Une cuisine pour Marmouset
Marmouset a commencé à s’intéresser de plus en plus à tout ce qui concerne la cuisine un peu avant son premier anniversaire. Il a voulu tenir sa cuillère tout seul et manger sans aide au même moment et nous avons accédé à sa requête (même si de fait, il a fallu augmenter la fréquence du ménage car tout n’atterrit pas dans la bouche tout de suite, n’est-ce pas). Il voulait de plus en plus voir ce que nous cuisinions et vidait, tripotait et rangeait régulièrement les tiroirs ou placards accessibles dans la cuisine.
Nous avons donc entrepris de lui acheter un mini kit de petit cuisinier, en tissu, comprenant : assiette, verre, couverts, casseroles et quelques aliments, ce qui lui a beaucoup plu.
Mais j’ai rapidement vu que cela ne suffirait pas longtemps parce que chez son assistante maternelle, il y a une petite cuisine et les grands qui sont gardés avec lui y jouent beaucoup alors forcément Marmouset aussi.
Nous avons donc décidé qu’il était temps pour lui d’en avoir une à la maison. Le problème, c’ est qu’aucune ne nous satisfaisait vraiment. Ou plutôt ne ME satisfaisait vraiment car Paparaignée est plutôt cool lui, il se décide vite et facilement. Mais moi, quand il s’agit de faire un choix pour un achat, j’écume tous les sites et enseignes possibles, je scrute les matériaux utilisés, les couleurs, les prix, les avis, …et me décider n’est pas toujours jamais simple.
Après de nombreuses recherches, ça n’allait décidément pas : trop fragile, trop chère, trop classique, trop « fausse » (et oui car Marmouset n’est pas dupe, si ça ne ressemble pas assez à l’objet de maman ou de papa, il le délaisse aussitôt).
En bonne Mamaraignée que je suis, forcément, la seule idée satisfaisante qui m’est venue (enfin qui était secrètement déjà là dès le début de la recherche en fait) était de la faire moi-même. Je serais sûre d’avoir ce que je voulais et surtout, j’adore imaginer, bricoler et l’idée du « c’est moi qui l’ai fait ». Je deviens alors encore plus « enfant » que le mien.
Sauf qu’une cuisine, ça ne se fabrique pas en un tour de main et que je n’avais jamais entrepris une aussi « importante » construction. Et bien sûr, comme toujours chez moi, les idées fusent mais de là à réussir à les concrétiser, il y a beaucoup, beaucoup de pas.
Mais force est de constater que cette idée là m’obsédait, alors, à force de persévérance, (et avec l’aide de Paparaignée, l’observation d’un article de blog sur le sujet et les conseils de mon papa à moi pour certaines pièces), elle a réellement pris forme.
Ce n’était finalement pas si compliqué, il fallait juste un peu de patience et d’huile de coude. Pas convaincu ? Alors, pour le tutoriel de fabrication de cette petite cuisine pour enfant, c’est juste en-dessous.
Comment réaliser sa propre cuisine
Cette fois, j’ai voulu faire les choses dans l’ordre et un peu plus « professionnellement » que d’habitude car c’est rarement le cas, l’excitation enfantine prenant le pas sur l’adulte raisonnée en général. J’ai donc commencé par faire un plan comme mon papa me l’a toujours dit. Et ça a donné ça.
Les mesures sont en cm.
Oui, peut-être que ce n’était pas indispensable vu mon niveau en dessin mais au moins ça permettait d’écrire les mesures de manière claire et d’avoir une vision globale de la chose.
Comme cette vision ne m’est pas apparue par la force du Saint-Esprit (ben non quand même, ce serait me surestimer), avant de faire ce plan, j’ai commencé, comme à mon habitude, par écumer le net à la recherche de parents ayant créé la cuisine de leur enfant. Je n’aurais probablement pas osé et réussi si je m’étais lancée seule, ç’aurait été sauter dans le vide sans élastique et certainement une grande déception au bout. Malheureusement, je n’ai trouvé que des blogs en anglais et l’anglais ce n’est vraiment pas mon fort. J’ai finalement sélectionné l’un d’entre eux comme point d’appui.
Donc pour rendre à César ce qui lui appartient, voici le lien de « la cuisine d’Ethan » : DIY play kitchen
Tous les détails ne sont pas donnés car certains éléments ont été faits sur mesure par des professionnels et qu’il n’y a pas ou peu de mesures mais cela donne une première idée et aiguille pas mal pour la réalisation globale. Je m’en suis donc largement inspirée.
- Première étape : la structure de base
Cette cuisine n’est pas réalisée à partir de rien, ce qui facilite grandement la tâche, mais à partir de deux meubles d’une grande enseigne suédoise bien connue de tous.
Ce qui est pratique c’est que l’on peut facilement les acheter d’occasion, nous avons trouvé les nôtres sur Leboncoin, qui en regorge.
Ce qui l’est moins, c’est que ces meubles ne se font plus actuellement, enfin si, ils se font mais dans des mesures légèrement supérieures à celles d’avant. Nous voulions les mesures les plus petites car cela correspondait bien aux mesures des cuisines traditionnelles pour enfant et permettait de prendre juste la place qu’il fallait dans la chambre. Cependant, ce tutoriel fonctionnerait tout aussi bien avec la nouvelle gamme.
Donc en achetant d’occasion, il faut bien penser à demander les mesures des meubles au vendeur selon ce que l’on souhaite et pour adapter le reste (et pour ne pas se retrouver avec deux meubles de taille différente). Ces meubles font partie de la gamme Malm, les nôtres (ancienne gamme) mesurent chacun 49 cm de haut, 35 cm de large et 40 cm de profondeur. Les nouveaux meubles Malm mesurent 55 cm de haut, 40 cm de large et 48 cm de profondeur.
L’un des meubles sera laissé tel quel du point de vue de sa structure globale, le dessus sera uniquement transformé pour accueillir un évier mais les tiroirs de bougeront pas, l’enfant pourra y ranger tous ses ustensiles et aliments. Le second meuble accueillera le four, les plaques de cuissons et les boutons (une cuisinière en somme), il faut donc dans un premier temps lui ôter ses tiroirs, la barre transversale qui les sépare et dévisser les rails qui servaient à glisser les tiroirs. Jusque là c’est très simple. Il est possible de laisser les meubles tels quels (ils existent d’ailleurs en différents coloris), nous avons choisi de les peindre. Si on souhaite les peindre, il vaut mieux donc réaliser toutes les découpes pour le placement de l’évier et du robinet avant. Ainsi, on évitera des éclats dans la peinture toute neuve.
- Deuxième étape : la découpe de l’évier
Après avoir ôté les tiroirs du meuble de gauche pour ne pas les abîmer, il faut déterminer et tracer l’emplacement pour l’évier et le robinet. Il faut donc les avoir achetés. Pour l’évier, il suffit tout simplement d’acheter une gamelle en inox pour chien d’environ 20 cm de diamètre avec un rebord pour pouvoir bien la fixer. Pour le robinet, un premier prix d’un magasin de bricolage ou de la récup fera très bien l’affaire, nous avons acheté ce mélangeur de cuisine.
Il faudra vous munir ensuite d’un crayon à papier, d’une règle, d’un compas, d’une perceuse et d’une petite scie.
J’ai d’abord tracé sur le meuble un carré pour que mon cercle, correspondant au diamètre de la gamelle, soit bien centré, à 4 cm environ du bord avant. Ce carré m’a servi également pour le placement du robinet qui sera exactement positionné sur l’angle supérieur gauche du carré. Une fois le cercle tracé, j’en ai tracé un second de même centre que le premier mais légèrement plus petit, c’est celui-ci qui va me servir à la découpe. Le bord de la gamelle viendra ainsi se positionner sur le bois du meuble (sinon la gamelle risque de tomber à travers le trou).
Pour la découpe, j’ai utilisé une perceuse et j’ai percé des trous très rapprochés le long du cercle intérieur, cela va faire comme un découpage en pointillés et il suffira d’appuyer sur le rond pour le faire tomber (un petit coup de scie peut être nécessaire si cela reste un peu attaché à quelques endroits, la mienne est une scie classique, large donc, une scie à guichet aurait été peut-être plus appropriée). Le fait que ce soit irrégulier et râpeux n’a aucune importance puisque le rebord de la gamelle cachera le tout et sera bien collé donc l’enfant ne pourra pas y accéder. Pour le robinet, j’ai percé un trou avec une mèche correspondant au diamètre de la vis fournie, mais ce n’est qu’une petite vis, elle ne peut suffire pour fixer le robinet qui en principe est maintenu avec tout le reste lorsque l’on fait un véritable raccordement pour l’eau. Une bonne dose de colle permettra de solidifier cette fixation sans aucun souci.
- Troisième étape : la mise en peinture
Nous avons choisi d’avoir une partie blanche (le meuble évier à gauche) avec des tiroirs rouges et une partie argentée (le meuble cuisinière à droite). Pour l’intégralité de la peinture (meubles mais aussi autres détails par la suite), nous avons eu besoin : d’un pot de blanc satiné d’un litre, d’un pot de noir satiné d’un litre, de deux échantillons de rouge (pas besoin d’un pot, deux ou trois échantillons que l’on trouve en général en bas du rayon pour tester les couleurs suffiront), d’une bombe de peinture argentée, d’une bombe de vernis incolore mat, d’une bombe de sous-couche.
La sous-couche n’est pas indispensable partout comme vous le verrez par la suite. En revanche nous avons fait le choix de passer du vernis en bombe partout car la cuisine est destinée à un enfant donc à être beaucoup manipulée et pas toujours avec tendresse 🙂
Comme j’étais enceinte de Caillou au moment des faits, je n’ai peint que les parties à la peinture « classique », en pot, en ouvrant en grand pour bien aérer et en mettant à sécher sur le balcon. Pour tout ce qui devait se faire à la bombe, beaucoup plus désagréable et gênant, c’est Paparaignée qui s’en est chargé sur une grande bâche plastique dans le garage (comme nous n’avons pas de voiture, il nous a servi d’atelier).
J’ai retiré les tiroirs du meuble évier, j’ai dévissé les façades des tiroirs et Paparaignée a sous-coucher le tout à la bombe (meuble et façades tiroirs). J’ai ensuite peint ce meuble en blanc au rouleau (2 ou 3 couches pour un bon rendu), le côté droit n’a pas besoin d’être peint puisqu’il sera collé à l’autre meuble (cuisinière), de même pour la face gauche du meuble cuisinière du coup.
Pour le meuble cuisinière, nous n’avons pas passé de sous-couche, Paparaignée a directement bombé en argenté tout l’extérieur (la bombe achetée précisait qu’il n’y avait pas besoin de sous-couche et nous avions demandé un avis au vendeur). J’ai peint en noir l’intérieur (pas de sous-couche non plus car la matière est différente et accroche bien).
Pour les façades des tiroirs du meuble évier, après une sous-couche, je les ai peints en rouge (recto-verso car je trouvais ça plus joli). Avant cela, j’avais tout de même pris soin de percer des trous pour fixer les futures poignées. J’ai choisi ces poignées en inox, d’une grande enseigne suédoise, vendues par deux (il en faut trois, deux pour les tiroirs et une pour le four). J’ai donc pris les mesures et j’ai percé, ça peut légèrement abîmer l’arrière de la façade au moment de la sortie de la mèche mais ce ne sera plus visible une fois que la poignée sera fixée.
Pour le reste de la structure de base, nous avons fait découper, dans une grande enseigne de bricolage, deux panneaux MDF (médium) de 18 mm d’épaisseur. Un grand panneau de 70 cm sur 84 cm qui servira de fond général à la cuisine (et rendra donc tous ses éléments solidaires) lors de l’assemblage. Un petit panneau de 70 cm sur 20 cm qui deviendra une étagère en haut de la cuisine.
Ces panneaux ne nécessitent pas de sous-couche, ils accrochent bien mais absorbent bien aussi donc il faut plusieurs couches pour un bon rendu. Le panneau étagère a été peint en blanc de toute part. Pour le grand panneau, il a été peint en noir et blanc. Noir sur un rectangle équivalent (presque) aux dimensions de l’arrière du meuble four car ce meuble n’ayant pas de fond, le panneau sera donc visible et doit être raccord avec l’intérieur du four. Le reste du panneau a été peint en blanc, Paparaignée pensait que sinon on le verrait un peu au niveau de la crédence (carrelage). Je pense finalement que ça n’est pas forcément nécessaire, à part peut-être sur les bords droits et gauches (l’épaisseur du panneau en fait), c’est un détail mais ça fait un peu « mieux fini » si on y regarde de près.
Une fois tous ces éléments peints (meubles, façades de tiroirs et étagère), avant l’assemblage, Paparaignée a passé le vernis en bombe sauf sur le grand panneau noir et blanc.
Avant la pose du joint
Sur ce grand panneau justement, il a fallu faire une dernière chose avant l’assemblage : la pose du carrelage. On peut aussi procéder autrement : le laisser blanc ou le peindre d’une autre couleur. Nous voulions du carrelage pour faire comme une sorte de « véritable » crédence. Nous avons, là encore, choisi un premier prix d’une enseigne de bricolage. Nous nous sommes arrêtés sur ce modèle de mosaïque, pour ses couleurs, son prix et parce que les plaques vendues étaient de bonnes dimensions (concordant avec nos mesures) et très simples à découper pour ajuster (puisque les carreaux sont petits et fixés sur du filet).
Pour la pose, il suffit d’acheter une colle à carrelage et une fois le tout fixé, on ajoute le joint et là tout est expliqué sur l’emballage du carrelage lui-même. Je m’y suis reprise à deux fois pour que tout soit parfait et qu’il n’y ait plus de trous non comblés par endroit mais j’y suis arrivée (sous entendu, tout le monde peut le faire).
- Quatrième étape : l’assemblage
L’assemblage est assez simple. Il suffit d’avoir juste en sa possession UN élément : de la colle. Voici, ci-contre, celle que nous avons achetée et après plusieurs mois d’utilisation de la cuisine, de tirage de robinet, de tirage des ustensiles accrochés à la barre dont je vais vous perler juste en-dessous, de préparation intensive de faux repas et j’en passe, tout tient toujours très bien.
Dans un premier temps, il faut fixer l’étagère juste au-dessus de la crédence, sur le bord haut du grand panneau.
Avant de la fixer, j’ai ajouté une barre support de la fameuse enseigne suédoise qui permettra d’accrocher des ustensiles ou autre. Je l’ai fixée avec la colle et pas avec les vis fournies.
Pour fixer l’étagère nous pensions que la colle ne suffirait pas comme seul un bord très fin est en contact avec le grand panneau. Nous avons donc pensé à visser. La tâche nous semblait facile puisqu’il n’y a pas besoin de faire des trous à la perceuse au préalable mais simplement d’un petit tour de vrille à bois et, avec la visseuse ça rentre tout seul dans la tranche du médium. Le souci, c’est qu’à la première vis, nous avons constaté que la tranche (l’épaisseur au-dessus et sur le côté) du panneau de médium commençait à fissurer, nous avons alors tout de suite arrêté. Nous avons finalement collé puis nous avons tout de même mis des vis (puisque nous avions fait des marquages et tout troué à la vrille) mais très courtes qui rentre à peine dans le médium (je ne sais pas si elle sont d’une grande efficacité et je pense que la colle peut suffire finalement).
Dans un second temps, j’ai fixé la gamelle et le robinet, toujours avec la colle (mais également avec la vis fournie pour le robinet). Puis j’ai vissé les poignées sur les façades de tiroir, repositionné et revissé les façades au reste des tiroirs, et replacé les tiroirs dans le meuble.
Pour terminer, avec l’aide de Paparaignée, j’ai collé les deux meubles ensemble par le côté puis ces deux meubles contre le grand panneau. Nous avons ensuite couché le tout pour que cela continue à bien sécher et se solidifie.
A ce stade, voici donc où nous en sommes :
Ce n’est pas fini mais Marmouset lui avait déjà décidé de ne pas attendre pour en profiter, bien trop tentant en effet.
- Cinquième étape : les plaques chauffantes
Pour les plaques chauffantes (enfin qui chauffent pour de faux, ben oui quand même), vous aurez besoin des restes de peinture déjà utilisées, d’un crayon à papier, d’une règle graduée, d’un compas, de deux disques en bois (dénichés dans la partie loisirs créatifs d’un magasin, ici chez Zôdio) et de carton un peu épais et très rigide (du type de celui des calendriers géants).
Pour mieux comprendre comment les plaques chauffantes sont formées, voici déjà une photo du résultat final.
Les deux grands disques en bois, achetés en magasin, ont été peints en noir. Puis il a fallu tracer et découper deux disques plus petits dans le carton épais. J’avais au départ récupéré les plaques de bois toutes fines et souples qui constituaient le bas des tiroirs du meuble cuisinière. Mais la découpe n’a pas été aisée, le cutter fonctionnait difficilement dans cette matière et les ciseaux faisaient un bord trop irrégulier. J’ai donc par la suite choisi de les refaire dans du calendrier très épais. De même pour les croix.
J’ai décidé de faire des disques de diamètres différents comme c’est le cas pour les vraies plaques et en me référant aux diamètres des différentes casseroles de Marmouset.
Les petits disques ont été bombés en argenté et les croix peintes en noir. Puis j’ai assemblé le tout avec la colle habituelle. Après un passage sous la bombe de vernis, j’ai collé cet assemblage sur le meuble argenté.
- Sixième étape : le four et les boutons de la cuisinière
Les mesures sont en cm.
Cette étape est pour moi la plus complexe. Pour une chose en particulier, la porte du four. Je suis équipée en outils de base dirons-nous mais je n’ai pas tout car en appartement ce n’est pas simple (je rêve d’un atelier mais ce n’est pas pour tout de suite). Je me demandais comment évider la porte du four et s’il me fallait des outils supplémentaires. J’avais besoin d’aide, j’ai donc appelé mon conseiller bricolage en chef, c’est-à-dire mon papa 🙂 pour savoir si je devais acheter un outil de type « scie sauteuse » et laquelle choisir. Ce à quoi il a eu la gentillesse de me répondre de ne pas m’embêter avec ça car si c’était juste pour faire ça, il allait s’en occuper et m’envoyer le tout par colis.
Je lui ai donc dessiné un plan.
Dans une planche de bois récupérée, d’une épaisseur à peu près équivalente à celle des façades de tiroirs, mon papa a découpé à la scie une porte aux bonnes dimensions. Pour l’évider, il a percé aux coins (de la partie qui sera donc vitrée) en veillant à rester dans la partie à évider puis il a utilisé une scie très fine pour faire la découpe totale.
Dans la partie supérieure de la porte, j’ai percé deux trous pour pouvoir fixer la poignée (la même que pour les tiroirs). La porte a ensuite été bombée en argenté (pas de sous-couche car il s’agissait là d’un bois tendre et très absorbant) puis vernie par Paparaignée. Après le séchage, j’ai fixé la poignée ainsi que la vitre qui est simplement un rectangle de Plexiglas que je n’ai même pas eu à retailler car j’ai trouvé directement la bonne dimension en magasin de bricolage (il y en a toute une gamme). Pour la fixation de cette vitre, la colle habituelle a suffit (attention, ça glisse si on appuie trop fort et il faut tout de suite essuyer la colle qui dépasse). Il est certainement possible d’utiliser du double face également mais je n’étais pas sûre que ça tienne bien et sur du long terme. L’avantage de la colle est qu’elle devient complètement transparente au séchage et on ne voit rien.
Pour terminer il a fallu fixer la porte au meuble. Pour cela deux charnières comparables à celles ci-dessous ont été utilisées, les vis sont fournies. Un crayon à papier pour bien faire les marquages, pas besoin de perceuse, mais l’aide de la vrille à bois et du tournevis (ou visseuse) et le tour est joué (enfin il a fallu s’y mettre à deux pour bien maintenir tout ça quand même).
Pour que la porte tienne lorsqu’elle est fermée, nous avons vissé des petits blocs aimantés de ce type de part et d’autre du four. C’est en deux morceaux, un morceau à l’intérieur du four avec la visseuse de façon à ce que la partie aimantée soit bien au bord et l’autre morceau à l’intérieur de la porte.
Pour achever ce four, j’ai récupéré la grille d’un petit four qui rentrait parfaitement. Pour que cette grille tienne mais puisse être aussi amovible, rien de plus simple, deux barres en bois peintes en noir et collées dans le four, la plaque n’a plus qu’à être posée dessus. Pour information ces deux barres en bois, je les ai simplement sciées dans les façades des tiroirs qui étaient dans le meuble cuisinière à l’origine, oui rien ne se perd !
Le petit truc en plus, un peu gadget mais pour faire comme un vrai four et parce qu’une fois qu’on a commencé ce projet, on s’emballe facilement : une lampe détecteur de mouvements fixée dans le four, trouvée sur Amazon.
Les mesures sont en cm.
Passons au dernier élément de la cuisinière, les boutons pour allumer les plaques et le four bien sûr !
J’ai été confrontée à un autre problème au niveau des boutons. L’idée était d’acheter 6 petits disques en bois comme c’était le cas sur le blog de la cuisine d’Ethan dont je me suis inspiré. Quatre disques pour les boutons et deux pour les poignées des boutons (en les coupant en deux). Sur ce blog référent, les disques ont été achetés sur Amazon. Mais en France, impossible à trouver via ce site ; j’ai également écumé les magasins de bricolage et de loisirs créatifs du coin, sans succès. Là encore mon papa m’a mâché le travail puisqu’il a proposé de s’en occuper en même temps que la porte du four.
Il a décidé de faire les disques lui-même ne trouvant pas d’autres alternatives non plus. En utilisant une perceuse, au bout de laquelle on fixe un disque du diamètre souhaité (scie cloche), c’est plutôt simple (d’ailleurs j’aurais finalement pu le faire, j’ai l’équipement). Cela fait un petit trou au centre des disques mais ce n’est pas bien grave puisqu’un demi disque sera collé dessus pour pouvoir prendre le bouton. Il faut donc découper 6 disques.
Je voulais que les boutons puissent tourner pour que ce soit plus « vrai », plus attrayant, … Pour chaque bouton, avant de coller le demi disque en guise de poignée, il faut donc insérer dans le trou au centre du disque une grande vis avec un point de colle pour que ça tienne bien. Ensuite on colle le demi disque. Puis on peint de la couleur de son choix et on passe le vernis, ici le même rouge que les tiroirs.
Pour terminer, il faut une planche de même longueur que la porte du four et de largeur légèrement inférieure à l’espace qu’il reste au-dessus du four. On peut la couper dans une façade de tiroir qui était à l’origine dans le meuble cuisinière. On y fait 4 trous avec une mèche correspondante aux vis des boutons. On la bombe en argenté puis on passe le vernis. On y insère les boutons en passant les vis dans chaque trou et là deux solutions s’offrent à nous.
Soit on met un écrou avec rondelle frein intégré car s’il n’y a pas de frein, à force de manipulation l’écrou risque de se dévisser sans arrêt. Mais ces écrous sont très difficiles à visser, il faut le faire avec une pince en maintenant bien la tête de vis avec une autre pince. Or, ici, les têtes de vis sont cachées sous les poignées donc peu accessibles, ce fut trop compliqué, nous n’arrivions pas à visser.
Soit on met deux écrous par vis et cela permet d’éviter que ça se dévisse. C’est le même effet qu’un écrou frein en fait. On ne sert pas à fond le premier écrou sinon ça ne tournera pas.
Il n’y a plus qu’à coller la planche. Et j’ai été confrontée à un dernier petit soucis pour ce faire. Les vis touchaient le haut intérieur du meuble et donc ça ne passait pas (à quelques millimètres près, c’est rageant). Un petit coup de scie pour faire des encoches à rapidement résolu le problème. La solution aurait été au préalable, si j’avais mieux mesuré, de visser les boutons légèrement en bas de la planche et pas centrés.
- Septième et dernière étape : accessoiriser et profiter
La cuisine est enfin achevée ! Il ne nous restait plus qu’à l’accessoiriser à notre guise. Marmouset étant petit au moment de sa construction, nous avons fait simple, outre sa première dinette en tissu, nous avons rajouté un petit panier, d’autres aliments en tissu, des casseroles et ustensiles en inox et un petit plateau. Pour Noël prochain, nous envisageons de compléter tout cela avec un peu d’électroménager, torchons et tablier, accessoires pour faire la vaisselle, planche à découper…
Nous n’avons finalement pas mis de pieds comme sur le plan initial car la hauteur était parfaite pour Marmouset à ces 14 mois (et il est très grand à ce qu’il paraît), nous l’envisagerons peut-être quand il aura encore grandit au besoin.
Un charaignée est subtilement caché sur l’une de ces images, saurez-vous le retrouver ?
Aujourd’hui, à presque 19 mois, Marmouset adore toujours autant sa cuisine. Il prépare de bons petits plats, met au four, allume la cuisinière, fait la vaisselle, … un régal !
N’hésitez pas, si vous souhaitez vous aussi vous lancer dans votre cuisine pour bambin et suivre ce tutoriel, à me demander des précisions, je répondrai à tous avec grand plaisir. Et un petit mot, une photo de votre réalisation, juste savoir que vous êtes passé par là et que ça vous a plu ou mieux vous a servi, ça fait vivre le blog et ça me fait surtout super plaisir !
*Les accessoires divers viennent de chez Ikéa et la vaisselle en tissu ainsi que certains aliments appartiennent au Kit déjeuner Tex’til cooking de chez Wesco (la seule dinette adaptée aux petits de 1 an).
Edit du 12/09/2018
Petite transformation de la cuisine. Le matériel et les aliments se sont multipliés depuis sa conception alors il a fallu trouver une solution. Cinq planches de médium largeur 1 cm, et une planche de médium 3mm pour le fond, un peu de peinture et beaucoup de pointes pour faire naître un mini placard à fermer grâce à une petite tringle et un rideau.
Pour le fixer à la cuisine, il m’a suffit de retirer les vis du dessus de l’étagère d’origine et de faire des trous correspondants avec une vrille à bois, dans la planche du bas du placard, puis de revisser avec des vis de même diamètre, plus longues.
Pour la couleur, j’ai choisi un vert d’eau, une couleur déjà présente dans notre espace de vie (où se situe la cuisine) et que j’aime beaucoup. Pour un meilleur rendu, j’ai repeint les tiroirs de la même couleur. Et parce que le meuble four avait besoin d’un petit coup de neuf, j’ai choisi de le repeindre aussi, en anthracite, au rouleau et pinceau car la peinture argentée à la bombe marquait facilement et qu’il y avait toujours des traces.