Je suis une grande fan des vide-greniers. Et cela pour plusieurs raisons.

Prendre le temps
D’abord, c’est une des rares activités qui m’oblige à prendre mon temps, à observer, à flâner et dans la société actuelle, ce temps d’arrêt, cette mise en pause du quotidien que l’on parcourt souvent à un rythme effréné, peut vite se perdre.  Les vide-greniers me donnent cette sensation de non contrôle sur ce qui se passe, ce lâcher prise qui me manque ou que je n’ose mettre plus souvent en oeuvre, on ne sait pas ce que l’on cherche, ce que l’on va trouver ou pas, où l’on va, on se laisse guider et nos yeux se remplissent de mille couleurs, formes et objets parfois les plus incongrus.

Créer du lien
Les vide-greniers amènent aussi à faire des rencontres. On rencontre des objets, des époques mais avant tout des personnes. Pour cette « accro » au monde virtuel de l’internet que je suis et cette grande timide qui n’osait pas il y a encore quelques années commander une pizza par téléphone, c’est extrêmement bénéfique. Ces endroits regorgent de personnes toutes très différentes et créent du contact, et pas n’importe quel contact, un contact de ceux que j’aime, un contact « à la bonne franquette », un peu comme dans un village, entre voisins ou dans un même quartier, un contact positif où l’on se trouve des points communs avec chacun et où l’on apprend les uns des autres.
Au début je ne parlais pas spécialement dans les vide-greniers, je restais à distance des stands, les scrutant de loin, m’approchant discrètement d’un éventuel objet convoité. Et, si l’objet m’attirait véritablement, je le manipulais alors avec insistance, le retournant pour l’observer sous toutes ses coutures en prenant des mimiques de « pleine réflexion », tout ce cinéma pour « obliger » le vendeur à m’aborder, n’osant souvent pas moi-même lui demander son prix ou d’autres détails. Maintenant que ça fait quelques années que je les pratique, je m’approche sans problème, je salue facilement, j’interroge au besoin et les objets font le reste, créent des liens par leur nature, leur époque, leur origine,… On peut en apprendre beaucoup sur eux et sur leur propriétaire. C’est cette micro vie sociale de vide-grenier qui me plaît.

Assouvir une passion
Tout cela m’amène à en venir un peu plus aux objets, ces objets qui ont avant tout une histoire, qui peuvent rappeler des souvenirs, qui sont le témoin de différentes époques. Ce côté là me séduit. Et il se trouve que je suis devenue, depuis quelques années, une passionnée de jouets vintage des années 50 à 80. Je ne saurais me souvenir si ce sont les vide-greniers qui m’ont donné cet attrait pour les vieux jouets ou l’inverse, les vieux jouets qui m’ont donné envie de fouiner encore plus. J’aimais déjà les vide-greniers avant ma passion des jouets, pour les raisons énumérées ci-dessus, mais ça n’a fait qu’accentuer les choses. Et j’ai fini par acquérir un certain nombre de connaissances sur ces jouets, à savoir les reconnaître au premier coup d’oeil et à repérer leur potentiel. J’ai appris de plus en plus sur eux, à force de recherches et de discussions, à les dater, à reconnaître leur créateur, la marque, la fabrique, … leur histoire. Je n’achète pas ou plus tous les jouets qui peuvent paraître anciens, je sélectionne, je me focalise sur certaines fabriques, sur certaines époques, sur ce que je ressens face à eux. Il m’arrive de craquer mais je ne vais pas acheter dix mille fois le même jouet ou ses variantes, je n’aurais pas la place de tout stocker et ces jouets ne sont pas destinés à constituer un musée, mais à revivre dans les mains de mes enfants et les miennes.
Mon amour du vintage ne s’arrête pas qu’aux jouets : albums jeunesse, meubles, déco, vêtements pour Marmouset,… pour résumer, à la maison, on a un Polaroïd, on écoute des vinyles et notre téléphone à un fil 😉 tout cela au beau milieu de nouvelles technologies car on reste hypra connectés (trop peut-être) mais c’est compatible.

Faire des affaires et redonner vie
Pour terminer, j’aime les vide-greniers parce que ce sont tout de même de supers bons plans pour dénicher des tas de choses, acheter à moindre coût, recycler, donner une nouvelle vie à tout ce que l’on souhaite. J’apprécie donc leur côté écologique et économique également !

 

Et il se trouve que dans la famille, je ne suis pas la seule à aimer fouiner ! Et oui, Paparaignée a son péché mignon lui aussi : les jeux vidéos et les consoles, c’est un grand collectionneur et ça commence à prendre de la place 🙂 mais bon, avec tout ce que je viens de dire, je ne peux pas lui en vouloir n’est-ce pas. Et au moins les enfants seront bien encadrés sur ce point (enfin je l’espère). Ils sauront peut-être programmer et manier une manette avant de savoir parler, ça promet 😉

Bref, les vide-greniers, ce n’est même plus une passion, c’est une drogue ! Dès que l’on passe le week-end ailleurs, c’est presque la première chose que l’on regarde : y’a t-il des vide-greniers dans la région ? 😉

Ne vous étonnez donc pas de retrouver régulièrement dans la catégorie « trouvaille » du blog des articles sur nos trésors chinés ça et là.

 

 

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