Un thème compliqué pour cette semaine 13 du projet 52 : « nostalgie ».
Deux choix s’offraient donc à moi :
– Nostalgie, avec un grand N, la radio que j’écoutais déjà petite et que j’écoute encore aujourd’hui dans la cuisine, non non, je ne plaisante pas, d’où ma grande connaissance de la chanson française pas toute jeune et ma culture catastrophique (ou ma non culture en fait) de la chanson anglophone. Mais je ne vais pas prendre mon poste de radio en photo. Une vidéo de moi utilisant ma cuillère en bois comme micro et me déhanchant misérablement devant mon fils qui m’acclame en bondissant de plus belle dans son transat et en me couvrant de sourires, serait plus appropriée. Oh quel dommage, ce défi se fait uniquement avec des photos. Je sens vote peine !
Bref, la radio, on oublie.
– nostalgie avec un petit n, ce brin de tristesse qui peut apparaître lorsque que l’on pense au passé que l’on aimerait retrouver.
Quand j’y réfléchis un peu plus, nostalgique, je le suis presque en permanence finalement. Attention, pas la mauvaise nostalgie qui fait sombrer dans la mélancolie, une nostalgie bienfaisante. Je ne suis pas partisane du « c’était mieux avant » dit d’un air aigri (mais quand même sur certains points, c’était mieux avant non ? 😉 ) mais plutôt adepte des petits plaisirs que l’on ressent lorsque l’on se rappelle de toutes les bonnes choses que l’on a vécues, reçues, observées par le passé. Je ne regrette pas tout ce qui est terminé, mais je me plais à reconstruire dans mon esprit un passé bienheureux en retenant ce qui m’a fait sourire. Un classique du genre : lorsqu’au travail l’année à été difficile (chaque année donc en somme) et que, pourtant, ce n’est pas à cet enfant s’échappant, crachant et insultant tout le monde continuellement à qui je repense mais à ce même enfant ayant souri pour la première fois parce qu’il avait réussi une activité. Et à ce moment là, je suis capable de me dire que l’année scolaire passée a été tout bonnement merveilleuse !
Cette capacité à passer le passé au tamis pour garder quelques bribes de bonheur me semble importante, elle permet de garder espoir, d’avancer, et justement de ne pas ressasser mais de construire et de garder une motivation pour le futur.
Alors prendre une photo sur le thème « nostalgie », pas simple. Tout s’y prête, les voyages, les rencontres, les découvertes, le temps qui passe, les enfants qui grandissent, les changements de vie, chaque instant apporte quelque chose, tout laisse des souvenirs mémorables que l’on aimerait revivre. Et les photos, aujourd’hui, avec le numérique et les téléphones portables, nous permettent de conserver par centaines ces moments précieux, ou en tout cas d’essayer car ils sont impossible à figer.
Et finalement c’est la photo d’un tirage papier qui date que j’ai choisi. La qualité n’est pas forcément au rendez-vous mais la nostalgie y est.
Ce temps de l’innocence enfantine, ce temps qui est le plus souvent le sujet de ma nostalgie particulièrement ces derniers temps quand j’ai du mal à faire face aux événements tragiques du monde, ce temps où je ne savais pas ce que les mots « attentat », « assassinat », « injustice », … voulaient dire, ce temps dans lequel j’ai souhaité rester un peu en choisissant ma voie professionnelle. A cette époque, je mangeais des sucettes et j’aimais être entourée de chats (ça n’a pas beaucoup changé finalement 😉 ). A cette époque, porter une robe d’été avec des bottes de pluie ne me posait aucun problème 😉 Si je suis nostalgique, c’est bien de cette capacité à se foutre du regard des autres et à vivre pleinement sans se poser de questions, en s’occupant de l’important !