Pour cette fête de printemps, nous avons eu envie de partir un peu plus loin que d’habitude. Cette année, pas de Land art floral, de mini jardin de lutins, de grande lessive à base de dessins étendus,  de courses de bateaux en écorce ou de fleurs en papier qui s’ouvrent sur l’eau… Peut-être l’effet confinement et la période peu propice aux voyages, l’envie d’évasion avec l’arrivée des beaux jours, ou encore nos récentes découvertes et activités sur Hokusaï et les estampes japonaises, toujours est-il que j’ai eu envie de faire découvrir Setsubun aux garçons. Setsubun est une fête nationale japonaise. Dans des temps plus lointains, Setsubun avait lieu à chaque changement de saisons. Désormais, c’est une fête réservée à l’arrivée du printemps qui est aussi liée au changement d’année au Japon. Elle a lieu début février. Durant Setsubun, appelée aussi la fête du lancer de haricots, la tradition veut que l’on chasse les mauvais esprits en leur lançant des graines de haricots grillées. On lance les graines par la fenêtre ou sur le démon, rôle en principe endossé par le père de famille, en criant plusieurs fois : « Oni wa soto ! Fuku wa uchi ! » que l’on peut traduire par Dehors les démons, dedans le bonheur !  Paparaignée est parfaitement rentré dans son rôle, il portait le masque confectionné par Marmouset lors d’un atelier d’arts visuels (atelier micmac) auquel il avait participé quelques semaines auparavant sur ce thème justement, ça tombait bien. La gestuelle et les cris de Paparaignée étaient absolument parfaits, comme quoi avoir regardé « Power Rangers » plus jeune, ça aide finalement 😉 On s’y serait cru mais si vous voulez voir une véritable fête de Setsubun au Japon, vous pouvez également regarder cette vidéo : Setsubun Live Japan Pour le repas de printemps, nous sommes restés dans le thème. Marmouset ayant reçu du matériel pour faire des sushis à son anniversaire, il s’est lancé. Lors de la fête de Setsubun, la tradition veut que l’on confectionne un long maki appelé ehömaki que l’on mange pour être heureux toute l’année. Bon, on n’a vraisemblablement pas respecté la tradition dans le détail (en principe on mange le maki en suivant une certaine direction) car depuis nous avons eu un enfant ultra fiévreux et une inondation, on n’est donc pas certains que ça marche 😉 En revanche, nous avons passé un super moment et c’est bien le principal. Les enfants ont également eu droit à une petite chasse au trésor !  Ils adorent ça et ça tombait bien, Elsa du blog « Merci qui ? Merci Montessori ! », avait tout préparé clef en main et mis à disposition sur son blog. Les enfants ont pu creuser dans le jardin pour trouver le trésor et rien que la perspective de ce droit à sortir pelles et pioches les a réjouis. En creusant ils ont trouvé une grosse boîte d’observation à insecte et des livres pour découvrir 4 peintres de la collection « Le jardin des peintres », qu’ils aiment beaucoup. Leur butin en poche, nous avons profité d’avoir ce trou dans le jardin pour planter un Camélia, plante justement très cultivée au Japon et qui fleurit au printemps. Le bac du printemps n’a pas été encore aménagé mais les garçons imaginent déjà confectionner un mini masque de démon au lutin du printemps. En attendant, ils passent à nouveau beaucoup de temps au jardin et ont ré-ouvert leur boutique de fleurs. Un de leur jeu favori, instauré au printemps dernier entre Marmouset et la voisine, à travers le grillage, comme un besoin de recréer du lien en fin de confinement. Ils s’achètent et se vendent des fleurs, plantes, herbes, fabrications à base d’éléments naturels du jardin, … avec des cailloux comme monnaie d’échange. Ils ont même commencé à imaginer un réaménagement de leur coin cabane dans le jardin, quelque chose me dit que je vais devoir sortir les outils et la peinture d’ici peu !