J’ai tardé mais le voici, le premier article de l’année 2018 !
Et quel meilleur thème pour une nouvelle année que celui du bonheur. Le bonheur au quotidien. C’est bien tout le mal que je vous souhaite pour l’année à venir et les suivantes. Le meilleur chaque jour, et le meilleur réside bien souvent dans les choses les plus simples, les petites attentions et les petits plaisirs que l’on ne voit pas toujours dans une journée pleine de soucis, de travail, de fatigue, de difficultés, quand on court partout, quand il y a toujours à faire et qu’on n’a jamais le temps de se poser pour observer.
Pourtant, aujourd’hui, l’idée dont je vais vous parler, qui n’est pas de moi et qui a déjà fait beaucoup d’adeptes, va vous permettre de la faire cette pause. Avec peu de matériel, peu de moyens, peu de temps, vous aurez enfin ce moment pour regarder, regarder et apprécier, chaque jour.
Cette idée est celle de la boîte à bonheurs.
Une boîte pour s’obliger à revenir sur ce que l’on a vécu, partager un moment en famille, apprendre à son enfant à se situer dans le temps, à se rappeler, mais aussi à comprendre ce qu’est le bonheur, le vrai, qui est bien souvent là, dans des petites choses que l’on fait tous les jours, que l’on fait sans réfléchir, que l’on vit sans s’en rendre compte, qui ne paraissent pas exceptionnelles et pourtant… Une boîte pour s’empêcher d’exploser quand les émotions sont trop fortes, quand la colère ou la tristesse deviennent un peu trop envahissantes, quand on n’arrive plus à dire stop, à soi, à l’autre pour éviter qu’une autre boîte, plus sombre, ne déborde, celle qui se planque à l’intérieur de nous.
Une boîte, un bocal, … que l’on peut décorer en famille pour marquer le début de ce nouveau petit jeu, des crayons, des petits papiers et le tour est joué, vous êtes parés pour accueillir les bonheurs quotidiens.
Chaque jour, un bonheur à écrire ou à dessiner pour chaque membre de la famille. C’est parfois difficile de choisir ce que l’on va décider d’écrire sur le petit papier et à ce moment là on prend conscience que la journée nous a véritablement comblés de bonheur. Parfois c’est un peu plus simple car cela nous paraît évident, une seule chose nous a réjouit véritablement au point de mettre de la couleur dans une journée plus grise que les autres mais qu’importe les soucis de cette journée finalement puisqu’on l’aura remarqué, ce bonheur que l’on n’aurait peut-être pas vu si on ne s’était pas accordé ce moment.
Et puis, un jour, on l’ouvre cette boîte.
365 papiers si on a réussi à ne pas oublier, pris dans la folie du temps qui passe et après lequel on court sans cesse, 365 papiers pour chaque membre de la famille ou presque. Va-t-on lire tout cela ? On pioche au hasard, on ouvre, un dessin, un mot, une phrase, … et une date, on lit à voix haute, on devine l’auteur, on se rappelle la période, le contexte et nous voilà embarqué dans une conversation sans fin constituée de « mais oui, c’est vrai », de « rhooo tu te rappelles » et de « c’est vrai que c’est tellement bon ».
On n’ouvrira pas tout, ou pas tout de suite. Des bonheurs à piocher quand le besoin s’en fait sentir, quand on a envie de se retrouver en famille et de vivre une nouvelle conversation, de partager des sourires, quand l’un de nous sera plus triste qu’à l’habitude et qu’il faudra lui rappeler que la vie vaut la peine. On se rendra alors compte de ce que qui est important pour chacun, de ce qui anime ceux avec qui on vit le quotidien, on les comprendra mieux, on saura les aider, les aimer, et enfin prendre le temps de regarder ce que l’on avait peut-être pas vu, le papa qui a besoin de prendre un nouveau virage, la maman qui puise continuellement sa force dans son métier, l’enfant qui a juste besoin de temps et d’amour, le plus possible.
Du bonheur en boîte !
Cette année, on aura eu des bonheurs très différents pour chacun, aussi différents que :
– découvrir la Nintendo Switch, avoir avancé sur un dossier
– avoir dormi longtemps (1 fois dans l’année, il fallait le noter 😉 ), avoir poncé et peint avec les élèves pour notre projet de jardin vertical
– avoir sauté dans les flaques avec mes bottes, avoir vu une belle maison de briques dans la rue
C’est le point « jeu » de l’article, si tu t’ennuies, trouve à qui appartiennent les bonheurs ci-dessus, Paparaignée, Marmouset ou moi. Attention, il peut y avoir un piège car nous sommes plusieurs à avoir des bottes 😉 (en raison de la difficulté du jeu, aucun lot ne sera attribué aux gagnants 😉 )
Mais on découvre surtout que l’on aura eu beaucoup de bonheurs communs et il y en a qui reviennent fréquemment et qui mettent visiblement tout le monde d’accord :
-faire des câlins avec papa/maman/Marmouset, avoir commencé le dodo avec maman/Marmouset, Papa/chéri/j’ était/s à la maison plus tôt que d’habitude, avoir joué plus longtemps avec Marmouset/maman/papa (et la bouffe bien entendu parce que rien ne vaut le carré de chocolat, le pain au chocolat, la pâtisserie rapportée après la piscine, la galette faite maison, …. pour remettre de la joie dans les coeurs) Ceux-là, il faudra tâcher de les garder en tête, de ne jamais les oublier et de les remettre sur le devant de la scène quand l’un de nous aura oublié l’essentiel.
Une année écoulée, une année contenue dans un petit bocal en verre.
Et puis, on s’est dit que pour cette nouvelle année qui démarre, on voulait quelque chose d’autre.
C’est bon, on a bien compris, on a bien réalisé que le bonheur était là, chaque jour. On sait qu’un ciel trop chargé en eau peut finalement décider d’aller pleuvoir ailleurs car nous avons appris qu’il y a toujours le soleil quelque part derrière les nuages.
Alors, on se lance un autre pari, celui de noter régulièrement, une fois de temps en temps, quand l’envie nous prend, nos rêves, nos envies, ce qui nous rendrait le plus heureux au monde, ce que l’on aimerait réaliser, les bonheurs à venir et plus ceux passés, un éclair qui nous traverse à un moment donné, quelque chose que l’on vient de vivre et que l’on voudrait connaître à nouveau, quelque chose de fou, d’irréalisable peut-être ou de tellement simple mais qui constitue ce qu’on appelle l’espoir.
Et un jour, à la fin de l’année, ou peut-être à la fin de chaque mois, on n’a pas encore décidé, on videra le bocal, pour faire tourner l’usine à rêves. Pour lire ensemble, se rappeler, découvrir, organiser, réaliser, même l’irréalisable, répondre, trouver, faire, vivre. Et on se rendra certainement compte encore une fois que les envies de chacun sont peut-être bien plus simples qu’on ne le croit, qu’il en faut peu pour être heureux (Baloo sort de ce corps), et surtout peu pour rendre heureux, qu’on peut faire tellement facilement pour donner le sourire, que la vie est trop courte mais pas tant que ça, que regarder ailleurs ne sert à rien, que tout est là, devant nous, et qu’on peut se faire confiance, qu’il est tant de vivre ses rêves au lieu de rêver sa vie.
Aujourd’hui le bocal à bonheurs devient le bocal des petites envies et des désirs les plus fous !
Bonne année !