Difficile de répondre au thème de cette semaine concernant le Projet 52 : « C’est chiant ». Difficile car ma maman n’aura eu cesse de répéter à la fausse rebelle que je suis que l’on ne dit pas « c’est chiant ». Et là, je dois l’écrire. Je ne dois pas écrire c’est pénible, c’est désagréable ou c’est ennuyeux mais véritablement ce qui me viendrait naturellement et que j’essaie d’arrêter de dire 😉
Et en cette semaine 47, il y a quelque chose de véritablement pénible qui pourrait me pousser à ressortir mon éternel « c’est chiant ».
Las cartons !
Pas les cartons à ouvrir et dont il faut ranger le contenu (même si ça aussi, à défaut d’être chiant c’est un peu relou) mais les cartons vides qu’il reste après le rangement. Les cartons à déplier, à aplatir et à plier à nouveau pour les faire entrer dans les poubelles de tri. Les cartons que les éboueurs ne peuvent plus prendre car il y en a beaucoup trop ou qu’ils sont bien trop imposants au point qu’il nous faudrait probablement une benne juste pour nous. Les cartons que l’on ne peut pas laisser dehors en attendant le passage des encombrants au risque qu’ils prennent la pluie et qu’ils se transforment en espèce de mélasse impossible à déplacer. Les cartons dans lesquels saute le chat ou se cachent les enfants et qui envahissent la maison car ils sont un formidable château fort ou le lendemain une maison des trois petits cochons. Les cartons que l’on remplit d’autres cartons inlassablement puisque de petites mains ne cessent de les vider pour en mettre partout ou faire une barricade.
Je croyais que ce serait plus facile de défaire les cartons que des les faire.
Je crois bien que j’ai eu tort.
Il y a plus grave, c’est vrai, mais quand même, si on ne peut pas le dire, on peut peut-être le chuchoter discrètement « les cartons de déménagement, c’est chiant ».