, … pour l’achat de la viande et du fromage à l’épicerie ou au marché (et ainsi éviter le papier qui sert à emballer)
Le souci des bocaux ou des boîtes en verre, c’est le poids et/ou la place que ça prend. Je fais mes courses à vélo donc ce n’est pas vraiment pratique, en plus avec les vibrations,… Et puis l’épicerie locale où je vais ne peut apparemment pas accepter ce genre de contenants car ils ne peuvent pas faire la tare d’après ce qu’ils ont dit, je n’ai pas tout bien compris; … enfin c’était au tout début, ça a peut-être changé,… Bref, ce point là n’est pas validé non plus mais je vais y réfléchir.
-Ne plus utiliser ou peu de papier cadeau au profit du furoshiki (emballer avec un tissu)
Défi relevé haut la main ! Ouf, il y en a au moins un 😉
J’ai découvert le Furoshiki sur internet et j’ai été véritablement séduite, simple, facile et tellement joli. Au printemps dernier, j’ai eu la chance de partir au Japon et j’ai pu en apprendre plus sur cet art là-bas, car c’est un véritable art. J’ai rapporté de beaux tissus et avec les techniques apprises, je n’avais plus aucune excuse. De retour, j’ai donc initié mes élèves de grande section qui ont ensuite fait des démonstrations à toutes les autres classes en montrant comment emballer un cadeau, faire un sac à main ou transporter une bouteille. Un grand succès !
Bref, nous n’avons plus racheté de papier cadeau et si vraiment je suis embêtée (tissu que je ne pourrais pas récupérer), j’utilise du papier journal ou un emballage quelconque que je recycle et que je décore… Parfois je n’emballe carrément pas, je mets dans un sac. Pour Saint-Nicolas par exemple, j’utilise un grand sac en toile de jute qui nous sert de hotte et tout y est placé sans emballage.
–Ne pas manger de viande le soir lorsqu’il y en a eu à midi et instaurer au moins une journée complète sans viande par semaine.
On fait au mieux et quand je décide du menu, c’est mon premier critère de choix mais on a parfois fait des écarts,… encore trop à mon goût,… Marmouset est devenu plus difficile et méfiant des plats qu’il ne connaît pas et j’avoue que l’ajout de lardons ou d’un peu de jambon est une facilité à laquelle j’ai parfois succombé. On a donc une marge d’amélioration sur ce point je pense, sur l’organisation des repas et des courses en général.
-Sortir, admirer, se balader en forêt, à la mer, à la campagne, encore plus, aller à la ferme, à la cueillette, observer et suivre les saisons encore plus avec les enfants
On continue encore et toujours ! On apprend continuellement. On observe, on dessine, on lit, on parle et les enfants ont déjà quelques bons réflexes. Là-dessus, on ne s’arrête jamais, c’est un plaisir et les enfants sont demandeurs, surtout le grand qui s’est autoproclamé « protecteur de la nature ». Il ramasse des déchets et s’insurge contre le trop d’emballages, les premiers réflexes naissent. Marmouset a participé à des ateliers Little Villette sur les graines, les insectes, la fabrication du pain,… excellents ateliers d’ailleurs que je recommande.
Nous avons commencé l’herbier de notre jardin pour mieux connaître les plantes. Nous avons récolté des graines à la fin de l’été en rendant visite à la famille et appris sur les plantes et fleurs qui poussaient chez eux.
– Consommer un peu plus green au niveau mobilier, vêtements, tissu, … et favoriser le home staging plutôt que la consommation
Nous ne consommons pas à outrance mais nous avons tout de même acheté un lit pour les garçons qui ont fait chambre commune au tout début de l’année et j’avoue que nous avons opté pour un lit de la grande enseigne jaune et bleue car c’était pile poil ce qu’il nous fallait. On a peut-être commis d’autres écarts mais en réfléchissant bien, je crois tout de même qu’il y a eu beaucoup plus de bons gestes que de mauvais 😉
Nous avons acheté un matelas en laine pour Caillou qui a donc quitté son lit de bébé, Made in France, en suivant les conseils de Minuscule Infini et le principal intéressé est ravi !
J’ai acheté peu de vêtements pour moi dont une partie en vide-grenier. Je n’ai acheté qu’une paire de chaussures, mes autres baskets étant trop usées au point de prendre l’eau et je les ai choisies chez 1083, une enseigne Made in France, aux préoccupations écologiques. Aucun regret, je les porte tous les jours et elles sont vraiment confortables. J’y avais déjà acheté la paire de baskets de Paparaignée, lui aussi très satisfait.
Les vêtements des enfants ont été comme d’habitude soit récupérés (pour la petite histoire, ma voisine me transmet des vêtements de son fils qui sont déjà de seconde main, je les donne à mon tour à une amie qui a un garçon d’un âge entre celui de Marmouset et celui de ma voisine et ensuite elle me les redonne, puis Caillou les met également après Marmouset, bref, on ne compte plus combien de fois ils ont été portés 😉 mais ils sont toujours en état) Au besoin, j’en achète au vide-grenier ou j’en couds.
Et puis j’ai découvert le rapiéçage et le « visible mending » grâce à Camille, la célèbre blogueuse de « Fabriqué en Utopie » (Lilacam).
Je fais de la récupération le plus possible quand besoin de quelque chose. Et même pour ma classe, je devrais dire surtout pour ma classe car outre les préoccupations écologiques, pour ma classe, s’ajoute les préoccupations financières ! On a souvent peu de budget donc je récupère pas mal aux encombrants, je retape, je donne une seconde vie et je fabrique une bonne partie de mon matériel avec des chutes de planches en bois. Dans l’éducation nationale, obtenir un meuble est parfois bien compliqué et le choix n’est pas très varié qui plus est, bref, les miens, je les trouve dans la rue.
J’ai également prêté ou donné aux copines du matériel pour leur bébé (cosy, vêtements, …) pour éviter une consommation inutile supplémentaire.
A Noël, j’ai offert à mes parents et mes frère et soeurs des cadeaux maison et zéro déchet : sacs à pain avec empreinte de feuilles du jardin et sac à bûches. Et pour le reste de la famille, nous avons misé sur des cadeaux communs.
Les enfants aussi n’ont pas été noyés par une masse de jouets inutiles, nous avons opté pour un cadeau commun choisi ensemble (une tente de camping) et la majorité de la famille a bien joué le jeu, ils ont reçu pour leur plus grande joie des cadeaux utiles dont ils rêvaient (genre un casse-noix, si, si), des jeux de société ou des livres.
– Réduire notre consommation d’eau, ne pas gâcher, installer un récupérateur
A mon grand désespoir, nous ne pouvons pas installer de récupérateur tout simplement parce que la gouttière de notre maison est bien mal située, ce serait visiblement assez compliqué ou alors peut-être avec un système de corniches et de rigoles, … Il y a bien la gouttière au fond du jardin mais elle appartient à la maison du voisin et pareil la situation n’est pas idéale pour installer un récupérateur.
La consommation d’eau, je crois que c’est un des points noirs de mes pratiques. Je fais tout de même attention à réutiliser l’eau du sèche linge, du seau quand on passe la serpillière, … Je ne reste jamais bien longtemps sous la douche mais ça, ce n’est pas nouveau. Et les enfants prennent le bain à deux tous les 3 jours.
Mais j’avoue que je pourrais faire nettement mieux à la cuisine pour la vaisselle, le lavage des légumes, … je gâche encore un peu trop.
– Faire plus attention à notre consommation d’énergie en éteignant bien les lumières et en installant des minuteries.
Paparaignée a bien avancé sur la domotique pour la maison et il commence à y avoir un impact, niveau chauffage en tout cas visiblement. Je pense que là aussi, je commets des erreurs en particulier par manque de connaissance et d’intérêt, je n’arrive pas bien à me rendre compte, je n’éteins jamais mon ordi, mon portable charge la nuit, … j’imagine qu’il y a de mauvais gestes là dedans et je devrais m’y pencher plus.
– Devenir refuge LPO (ligue de protection des oiseaux)
C’est fait, nous sommes officiellement déclarés « protecteurs des oiseaux et de la nature » comme le dit Marmouset.
Nous avons donc reçu notre plaque officielle. Paparaignée se fou un peu de moi 😉 il ne comprend pas pourquoi l’afficher ainsi mais les enfants est moi sommes assez fiers je dois dire. Ce n’est pas juste une plaque, c’est un engagement. Et qui sait, ça peut peut-être intriguer et éveiller les consciences. D’ailleurs ma voisine vient de faire sa demande aussi !
Nous avons reçu également un nichoir à oiseaux que nous avons installé et nous avons construit une mangeoire. Grâce à cette affiliation à la LPO, nous recevons également de temps à autre un petit magazine avec plein de conseils, d’écogestes pour protéger la nature, de découvertes sur les animaux, les plantes, les saisons, … On apprécie beaucoup.
Dans cette optique là, nous veillons à développer différents écosystèmes, nous gardons les branches et souches mortes pour abriter les insectes, nous avons planté des graines mellifères qui ont bien poussé cette année, nous laissons prospérer le trèfle, ….
Les petits plus
Quelques petits gestes qui me viennent à l’esprit et qui s’ajoutent aux précédents :
– On exploite au mieux les ressources offertes par la nature : nous sommes allés aux mûres et aux myrtilles chez ma soeur, nous avons récupéré des noix, des coings, des pommes, des mirabelles et de la rhubarbe chez mes parents, des amandes chez mes beaux-parents. Nous avons fait des glaces avec les quelques fruits rouges de notre jardin, du jus de raisin avec ce que nous a donné notre pied de vigne, de la gelée de coing pour l’année (la confiture préférée des enfants qu’ils consomment chaque matin) et avec les restes, nous avons fait de la compote stockée au congélateur, tellement il y en avait et de la pâte de coing (pas de gâchis),…. Bref, l’été dernier, le congélateur s’est bien rempli pour consommer des fruits tout l’hiver.
– J’ai lancé avec une collègue le pique-nique zéro déchet à l’école et notre école a été choisie pour obtenir un petit verger dans le jardin, nous avons aussi commencé l’installation d’une mare grâce à un super animateur très impliqué dans la protection de l’environnement.
-Paparaignée s’est mis aux mouchoirs lavables ! Victoire.
– J’ai fabriqué mon premier « produit de beauté » grâce au rosier du jardin, de l’eau de rose qui me dure depuis un an maintenant ! Une dose d’énergie chaque matin et ça raffermit aussi !
Comme on ne va pas s’arrêter en si bon chemin, voici nos 10 défis pour 2019 !
- Faire des produits d’entretien maison, la lessive en particulier
- Coudre de l’essuie tout lavable et des sacs à pain (ben oui, on va finir par y arriver hein)
- Trouver une solution pour acheter encore moins d’emballages mais sans non plus devoir utiliser la voiture à tout va (car le magasin de vrac est plus loin que le supermarché)
- Faire un bassin dans le jardin pour l’introduction d’un nouvel écosystème
- Ne plus acheter de café en dosette (oui la honte mais je ne bois pas de café, je plaide non coupable et nous ne nous en servons que lorsque nous avons des invités) ou des dosettes rechargeables
- Produire plus de fruits et légumes et les conserver pour toute l’année en trouvant une solution alternative aux sacs congélation
- Faire nos glaces (nous sommes de grands consommateurs)
- Trouver des couches lavables pour la nuit pour Marmouset
- Faire mes repas pour le midi
- Ne plus mettre les pieds au Macdo ou dans des enseignes/restaurants qui produisent trop d’emballages et privilégier ceux qui font des efforts lorsque l’on souhaite commander un repas.
Voilà, rendez-vous l’année prochaine pour savoir si nous avons réussi à relever ces défis !