Pour cette quatrième semaine du projet 52 (pour ceux qui n’ont pas suivi, l’explication est ici), le thème était « J’y suis bien« .
J’ai cherché un certain temps : « où suis-je toujours bien ? ». Certainement dans la nature, avec des animaux, des arbres ou en randonnée mais tellement longtemps que je n’ai trouvé le temps de fouler des chemins caillouteux ou de me rouler dans l’herbe, donc pas de photo à faire.
J’ai alors cherché où nos petites araignées étaient toujours bien, à quel endroit Marmouset n’avait jamais été chagrin, à quel moment Caillou s’apaisait à coup sûr, …
Et un soir, en allant chercher Marmouset, l’Endroit m’est apparu comme une évidence et j’ai pris la fameuse photo.
IMG_1214Cela peut paraître étrange ou même paradoxal.
Mais pourtant, oui, c’est effectivement derrière ces barreaux que je suis bien.
Et d’une pierre deux coups (enfin même trois), les enfants aussi !
Ces barreaux sont ceux d’une porte, qui une fois franchie, m’apporte immédiatement un sentiment de bien-être, de joie et de liberté ! A vrai dire, sur mon chemin, avant même d’y arriver, rien que de penser à l’endroit caché derrière cette porte, je suis bien !
Mais quel est cet endroit merveilleux ?
C’est tout simplement l’entrée du groupement de résidences où vit l’assistante maternelle de Marmouset avec son mari : C. et P.

Alors attention, je parle de liberté, pas uniquement parce que cela me permet de me délester de mon Marmouset, non ! Chez son assistante maternelle, je trouve bien plus que ça, une liberté toute autre.
La liberté, outre celle d’avoir plus de temps pour moi, pour mon travail et maintenant pour Caillou, c’est avant tout le fait de me sentir entourée, de voir du monde, de me libérer quelques instants nécessaires de ma condition de mère pour avoir un contact avec d’autres adultes, de ne pas rester seule dans la dualité avec Marmouset ou avec Caillou, de papoter, de me confier, de faire des découvertes, … Parce derrière cette porte, il y a mon assistante maternelle, son mari qui l’accompagne au quotidien pour s’occuper des enfants mais aussi tout un monde, une sorte de mini village où tout le monde se connaît ou presque – d’autres assistantes maternelles et donc d’autres enfants avec lesquels Marmouset s’amuse dehors dès qu’il fait beau – un gardien surnommé par les enfants « Monsieur tracteur » parce qu’il sort les poubelles avec un super petit tracteur qui les fascinent et ne manque pas d’activer son klaxon pour les saluer à chaque passage – des mamies bienveillantes avec toujours un mot gentil pour chacun – des parents d’enfants qui ont été gardés chez C. et P. et qui, même des années après, viennent leur faire une bise chaque jour – des voisins qui viennent papoter quand le beau temps est là sur les bancs de l’aire de jeu en bas des immeubles, … une véritable communauté, une pointe d’humanité et de normalitude dans un monde parfois un peu fou !
Et pour moi, la vie qui règne dans cet espace est une liberté dont je peux jouir quotidiennement !
Alors j’en use et j’en abuse, comme je ne suis pas la dernière à venir chercher Marmouset, je profite, je reste avec C. et P. et avec tout ce petit monde, je papote, je lis une histoire aux enfants, je m’imprègne de leur innocence et de leur monde hors du temps, je m’apaise après une journée parfois difficile à m’occuper d’un Caillou en pleurs ou qui aura peu dormi, j’apprends sur mon Marmouset en particulier et sur les enfants en bas âge en général, et je communique avec des gens que j’oserais presque si je me le permettais, appeler « amis ». Chez C. et P., je trouve comme une deuxième famille. J’ai une famille et elle m’est chère mais, bien que je l’ai très régulièrement au téléphone, elle n’est pas à proximité alors je ne la vois pas si souvent. C. et P., je les vois tous les jours de la semaine et j’ai l’âge d’être leur fille alors j’aime rester de longues minutes chez eux à discuter comme je le ferais avec mes propres parents. Leur bienveillance m’est précieuse et n’est pas dirigée que vers Marmouset, j’en ressens moi-même pleinement les bénéfices.
Avec Paparaignée, nous mesurons chaque jour la chance que nous avons de les avoir rencontrés, d’avoir pu leur confier Marmouset et bientôt Caillou également. Ils s’occupent à merveille des enfants, et ont à coeur de leur offrir le meilleur sur tous les plans, mais  ils font aussi le bonheur de leurs parents qui peuvent compter sur eux dans tous les moments de leur vie. Ils n’agissent pas comme des nounous, ils agissent comme des parents pour nous, des grands-parents pour nos enfants ! Ils ont été aux petits soins durant ma grossesse. Ils ont veillé sur Marmouset à ma place lorsqu’à la fin j ‘avais des difficultés à rester vigilante et alerte dans ses moments de jeux et de course devant leur résidence. Ils ont gardé Marmouset lorsque je suis allée à la maternité pour accueillir Caillou et lui ont ainsi permis de ne pas être trop perturbé par l’arrivée de son frère. Ils l’ont ramené chaque soir jusque chez nous lorsque les premiers jours, j’avais encore des difficultés à me déplacer et que Caillou et moi nous apprivoisions encore.

J’Y SUIS BIEN !
Et Marmouset et Caillou aussi.
Emmener Marmouset chez son assistante maternelle, c’est aussi pouvoir lui offrir des amis, des activités différentes de la maison, une attention toute particulière et un jardin secret, une autre manière d’appréhender le monde et d’acquérir les gestes du quotidien. Cela m’offre un autre regard sur lui qui va parfois me permettre de voir ce que je n’aurais peut-être pas remarqué !
Quant à Caillou, à peine posé dans les bras de C., il l’inonde de sourires ou s’endort en toute sérénité ! Il n’y est pas encore gardé, il le sera en septembre et je n’ai aucune inquiétude sur son adaptation.

Il y a peu, c’était l’anniversaire de C. Alors il paraît que l’âge des femmes ne se dit pas, j’ai toujours trouvé ça ridicule comme si on devait en avoir honte ! Et bien, moi je dis qu’on peut le dire et encore plus quand à 60 ans, on a une pêche inébranlable, une constante bienveillance et une patience à toute épreuve, parce que franchement, moi qui ait la moitié de son âge, je n’aurai sûrement pas toutes ses qualités dans 30 ans (en fait il y en a même que je n’ai peut-être déjà plus ou pas 😉 ).
J’aurais voulu trouver le cadeau qui nous aurait permis de  lui donner autant que ce qu’elle nous donne mais il n’existe pas un tel cadeau, alors je me suis contentée d’un petit cadeau, d’un joli bouquet et si un jour elle lit ce texte, j’ajoute un immense merci en espérant qu’il soit aussi gros que ce qu’elle nous apporte quotidiennement.

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